mardi, janvier 14, 2025
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Iran – Suite des manifestations et de la répression des personnes escroquées – vidéos

CNRI – Les manifestations des personnes escroquées par les établissements financiers affiliés au pouvoir en place continuent dans plusieurs villes du pays. « Rien qu’hier, on a dénombré 24 manifestations devant les établissements financiers à Téhéran » a reconnu le 19 juin, le chef de la Police de la grande agglomération de Téhéran, le Gl. Hassan Sadjedinia qui a qualifié ces rassemblements d’« illégaux ».

La veille les forces anti-émeutes de la police avaient donné l’assaut contre les personnes escroquées qui manifestaient devant les succursales de la Caisse d’Épargne Thamen-ul-Hujaj, dans le quartier Kianchahr, dans le sud –est de Téhéran.

Iranian repressive police attacking peaceful demonstrators

Du 17 au 19 juin, les victimes des escroqueries ont manifesté dans des dizaines d’autres points du pays, à Téhéran, dans les villes avoisinant Téhéran, tels que Semnan, Garmsar, Dameghan, à Karaj, chef-lieu du Département d’Alborz et plusieurs autres villes de ce Département, ainsi qu’au nord-est du pays, à Sabzevar et Jouyin-Neghab, au nord-ouest, à Mechkin-Chahr, au nord, à Tuicerkan, Langaroud, Astara, et puis dans le Département du Khouzistan (sud-ouest), à Ahwaz, Andimechk, Soussanguerd, Masdjed-Soleiman, et aussi dans le sud, à Chiraz et Jahrom. Les manifestants demandent le remboursement de leurs fonds déposés dans ces établissements financiers.

À Ahwaz, une vieille mère brandissait ses contrats signés avec ces établissements, alors qu’elle criait : « Je suis locataire, j’ai un malade cancéreux à la maison, comment avez-vous pu voler mon argent ? ». « Nous n’avons plus d’eau potable, l’air est pollué, rendez-nous au moins l’argent de toute notre vie », signalait une banderole dans les manifestations d’Ahwaz.

Outre le cas des personnes arnaquées, la mouvance protestataire est en marche un peu partout dans le pays.

À Machhad (dans le nord-est), les travailleurs licenciés de l’Usine de textile Machhad-Nakh se sont rassemblés le 19 juin devant le bâtiment de celle-ci. Les manifestants scandaient « C’est le jour de deuil aujourd’hui, la vie du travailleur est foutue en l’air aujourd’hui ».

Le même jour à Chouch, dans le Département du Khouzistan, au moins 200 travailleurs de la Compagnie de canne à sucre de Haft-Tapeh se sont rassemblés encore, après plusieurs jours de manifestations, devant le bâtiment administratif de cette compagnie, pour protester contre le non-paiement de leurs salaires.

À Arak, dans le centre du pays, les travailleurs licenciés de l’entreprise Azarab qui s’occupe des grands chantiers de construction, se sont rassemblés devant le bâtiment de cette entreprise pour revendiquer leur retour au travail et le paiement d’au moins trois mois de leurs salaires impayés.

À Ahwaz, plus de 200 ouvriers jardiniers de deux Mairies se sont rassemblés devant le gouvernorat. Cela fait 3 mois qu’ils n’ont pas touché leur salaire. Même chose à Zahedan (sud-est) où les travailleurs de la Mairie du 5e arrondissement manifestaient contre le non-paiement de 5 mois de leur salaire. « Nous n’avons même pas de pain pour manger », s’est indigné un manifestant.

Dans le Kurdistan (nord-ouest), à Sanandadj, les membres de la Coopérative de logement du Mouvement contre l’analphabétisme protestaient contre le détournement de plus de 15 milliards de tomans (environ 4milliards de dollars) des fonds de cette Coopérative par des officiels.

Toujours dans le Kurdistan, les habitants du village Alton, aux alentours de la ville de Saghez, protestaient contre la démolition de la route qui mène à ce village et l’arrêt du chantier de construction d’un tunnel.

Dans le nord-ouest toujours, à Zanjan cette fois, les conducteurs de minibus ont protesté devant le gouvernorat.

Le 18 juin, à Téhéran les travailleurs du métro se sont rassemblés devant les bureaux de la Compagnie de métro pour protester contre « le silence du Conseil municipal qui revient à une trahison ». « Nous priver de nos droit est une trahison, que dieu bannisse le PDG ».

Dans le sud du pays, à Kerman, plus de 300 agriculteurs des alentours de la ville de Rabor, protestaient contre la déviation du fleuve Halil-Roud vers le barrage de Safa-Roud. À Kerman toujours, 200 mineurs de la mine de charbon d

Hachouni ont bloqué les portes 12-14 de la mine en compagnie de leurs familles, pour protester contre le non-paiement de leurs salaires et de leurs indemnisations. Les mineurs d’une autre mine de Kerman, Kouhbandan, se sont également rassemblés devant le gouvernorat pour protester contre le non-paiement de leurs salaires et cotisations sociales.