Une intense campagne pour diaboliser l’opposition démocratique
Dans une récente publication des Amis d’un Iran libre (FoFI) au Parlement européen, un dossier intitulé « Retracer le réseau d’influence de l’Iran dans la politique européenne : une intense campagne pour diaboliser l’opposition démocratique » met en lumière les efforts clandestins du régime iranien. Cette étude se penche spécifiquement sur les manœuvres complexes orchestrées par le régime à travers l’« Iran Experts Initiative » (IEI), révélant une campagne systématique visant à établir des liens avec des universitaires et des chercheurs influents du monde entier. Ce dossier dévoile l’étendue du réseau d’influence de l’Iran des mollahs au sein de la politique européenne, soulignant les implications alarmantes de ces opérations secrètes sur l’opposition démocratique.
Avant-Propos
Dans un monde où la frontière entre la vérité et la narration est de plus en plus floue, les politiques menées depuis des décennies à l’égard du régime théocratique iranien et de sa principale opposition, l’organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI), également connue sous le nom de Moudjahidin-e Khalq (MEK), principal membre de la coalition démocratique, le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), ont joué un rôle essentiel, bien que souvent mal compris et mal orienté, sur la scène géopolitique. Ces politiques ont influencé de manière significative les approches américaines et européennes à leur égard.
Fin septembre 2023, la révélation d’échanges de courriels entre un certain nombre d' »experts de l’Iran » et des officiels du ministère des Affaires étrangères du régime iranien a été des plus choquantes. Elle a révélé un fait troublant : les gouvernements et les institutions européens s’appuient, pour leur politique à l’égard de l’Iran, sur les analyses et les recommandations de ces mêmes experts qui, selon cette révélation, font partie d’un réseau mis en place par l’Iran.
Ces courriels exposent l’initiative secrète du régime iranien, sous le couvert de l' »Initiative des experts iraniens » (IEI), qui a stratégiquement infiltré les cercles politiques et les médias occidentaux pour promouvoir les intérêts de Téhéran, y compris son programme nucléaire.
Lancée au printemps 2014 par le ministère iranien des Affaires étrangères, l’IEI représente un effort sophistiqué pour remodeler l’image mondiale de Téhéran et favoriser ses objectifs stratégiques. À la tête de cette opération, des officiels iraniens, dont Saïd Khatibzadeh, conseiller de l’ancien ministre des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif, ont méticuleusement travaillé à cultiver des relations avec des universitaires et des chercheurs à l’étranger. Cet engagement calculé visait à propager les récits de l’Iran dans les forums politiques internationaux et les médias – une mission qui aurait de profondes implications pour la diplomatie et la sécurité mondiales.
Les fuites de courriels échangés entre des diplomates et des analystes iraniens couvrent près de deux décennies, de 2003 à 2021. Ces courriels, qui étaient en possession de Mostafa Zahrani, ancien directeur général des affaires stratégiques au ministère iranien des Affaires étrangères, révèlent l’existence d’un réseau d’individus jouant le rôle de courroies de transmission des récits de l’Iran. Parmi eux se trouvaient des universitaires et des chercheurs qui ont ensuite accédé à des postes importants au sein du gouvernement américain et de groupes de réflexion et d’institutions européens, influençant subtilement mais significativement les décisions politiques de l’intérieur.
L’illusion de l’Occident sur une faction modérée, inexistante, au sein du régime théocratique iranien et l’approche conciliante vis-à-vis de l’Iran qui s’en est suivie ont jeté les bases de l’opération d’influence du régime via ces experts.
L’examen de leurs analyses et de leurs recommandations politiques aux institutions européennes, ainsi que de leurs articles dans les médias et de leurs messages sur les réseaux sociaux, révèle une stratégie à deux volets : défendre les thèses de Téhéran sur diverses questions, y compris la question nucléaire ou les activités malveillantes de l’Iran dans la région, sans soutenir directement le régime, et diffuser l’idée fausse qu’il n’existe pas d’opposition unie et viable. Cette campagne orchestrée vise à diaboliser l’opposition démocratique du CNRI et la principale force de changement, l’OMPI. L’objectif est de suggérer qu’en l’absence d’une alternative viable, la seule option est d’améliorer les relations avec le régime et d’ignorer ses activités malveillantes et destructrices.
Il est très inquiétant que la théocratie au pouvoir en Iran ait été autorisée à mener cette opération d’influence en Europe, financée en partie par les contribuables européens pour défendre le discours du régime iranien. Cela dit, cette opération démontre également la vulnérabilité du régime d’un point de vue politique et sa crainte de l’opposition démocratique, qu’il tente désespérément de diaboliser.
La politique à l’égard du régime iranien a été, c’est le moins que l’on puisse dire, un engagement permanent, souvent déguisé en dialogue critique, en engagement constructif ou en endiguement. Pendant ce temps, l’opposition iranienne, notamment l’OMPI et le CNRI, a été largement ignorée en tant qu’alternative crédible à ce régime qui non seulement opprime son propre peuple, mais constitue également une menace majeure pour la stabilité régionale et mondiale. Cette menace n’est pas seulement due à ses activités malveillantes hors de ses frontières, mais aussi à sa quête incessante d’armes nucléaires et de leurs vecteurs.
Cet avant-propos sert de prélude à un document qui se penche sur les spécificités de l’IEI et explore les implications plus larges de ces opérations secrètes. Il appelle à une meilleure compréhension des mécanismes par lesquels les gouvernements étrangers peuvent exercer une influence et souligne la nécessité de mesures vigoureuses pour protéger les processus et les institutions démocratiques contre de telles interventions. En s’embarquant dans ce voyage à travers les ombres de la diplomatie internationale, les lecteurs sont invités à réfléchir à l’impact durable de ces révélations sur notre compréhension de la politique mondiale et de la recherche de la vérité dans un monde de plus en plus interconnecté.
En conclusion, ce rapport témoigne de l’importance cruciale de la transparence, de la vigilance et de la responsabilité face aux opérations d’influence secrètes. Les révélations sur l’initiative des experts iraniens mettent en lumière les complexités de la politique mondiale et la manipulation potentielle de la perception des opinions publiques. Alors que nous nous plongeons dans l’analyse détaillée de ce rapport, qu’il serve d’appel à l’action pour les décideurs politiques, les universitaires et le public afin qu’ils évaluent de manière critique les sources d’information et qu’ils restent fermes dans leur quête de la vérité et des valeurs démocratiques. Les ombres peuvent obscurcir, mais avec un examen minutieux et une prise de conscience, il est possible d’éclairer le chemin de la clarification et de la responsabilité.
Cela dit, il est temps que les gouvernements européens et toutes les institutions, y compris l’UE, reconsidèrent leurs politiques passées à l’égard de l’Iran et les opinions démocratiques du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) et de son membre majeur, l’OMPI, qui ont été les principales cibles d’une campagne de désinformation malveillante menée par le régime iranien.
Javier ZARZALEJOS,
Eurodéputé espagnol
Introduction
Le 26 septembre 2023, la chaine TV « Iran International » et le site-web « Semafor » publiaient une enquête dévoilant l’opération d’influence du régime iranien auprès des institutions américaines et européennes par des individus se présentant comme des experts de l’Iran.
Selon cet article, au printemps 2014, une initiative discrète a émergé au sein du ministère iranien des Affaires étrangères dans le but de remodeler l’image mondiale de Téhéran et de promouvoir ses intérêts stratégiques, notamment concernant son programme nucléaire controversé. Cet effort clandestin, connu sous le nom d’Iran Experts Initiative (IEI), cherchait à établir des liens avec des universitaires et des chercheurs influents du monde entier.
Des responsables iraniens, dont Saïd Khatibzadeh, conseiller de l’ancien ministre des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif, se sont lancés dans une opération secrète visant à établir des liens avec des universitaires étrangers influents. L’objectif était d’assurer la diffusion du discours iranien dans les cercles politiques et les médias internationaux.
Une enquête appuyée sur des fuites de courriels échangés entre diplomates et analystes iraniens a dévoilé l’étendue des opérations dissimulées de l’IEI. Ces courriels, étalés sur près de deux décennies, de 2003 à 2021, appartenaient initialement à Mostafa Zahrani, ancien directeur général des affaires stratégiques du ministère iranien des Affaires étrangères et conseiller de Javad Zarif. Ils contenaient un trésor de documents, notamment des copies de passeport, des curriculums vitae, des invitations à des conférences, des demandes de visa et une correspondance approfondie avec des responsables du ministère des Affaires étrangères, du personnel universitaire et des étudiants. Le 3 mars 2014, Khatibzadeh a envoyé un courriel à Zahrani lui demandant son «soutien financier et politique » pour la convocation de la formation de l’IEI.
Les preuves trouvées dans ces communications soulignent une réalité troublante : le régime iranien a réussi à pénétrer les cercles politiques à Washington et en Europe, exerçant une influence considérable. Par l’intermédiaire de l’IEI, l’Iran a orchestré une campagne stratégique pour plaider vigoureusement en faveur d’un accord nucléaire favorable avec les États-Unis et les Européens, aboutissant finalement à l’accord conclu en juillet 2015, connu sous le nom de Plan d’action global commun (JCPOA).
Au cœur de cet effort se trouvait un groupe sélectionné d’individus, décrits par Saïd Khatibzadeh, comme des « Iraniens distingués de la deuxième génération » affiliés à d’éminents groupes de réflexion et institutions universitaires internationaux. Parmi les participants à ce réseau figuraient notamment des individus qui occuperaient plus tard des postes influents au gouvernement américain et des cercles de réflexion européens. Cela inclut Ariane Tabatabai, qui travaille actuellement au Pentagone en tant que chef d’état-major du secrétaire adjoint à la Défense pour les opérations spéciales, Dina Esfandiary, conseillère principale à l’International Crisis Group (ICG), et d’Ali Vaez, directeur du projet Iran du Crisis Group et conseiller principal auprès du Président.
Dans un courriel adressé à Javad Zarif le 2 octobre 2014, Vaez s’est engagé à contribuer à faire avancer le discours du régime. Il a écrit : « En tant qu’Iranien, sur la base de mon devoir national et patriotique, je n’ai pas hésité à vous aider de quelque manière que ce soit, de proposer à Votre Excellence une campagne publique contre la notion d’évasion [nucléaire], d’aider votre équipe à préparer des rapports sur les besoins pratiques de l’Iran.»
Selon ces courriels, l’une des « experts », Ariane Tabatabai, rapportait ses activités à Zahrani au ministère des Affaires étrangères et demandait des conseils sur le suivi.
Elle a écrit à Zahrani en farsi le 27 juin 2014 pour lui dire qu’elle avait rencontré le prince saoudien Turki al-Faisal – un ancien ambassadeur aux États-Unis – qui avait exprimé son intérêt à travailler ensemble et l’avait invitée en Arabie saoudite. Elle a également déclaré qu’elle avait été invitée à un atelier sur le programme nucléaire iranien à l’Université Ben Gourion en Israël. « Cela ne m’intéresse pas d’y aller, mais j’ai ensuite pensé qu’il serait peut-être préférable d’y aller et d’y parler, plutôt qu’une Israélienne comme Emily Landau qui va diffuser de la désinformation. J’aimerais aussi vous demander votre avis pour voir si vous pensez que je devrais accepter l’invitation et y aller. »
Zahrani a répondu le même jour : « Tout bien considéré, il semble que l’Arabie Saoudite soit un bon cas, mais il vaut mieux éviter le second [Israël]. Merci. » Tabatabai a répondu quelques heures après : « Merci beaucoup pour vos conseils. Je prendrai des mesures concernant l’Arabie saoudite et vous tiendrai au courant des progrès. »
Simultanément, l’IEI a étendu sa portée aux groupes de réflexion européens et établi des liens avec certains de leurs analystes iraniens. Parmi eux, des personnalités comme Ellie Geranmayeh, directrice adjointe du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord au Conseil européen des relations étrangères (ECFR), Rouzbeh Parsi, responsable du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord à l’Institut suédois des affaires internationales (UI) , et Adnan Tabatabai, co-fondateur et PDG du Centre de recherche appliquée en partenariat avec l’Orient (CARPO).
La correspondance révèle un niveau frappant de coordination et de collaboration entre ces participants à l’IEI et le ministère iranien des Affaires étrangères. Ils ont généré un grand nombre d’articles d’opinion, d’analyses et d’apparitions dans les médias, plaidant constamment en faveur d’une approche conciliante à l’égard de Téhéran sur la question nucléaire. La mesure dans laquelle cette initiative a manipulé le discours et influencé les décisions politiques reste un sujet de grave préoccupation.
Selon l’enquête de « Semafor », sur la base de ces courriels, le ministère iranien des Affaires étrangères via son groupe de réflexion interne appelé l’Institut d’études politiques et internationales (IPIS), a contacté dix membres « majeurs » du projet. Le but de cette sensibilisation était de faciliter la communication au cours des 18 mois qui allaient suivre, avec pour objectif stratégique de plaider activement en faveur des avantages d’un accord nucléaire entre Téhéran et Washington, finalement conclu en juillet 2015.
« Cette initiative, que nous appelons « Initiative des experts iraniens (IEI) », est composée d’un groupe central de 6 à 10 Iraniens distingués de la deuxième génération ayant établi des affiliations avec les principaux groupes de réflexion et institutions universitaires internationales, principalement en Europe et aux États-Unis », écrivait le 5 mars 2014 Saïd Khatibzadeh, diplomate iranien basé à Berlin et futur porte-parole du ministère des Affaires étrangères, à Mostafa Zahrani, chef du groupe de réflexion IPIS à Téhéran, alors que le projet prenait de l’ampleur.
Une semaine plus tard, le 11 mars, Khatibzadeh écrivait à nouveau, mentionnant qu’il avait obtenu un soutien pour l’IEI auprès de deux jeunes universitaires, Ariane Tabatabai et Dina Esfandiary, à la suite d’une rencontre avec elles à Prague. « Nous avons convenu tous les trois de constituer le groupe central de l’IEI », a-t-il ajouté.
Ariane Tabatabai occupe actuellement le poste de chef d’état-major du secrétaire adjoint à la Défense pour les opérations spéciales du Pentagone, ce qui nécessite une habilitation de sécurité du gouvernement américain. Auparavant, elle avait travaillé comme diplomate au sein de l’équipe de négociation de Robert Malley sur le nucléaire iranien après l’investiture de l’administration Biden en 2021. Dina Esfandiary, quant à elle, est conseillère principale pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à l’International Crisis Group, un groupe de réflexion que Malley a dirigé de 2018 à 2021.
Adnan Tabatabai, co-fondateur et PDG du Centre de recherche appliquée en partenariat avec l’Orient (CARPO), était également en communication avec le ministère iranien des Affaires étrangères, se disant prêt à rédiger des articles en son nom. « Notre suggestion pourrait être de travailler en groupe sur un essai (2000 mots) concernant les pourparlers en cours », explique Tabatabai à Zarif dans le même e-mail. « Il pourrait, par exemple, être publié sous le nom d’un ancien responsable, via le CSR ou l’IPIS – bien sûr après que vous et votre équipe ayez révisé l’article. »
Quatre jours plus tard, le ministre des Affaires étrangères répondait et Zahrani était inclus dans la correspondance. Zarif a approuvé la proposition et suggéré que « ces articles ou articles d’opinion » soient attribués à un certain nombre de personnalités iraniennes et non iraniennes à l’étranger, ainsi qu’à d’anciens responsables. Le nombre réel d’articles publiés grâce à cette approche reste incertain.
Les responsables iraniens gérant l’IEI, Zahrani et Khatibzadeh, ont fièrement souligné les réalisations de l’initiative à leurs supérieurs dans des courriels internes. Ils ont surveillé la fréquence des contributions ou des références aux universitaires de l’IEI dans les médias au cours de la semaine qui a suivi l’accord nucléaire initial entre Téhéran et les puissances mondiales le 2 avril 2015 à Lausanne, en Suisse. Les informations médiatiques ont été diffusées à d’autres membres du ministère iranien des Affaires étrangères à Téhéran.
« Suite à notre conversation téléphonique, j’ai joint ici, pour que vous puissiez en prendre connaissance, quelques-uns des ouvrages les plus significatifs publiés par certains de nos amis au cours de la semaine qui a suivi la conclusion de l’accord-cadre de Lausanne« , a écrit Khatibzadeh en farsi. « Nous étions en contact permanent et travaillions vigoureusement 24 heures sur 24. Certains amis se sont montrés aussi ingénieux qu’un média à eux seuls. »
Le 14 avril 2015, Khatibzadeh a envoyé un e-mail à Zahrani, qui a ensuite transmis le message à Zarif et à l’un des adjoints du ministre des Affaires étrangères au sein de l’équipe de négociation nucléaire, Majid Takht-Ravanchi. Khatibzadeh a inclus 10 documents Word distincts dans l’e-mail, chacun détaillant l’impact médiatique de chaque universitaire de l’IEI. Parmi celles-ci figuraient des références à Ariane Tabatabai et Ali Vaez, qui ont tous deux entretenu des relations de travail étroites avec Malley au cours de la dernière décennie, et à Dina Esfandiary, qui a été recrutée pendant son mandat à l’ICG.
Khatibzadeh, le futur porte-parole du ministère des Affaires étrangères, s’est vanté dans le courrier électronique : « Ceux-ci s’ajoutent à des centaines de tweets, de publications etc. sur Internet qui étaient définitivement uniques et à part entière, porteurs de tendances. Il convient de noter que ces ouvrages ont été publiés non seulement en anglais, mais également dans plusieurs autres langues internationales. »
La liste partagée par Khatibzadeh montre qu’en une semaine, Ariane Tabatabai a publié quatre articles, notamment dans Foreign Policy, et a accordé des interviews au Huffington Post et à l’agence de presse iranienne Fars, liée au Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI), soutenant pour la plupart les vues de Téhéran sur les négociations nucléaires. Dans un article pour le National Interest, co-écrit avec Dina Esfandiary, elle a soutenu que l’Iran était « trop puissant » pour être contenu et que « Téhéran n’a besoin d’aucun accord pour s’autonomiser et renforcer son ancrage dans la région ».
L’Iran Experts Initiative, comme le révèle cette série de courriels et de communications, dévoile les efforts secrets du régime iranien pour façonner la politique et l’opinion publique américaines et européennes.
Ce que ces révélations représentent n’est que la surface visible d’un réseau beaucoup plus profond et complexe.
Dans ce rapport, notre objectif est d’examiner la formation et les activités du réseau d’influence iranien en Europe, en mettant en lumière la manière dont il a réussi à influencer les gouvernements européens, le Parlement européen, les groupes de réflexion, les médias et les universités dans l’élaboration de la politique étrangère européenne.
Nos recherches révèlent en outre que des membres de l’IEI ont également été vigoureusement engagés dans des attaques contre les groupes d’opposition iraniens, l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK) et le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), affirmant qu’ils n’avaient aucun soutien en Iran et les calomniant avec une série d’allégations provenant de Téhéran. Ainsi, ils ont fait valoir qu’il ne fallait pas les considérer comme une alternative démocratique viable au régime actuel en Iran.
Dans leurs écrits et discours, ils ciblent spécifiquement l’OMPI, la principale composante du CNRI, mais leur objectif englobe effectivement l’alternative démocratique au régime actuel.
Divulgation du rôle d’Adnan Tabatabai en Allemagne
À l’avant-garde de l’opération « Iran Experts Initiative (IEI) » en Allemagne se trouve Adnan Tabatabai, dont le rôle de défenseur du régime iranien a suscité des inquiétudes quant à la manipulation de l’opinion publique et de l’élaboration des politiques.
Fils de Sadeq Tabatabai, premier Vice-premier ministre iranien du nouveau régime en 1979 et en relation familiale avec le premier guide suprême, Khomeiny, Adnan Tabatabai a exercé une influence dans les médias allemands pendant des années.
Tabatabai, connu comme co-fondateur et PDG du Centre de recherche appliquée en partenariat avec l’Orient (CARPO), participe activement aux principales publications des médias allemands depuis 2016. Ses affirmations, à travers son travail, d’être un Iranien vivant à l’étranger avec une profonde compréhension de la région lui ont valu une crédibilité et un accès à des plateformes prestigieuses. Invité en tant que participant clé à plusieurs discussions sur l’Iran, notamment celles organisées par d’éminentes fondations telles que la Fondation Konrad Adenauer et la Fondation Friedrich Ebert, Tabatabai a indéniablement exercé une influence considérable dans l’élaboration des perspectives allemandes sur les affaires iraniennes.
Adnan Tabatabai a participé activement à divers événements au Parlement européen, où il a été invité à plusieurs reprises. Sa participation comprend les exemples notables suivants:
• Audition publique de la commission des Affaires étrangères « Partenariat stratégique avec le Golfe » – 22 mars 2022
• Audition publique de la sous-commission de sécurité et de défense « La mise en œuvre de l’accord de garanties du TNP avec la République islamique d’Iran » 17 février 2020
• Délégation du Parlement européen pour les relations en Iran – 16 juillet 2020
• Réunion conjointe entre la Délégation du Parlement européen pour les relations avec l’Iran et la Délégation pour les relations avec l’Irak – 11 mai 2016
• « L’engagement de l’UE et les droits de l’homme en Iran » – organisé par l‘eurodéputée Jytte Guteland le 6 mars 2018
• « L’Iran, le Moyen-Orient et l’Europe, un an après le JCPOA » – accueilli par l‘eurodéputé Josef Weidenholzer le 1er février 2017
En plus de son implication active, Adnan Tabatabai est l’auteur de plusieurs rapports, dont au moins un pour la Fondation européenne d’études progressistes (FEPS) et l’Instituto Affari Internazionali (IAI) « La quête du lancement des processus d’intégration régionale en Asie occidentale et dans la péninsule arabique – 9 novembre 2020 », évoquée dans d’autres rapports politiques de l’UE.
Cependant, de récentes révélations issues de fuites de documents et d’échanges entre le régime iranien et ces « experts », découvertes par Iran International et Semafor, ont révélé l’implication de Tabatabai dans l’IEI depuis 2014. Ces documents exposent les objectifs de l’IEI, qui tournent principalement autour de maintenir la politique de complaisance de l’Occident envers le régime iranien, promouvoir le discours selon lequel le régime actuel n’a pas d’alternative et plaider pour la poursuite de l’accord nucléaire tout en exigeant la levée des sanctions.
Malgré ses dénégations, l’alignement de Tabatabai sur la rhétorique du régime iranien est devenu de plus en plus évident, en particulier dans ses articles et ses activités sur Twitter, qui reflètent une position anti-opposition cohérente, faisant écho aux sentiments des médias iraniens d’État.
Les implications des activités secrètes de Tabatabai vont au-delà de la simple rhétorique politique. Ils soulignent le réseau complexe d’influence soigneusement tissé par les lobbyistes iraniens, manipulant les récits médiatiques et les décisions politiques pour sauvegarder les intérêts du régime iranien.
Le cas d’Adnan Tabatabai nous rappelle brutalement les conséquences périlleuses d’une influence incontrôlée dans le domaine de la politique internationale. Il appelle à une vigilance accrue et à un examen critique des récits propagés par des sources faisant apparemment autorité, soulignant la nécessité de protéger l’intégrité du discours public contre les manipulations subtiles d’agendas cachés. Ce n’est que grâce à une opinion publique vigilante et informée que l’influence insidieuse d’individus comme Tabatabai pourra être réduite, ouvrant ainsi la voie à une compréhension plus transparente et plus équilibrée des questions géopolitiques complexes.
Aide financière du gouvernement fédéral allemand à Adnan Tabatabai et au Think Tank «CARPO »
De récentes enquêtes menées au Bundestag allemand ont mis en lumière le rôle d’Adnan Tabatabai et ses liens présumés avec le régime iranien. Le gouvernement fédéral allemand, en réponse à une série de questions, a fourni des informations cruciales sur la nature du financement de l’organisation et son engagement auprès de divers organismes gouvernementaux.
Selon la réponse du gouvernement , « CARPO » a reçu un soutien financier important du ministère fédéral des Affaires étrangères pour plusieurs projets s’étendant sur une période significative. Les projets, dont « Tafahom – Feuille de route de sécurité pour l’Asie occidentale et la péninsule arabique » et « Tafahom wa Tabadol – Renforcer le dialogue et la coopération multipistes en Asie occidentale et dans la péninsule arabique », ont reçu un financement d’environ 1,4 million d’euros et 900 000 euros respectivement de 2018 à 2021 et au-delà. En outre, l’organisation a participé à d’autres initiatives, telles que le projet « kull:tour », visant à mettre en réseau les travailleurs culturels de Bahreïn et des États du Conseil de coopération du Golfe.
Les récits déformés d’Adnan Tabatabai
Les écrits, discours et déclarations publiques d’Adnan Tabatabai ont contribué à façonner la perception du public, non seulement au sein des médias et des groupes de réflexion allemands, mais également sur diverses plateformes internationales. Un examen plus approfondi de ses récits révèle un effort systématique visant à discréditer les groupes et les activités prônant un changement de régime en Iran, tout en perpétuant un récit présentant le régime sous une lumière favorable.
La description que fait Tabatabai du processus de réforme en Iran constitue un élément clé de son récit, soulignant la nécessité de soutenir les soi-disant réformateurs du régime. Dans ses écrits, il positionne stratégiquement les réformateurs comme des figures essentielles au sein du pouvoir, les décrivant souvent comme des critiques ou des membres de l’opposition. Il défend l’idée selon laquelle un changement de politique en Iran peut être réalisé sous la direction de personnalités comme Rohani , passant ainsi sous silence les pratiques autoritaires et les violations des droits humains du régime.
En outre, Tabatabai est connu pour perpétuer des informations trompeuses, fabriquant souvent des résultats de sondages positifs visant à renforcer la popularité du régime. Il a sans vergogne encouragé des relations étroites avec le régime sous couvert d’échanges culturels, minimisant les politiques et les actions répressives ayant suscité des condamnations internationales.
Dans le contexte de la politique étrangère, Tabatabai a toujours imputé la responsabilité aux États-Unis la destabilisation du Moyen-Orient et d’avoir favorisé une guerre potentielle avec l’Iran. Ses efforts persistants pour présenter l’Iran comme une force stabilisatrice dans la région servent à renforcer la position internationale du régime et à favoriser sa coopération économique plus étroite avec les pays étrangers. Sa description de Qassem Soleimani, le défunt chef de la Force Qods, unité extra-territoriale du CGRI, comme une figure héroïque et un médiateur de paix omet commodément le rôle bien documenté de la Force Qods dans la génération de conflits régionaux et le soutien aux organisations terroristes.
Lorsqu’il s’adresse à l’opposition et aux manifestations iraniennes, le discours de Tabatabai prend une tournure particulièrement alarmante. Ses tentatives délibérées de calomnier le principal groupe d’opposition iranien, l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK), au moyen d’accusations sans fondement de terrorisme et de comparaisons infondées avec des groupes extrémistes comme l’Etat islamique et les talibans, visent à délégitimer toute opposition au régime. Il minimise ou ignore commodément les exécutions massives des années 1980, obscurcissant encore davantage la sombre histoire de violations des droits humains du régime.
En 2019, il a été cité par l‘Association Nejat du régime (une organisation de façade anti-OMPI des services de renseignement, le Vevak ), disant : « En raison de son rôle dans la guerre Iran-Irak, le groupe est désormais plus détesté par les Iraniens qu’Al-Qaïda et Daech. Il a ajouté : « Il est fatal de croire qu’un tel groupe puisse influencer positivement le processus politique en Iran.»
Entre autres nombreux récits, en 2019, le Neue Zurcher Zeitung écrivait : « En raison de son rôle dans la guerre Iran-Irak, le groupe est « aujourd’hui plus détesté par les Iraniens qu’Al-Qaïda et l’EI », déclare l’expert iranien Adnan Tabatabai. Depuis 1981, le groupe utilise le nom euphonique de Conseil national de la Résistance (CNRI), mais ce conseil est entièrement dominé par l’OMPI. Bien que l’OMPI ait défendu la cause de la démocratie, de la liberté et des droits humains après avoir fui vers la France, il s’agissait avant tout de rhétorique. « Il est fatal de croire qu’un tel groupe puisse influencer positivement le processus politique en Iran », déclare Tabatabai. »
En réaction aux manifestations populaires en Iran, Tabatabai a activement plaidé en faveur de la retenue occidentale, s’alignant indirectement sur la répression sévère du régime contre les voix dissidentes. Ses tentatives visant à saper les revendications légitimes en décrivant les manifestations comme de simples expressions de mécontentement économique et social ont contribué à délégitimer les appels du peuple iranien à un changement politique fondamental.
Les schémas des récits de Tabatabai soulignent la nature systématique de la machine de propagande de Téhéran, employant des stratégies sophistiquées pour manipuler la perception du public tant au niveau national qu’international.
L’impact de Rouzbeh Parsi sur l’approche européenne à l’égard de l’Iran
Une personnalité notable liée à l’IEI est Rouzbeh Parsi. Parsi s’est fait connaître en faisant écho aux discours du régime iranien sur les principales plateformes européennes, notamment le Parlement européen, divers médias et des groupes de réflexion influents. Le rôle de Parsi dans l’amplification de la position du régime iranien sur des questions géopolitiques critiques constitue un exemple notable des efforts ciblés de l’IEI pour influencer les perspectives européennes sur l’Iran et sa politique.
La carrière de Parsi en tant qu’expert de l’Iran et du Moyen-Orient lui a donné accès à de prestigieux groupes de réflexion et plateformes européennes, lui permettant de plaider en faveur d’une approche de complaisance à l’égard du régime iranien. Ses apparitions au Parlement européen et ses contributions aux rapports de cette même institution ont suscité des débats sur l’influence du régime iranien sur les décisions politiques européennes.
Parsi a toujours présenté les questions liées à l’Iran d’une manière qui correspond étroitement aux objectifs politiques de Téhéran. L’accent qu’il mettait sur la promotion d’une coopération avec le régime et sa prétendue minimisation des graves violations des droits humains commises par le régime étaient des indications claires de ses analyses partiales.
Dans l’un de ses rapports pour le Parlement européen en 2016, intitulé « Une stratégie de l’UE pour les relations avec l’Iran après l’accord nucléaire » , Parsi a souligné les avantages potentiels d’une relation structurée entre l’Union européenne et le régime iranien. Il a également souligné la nécessité de l’implication de l’Iran dans la résolution des crises régionales telles que celles impliquant l’EI et la migration, suggérant qu’exclure l’Iran de ces discussions serait déraisonnablement coûteux, voire pratiquement impossible.
Ces perspectives ont conduit certains observateurs à se demander dans quelle mesure il a défendu les intérêts du régime iranien au sein des cercles politiques européens.
Les liens de Parsi avec son frère Trita Parsi, lobbyiste en chef du régime iranien et ancien chef du groupe de pression du Conseil national irano-américain (NIAC) à Washington, qui dirige aujourd’hui le Quincy Institute, sont une autre indication de l’influence potentielle du régime iranien sur la politique européenne.
Qui est Trita Parsi
Les inquiétudes et les débats autour de l’influence de l’Iran aux États-Unis constituent depuis longtemps une question importante ; le Conseil national irano-américain (NIAC) émerge comme un groupe de pression important promouvant les intérêts du régime iranien au sein du gouvernement et des médias américains.
Le NIAC se présente officiellement comme une organisation non partisane et à but non lucratif dédiée à la promotion des intérêts de la communauté irano-américaine. Cependant, ses actions ont souvent soulevé des questions quant à sa conformité avec la loi sur l’enregistrement des agents étrangers (FARA) et d’autres lois américaines, dans la mesure où elle s’est constamment alignée sur les objectifs du régime iranien.
Les racines du NIAC remontent à Trita Parsi qui a lancé ses activités pro-Téhéran en 1997 avec la création des « Iraniens pour la coopération internationale » (IIC) en Suède. L’implication de Parsi dans la politique étrangère américaine est devenue plus évidente lorsqu’il était conseiller en politique étrangère de Bob Ney, ancien membre du Congrès de l’Ohio, qui a fait face à des accusations de corruption liées à la violation des sanctions en facilitant l’achat d’un avion pour le régime iranien.
Après son déménagement aux États-Unis en 2001, Parsi a assumé le poste de directeur du développement à l’American Iran Council (AIC), une organisation de défense pro-Iran. Ses activités ont ouvert la voie à la formation du Conseil national irano-américain (NIAC), dont l’objectif est de faire pression en faveur d’une politique américaine plus favorable à l’égard de l’Iran. Cependant, les controverses entourant les liens présumés du NIAC avec le régime iranien ont déclenché des critiques au sein de la communauté irano-américaine.
En 2008, un procès en diffamation entre le NIAC et l’un de ses détracteurs a abouti à la publication de documents internes, soulevant d’importantes questions sur les liens du NIAC avec le régime iranien. Ces documents ont révélé des échanges de courriers électroniques entre Parsi et Javad Zarif, alors ambassadeur d’Iran auprès des Nations Unies, suggérant que le NIAC opérait comme un lobby non déclaré violant potentiellement diverses lois.
De plus, l’accès direct de Parsi à de hauts responsables du régime iranien, notamment le président Mahmoud Ahmadinejad et le ministre des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif, a encore souligné les relations étroites entre le NIAC et le gouvernement iranien. En outre, le rôle du NIAC dans la facilitation des réunions entre les membres du Congrès et de hauts responsables iraniens a suscité des inquiétudes quant à son implication dans des discussions diplomatiques de haut niveau.
Malgré ces révélations, l’administration Obama s’est engagée auprès du NIAC, l’utilisant comme canal pour établir la communication avec les dirigeants iraniens. Cette relation a contribué à légitimer l’approche conciliante du président Barack Obama à l’égard de l’Iran, renforçant ainsi la position du NIAC en tant qu’acteur clé au sein de l’administration américaine.
En 2019, le NIAC ayant été dénoncé et discrédité en tant que lobby de Téhéran, Trita Parsi et d’autres ont lancé le Quincy Institute for Responsible Statecraft, financé par George Soros et Charles Koch, dans le but de poursuivre leur objectif sous couvert d’une centre de réflexion indépendant. Le Quincy plaide de facto en faveur d’une approche complaisante vis-à-vis de l’Iran dans la politique étrangère américaine. Les publications et les sources financières du groupe de réflexion ont conduit à des allégations selon lesquelles il fonctionnerait comme un groupe de pression sous l’influence et le contrôle du régime iranien.
L’alignement du Quincy Institute sur les points de discussion du régime iranien a attiré l’attention et les critiques, signalant les défis permanents posés par l’influence de l’Iran aux États-Unis. Alors que l’Iran et ses alliés utilisent diverses plateformes pour faire avancer leurs programmes, des questions continuent de surgir quant à l’ampleur et à l’impact de leur influence sur les politiques et le discours public américains.
Présence de Rouzbeh Parsi dans les cercles politiques européens
Rouzbeh Parsi, reconnu comme un expert de l’Iran et du Moyen-Orient, a joué un rôle crucial dans diverses réunions et conférences, s’efforçant d’influencer les décideurs politiques européens sur les questions concernant l’Iran. Au-delà de ces engagements, il a participé activement à plusieurs groupes de réflexion et organisations politiques, contribuant de manière significative au discours sur les relations du régime iranien avec les pays européens.
La présence de Rouzbeh Parsi au Parlement européen a été caractérisée par plusieurs apparitions de haut niveau en tant que conférencier invité. Aux côtés d’autres membres de l’IEI, Ellie Geranmayeh et Dina Esfandiary, Parsi a notamment participé à des discussions cruciales, comme aux auditions publiques de la commission des affaires étrangères sur la situation en Iran et les implications de l’accord nucléaire. En outre, sa participation à la préparation des analyses approfondies demandées par la commission des affaires étrangères du Parlement européen témoigne de son engagement actif dans l’élaboration des discussions politiques.
Au cours de son mandat d’analyste principal à l’Institut d’études de sécurité de l’Union européenne (EUISS) de 2009 à 2013, il a considérablement influencé les discours du régime iranien au sein de prestigieuses institutions européennes. Il est notamment l’auteur de plus de 61 documents politiques, a participé à des entretiens avec les médias et a contribué à des analyses sur des questions de politique étrangère, de sécurité et de défense. La reconnaissance de son travail est encore soulignée par sa citation dans des études influentes menées par le Groupe d’étude stratégique du ministère français de la Défense (IRESM).
L’implication de Rouzbeh Parsi dans des organisations réputées telles que l’Institut italien d’études politiques internationales (ISPI) et la Friedrich Ebert Stiftung (FES) l’a solidement établi comme une figure clé dans les discussions concernant l’Iran et la politique étrangère européenne. Ses travaux publiés, y compris des documents politiques abordant des sujets cruciaux tels que l’économie iranienne après l’accord nucléaire et les ramifications du retrait américain du JCPOA, s’alignent systématiquement sur les objectifs politiques du régime iranien.
Au-delà de son implication dans des groupes de réflexion, l’influence de Parsi s’étend à ses rôles de directeur dans diverses organisations politiques européennes, notamment le Groupe européen de recherche sur l’Iran (EIRG), le Groupe européen de recherche sur le Moyen-Orient (EMERG), et sa participation à l’Iran Expert « Tiger Team » du Réseau européen de leadership (ELN).
Faire écho au récit du régime iranien
Les efforts de Rouzbeh Parsi pour diaboliser les Moudjahidine du peuple (OMPI) reflètent clairement son alignement sur le discours du régime clérical. Parsi souligne systématiquement le prétendu manque de soutien populaire de l’OMPI en Iran, faisant écho à la rhétorique officielle de longue date.
Dans un document politique de 2011 pour l’Institut d’études de sécurité de l’Union européenne, Parsi a réitéré les accusations du régime iranien contre l’OMPI, dénonçant le groupe comme un promoteur de violence, soulevant des doutes sur son engagement envers les principes démocratiques et les droits humains. Ses récents tweets, dont un datant de septembre 2023, persistent à rejeter le soutien populaire dont bénéficie l’OMPI en Iran, suggérant que le groupe ressemble plus à une secte politico-religieuse qu’à une véritable force d’opposition.
Cette campagne persistante visant à diaboliser l’OMPI, fréquemment reprise à travers sa présence sur les réseaux sociaux, reflète un discours qui s’aligne sur les efforts de longue date du régime iranien pour saper et délégitimer les groupes d’opposition contestant son autorité.
Rouzbeh Parsi a utilisé Twitter comme outil pour discréditer l’OMPI. Son tweet rejette l’importance de l’OMPI, affirmant : « Si l’OMPI est la « principale opposition », alors c’est une triste situation. En réalité, c’est un groupe marginal sans base en Iran. »
"Here’s Why Washington Hawks Love This Cultish Iranian Exile Group" – my latest @theintercept column might shock you https://t.co/coV6v4YAjp
— Mehdi Hasan (@mehdirhasan) 7 juillet 2017
Ellie Geranmayeh façonne la politique européenne à travers le prisme des intérêts iraniens
Ellie Geranmayeh, autre membre de l’IEI, a été reconnue pour son implication dans l’élaboration de l’approche européenne face à diverses dynamiques du Moyen-Orient, avec un accent particulier sur l’Iran. En tant que chercheuse politique principale et directrice adjointe du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord au Conseil européen des relations étrangères (ECFR), Geranmayeh a été impliquée dans des discussions clés concernant le rôle de l’Iran dans la géopolitique régionale et son programme nucléaire.
La biographie de Geranmayeh sur le site Internet ECFR.EU met en évidence son engagement considérable dans les efforts diplomatiques menant à l’accord nucléaire de 2015. Ses conseils continus aux décideurs politiques de haut rang sur les stratégies efficaces de confinement des activités nucléaires iraniennes soulignent son implication dans la promotion des rapprochements avec l’Iran.
Malgré sa position influente dans le paysage politique européen, Geranmayeh, en tant que membre de l’IEI, poursuit le discours et les intérêts du régime iranien. Ses écrits, reflètant souvent la position du régime iranien, ont suscité des inquiétudes quant à l’influence qu’elle exerce dans l’élaboration de la politique européenne conformément aux objectifs de Téhéran.
Par exemple, lors des soulèvements populaires en 2022 en Iran, alors que de nombreux responsables européens plaidaient pour une pression accrue sur le régime, les articles de Geranmayeh, soulignant ostensiblement « l’importance de maintenir le dialogue et l’engagement » , semblaient viser à atténuer la pression sur le régime. Ses opinions faisaient écho au discours officiel, exhortant les capitales occidentales à ne pas céder aux pressions des groupes d’opposition.
Dans un article du 30 septembre 2022, Geranmayeh a mis en garde contre l’isolement du régime iranien, plaidant plutôt en faveur d’un engagement continu pour rétablir l’accord nucléaire. Elle a souligné : « Ces troubles en Iran surviennent à un moment sensible pour ses relations avec l’Occident en raison de l’impasse des négociations nucléaires. Alors que les craintes s’intensifient quant au recours croissant à la violence par le gouvernement iranien contre les manifestants, les capitales occidentales subissent la pression de groupes qui s’opposent depuis longtemps à la diplomatie avec l’Iran pour abandonner les négociations nucléaires. L’Europe et les États-Unis ne devraient pas céder à ces pressions. La meilleure solution, tant pour l’Occident que pour le peuple iranien, reste la voie diplomatique vers le rétablissement de l’accord nucléaire, plutôt que des bombes ou davantage de sanctions.»
En outre, elle a utilisé la notion de « camps modérés et radicaux » issue de l’ancien manuel du régime pour rationaliser l’approche diplomatique de l’Occident, affirmant que le désengagement ne ferait que renforcer les factions dures qui prospèrent sous l’isolement et les sanctions.
« Au-delà, les faucons iraniens exercent une pression accrue sur les gouvernements occidentaux pour qu’ils punissent les dirigeants iraniens en s’éloignant des négociations visant à rétablir l’accord nucléaire. Mais cette approche – comme l’ont montré les 43 dernières années – ne fera que récompenser et renforcer les camps les plus durs en Iran qui ont prospéré sous l’isolement et les sanctions (…) Il est peu probable que la République islamique s’effondre si l’Occident s’éloigne des négociations sur l’accord nucléaire et revient à une campagne de pression maximale. Bien au contraire : l’abandon de la diplomatie ne profitera qu’aux élites dures du pays.»
Les recommandations de Geranmayeh appellent systématiquement les Européens à éviter de faire pression sur l’Iran tout en plaidant simultanément de ménager le régime sous prétexte d’« efforts diplomatiques » .
Geranmayeh a participé à diverses réunions et rassemblements critiques, jouant un rôle majeur dans l’élaboration de la position européenne à l’égard de l’Iran. Il convient de noter en particulier sa participation, aux côtés d’un autre membre de l’IEI, Rouzbeh Parsi, en tant qu’experte clé à l’audition publique de la commission des affaires étrangères au Royaume Uni intitulée « L’Iran: comment l’accord nucléaire pourrait créer des opportunités » en octobre 2015.
Elle a également participé à l’audition publique de la commission des affaires étrangères sur le «Plan d’action global commun (JCPOA) : options politiques de l’UE en cas de décertification des États-Unis » en avril 2018, façonnant les perspectives sur les implications du JCPOA pour les décisions politiques de l’UE.
La présence de Geranmayeh dans les médias internationaux a encore amplifié son influence sur les discussions politiques européennes. Ses travaux publiés sont conformes aux objectifs de l’Iran. Parmi ses articles, on peut citer « L’UE doit agir maintenant pour sauver l’accord nucléaire iranien » dans Euractiv en mai 2018, « Reviving the revolutionaries: How Trump’s maximum pressure is shifting Iran’s internal Politics » dans ECFR Policy Brief en juin 2020, et « Biden devrait regardez au-delà de l’influence pour rejoindre l’accord avec l’Iran » sur CNN en janvier 2021.
Dans son rôle à l’ECFR depuis 2013, Geranmayeh a publié plus de 140 articles , documents politiques, interviews, podcasts et autres médias concernant la politique iranienne. Son travail a non seulement façonné les documents de recherche et d’étude du Parlement européen sur l’Iran, mais a également été référencé dans divers documents du Conseil de l’UE, soulignant son impact significatif sur les processus décisionnels européens.
Au-delà de ses efforts individuels, la collaboration de Geranmayeh et de Rouzbeh Parsi exprime de nouvelles inquiétudes quant à d’éventuels efforts concertés visant à influencer l’approche européenne à l’égard de l’Iran. Leur participation conjointe en tant qu’experts clés aux séances susmentionnées d’audition publique de la commission des affaires étrangères suggère une stratégie coordonnée visant à promouvoir des discours alignés sur les intérêts de l’Iran.
En plus de son rôle au sein du Parlement européen et de l’ECFR, la participation active de Geranmayeh aux conférences organisées par le Conseil national irano-américain (NIAC), reconnu comme principal groupe de pression iranien aux États-Unis, a suscité des inquiétudes quant à sa forte implication dans l’orientation des discussions en faveur de l’Iran. Son association étroite avec le NIAC et sa participation conjointe avec Rouzbeh Parsi mettent en évidence l’ampleur potentielle de son influence, s’étendant au-delà des sphères européennes. Ces implications au sein du principal groupe de pression mettent en lumière le réseau complexe iranien pouvant influencer de manière significative les décisions politiques et la perception du public.
L’influence de l’ombre de Dina Esfandiary
Dina Esfandiary, membre de l’Iran Experts Initiative (IEI), a joué un rôle important en influençant les politiques des pays européens en faveur du régime iranien. Sa vaste expérience et ses affiliations au sein d’institutions renommées, ainsi que ses nombreuses publications, ont attiré l’attention sur l’impact potentiel de son travail sur l’élaboration des décisions politiques concernant l’Iran.
Esfandiary est conseillère principale pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à l’International Crisis Group. Elle a écrit des articles dans des publications réputées telles que Foreign Affairs, The Atlantic, The Guardian et The Washington Post en tant que voix influente dans les affaires internationales.
En collaboration avec d’autres membres de l’IEI, dont Rouzbeh Parsi, Ariane Tabatabai et Ali Vaez, ses contributions dans divers articles, discours et rapports ont toujours favorisé des récits qui résonnent avec les priorités de Téhéran. Par exemple, son article commun avec Ali Vaez après l’élection d’Ebrahim Raïssi à la présidence de l’Iran illustre son soutien apparent aux intérêts du régime. Dans l’article intitulé « Les durs ont gagné en Iran. Ce n’est pas que de mauvaises nouvelles », Esfandiary et Vaez ont plaidé en faveur d’un engagement occidental avec Raïssi, minimisant les inquiétudes concernant son bilan en matière de droits humains et son implication dans le massacre de milliers de prisonniers politiques en 1988.
Leur argument selon lequel donner la priorité à l’accord nucléaire plutôt qu’à la résolution du bilan de Raïssi en matière de droits humains était résumé dans leur conclusion :
« Pour l’administration Biden, le coût politique d’un accord avec M. Raïssi est plus élevé parce que les États-Unis lui ont imposé des sanctions pour son bilan sordide en matière de droits humains. Mais Washington ne peut pas choisir ses interlocuteurs et possède une grande expérience des négociations avec des interlocuteurs désagréables. L’alternative aux négociations – un programme nucléaire iranien en croissance exponentielle – menace de placer les États-Unis et la République islamique sur une trajectoire de collision où il n’y aura pas de gagnants. »
L’un de ses rapports importants, co-écrit avec Rouzbeh Parsi, était « Analyse approfondie demandée par la commission des affaires étrangères du Parlement européen : une stratégie de l’UE pour les relations avec l’Iran après l’accord nucléaire », publié le 23 juin 2016.
Par ailleurs, leur collaboration conjointe au rapport de la Fondation européenne d’études progressistes (FEPS) et de l’Instituto Affari Internazionali (IAI), intitulé « Si proche mais si éloigné: faciliter le dialogue et la coopération à travers le Golfe Persique » , publié le 26 octobre, 2020, a souligné la nécessité du dialogue et de la coopération dans la région du Golfe Persique. Les recommandations présentées sont également remarquables par leur alignement avec les discours promus par le régime iranien, soulignant la nécessité pour l’Occident de s’engager avec l’Iran.
En plus de son implication présumée au sein du ministère iranien des Affaires étrangères en tant que membre de l’IEI et de son rôle dans l’élaboration de la politique européenne, Dina Esfandiary est connue pour ses efforts persistants visant à diaboliser l’OMPI. Elle a été très active dans la promotion du discours officiel, affirmant que le régime n’a pas d’alternative viable et que l’OMPI manque de soutien populaire. Le compte Twitter d’Esfandiary, souvent rempli de messages dénigrant l’OMPI, a soulevé des questions sur l’objectivité de sa position et sur la mesure dans laquelle elle répète la propagande du régime iranien.
Ses messages laissent peu de place à l’interprétation, avec un tweet déclarant avec insistance : « S’il y a quelque chose sur lequel tous les #Iraniens sont d’accord, c’est que l’#MEK n’est PAS une alternative. Merci pour vos idées, M. Pence. Ne nous embêtez plus. »
En outre, l’implication active de Dina Esfandiary au sein du Conseil national irano-américain (NIAC) a considérablement renforcé ses liens avec une organisation de premier plan faisant pression au nom de l’Iran. Sa participation fréquente aux conférences du NIAC a fourni une plate-forme substantielle pour défendre les récits iraniens dans les contextes occidentaux. Elle a notamment apporté son soutien à plusieurs déclarations et lettres organisées par le NIAC, sous la direction de son président, Jamal Abdi. Tous ces documents s’alignent sur les exigences du régime iranien, exhortant les États-Unis à lever les sanctions et appelant les pays européens à prendre des mesures plus globales et plus substantielles pour résoudre la question de l’allègement des sanctions.
L’influence de l’Iran au Parlement européen
En décembre 2022, un scandale de corruption a provoqué une onde de choc au Parlement européen. Baptisé « Qatargate » , ce scandale a mis en lumière un réseau de transactions de corruption impliquerait des membres du corps politique européen et le Qatar. Cette enquête a donné lieu à des accusations d’entreprise criminelle, de blanchiment d’argent et de corruption, impliquant des eurodéputés. L’un des éléments de cette enquête est un « conseiller » parlementaire ayant des liens profonds avec le régime iranien, longtemps considéré comme un de ses lobbyistes en Europe.
La police belge, chargée de l’enquête, a procédé à plusieurs arrestations. Depuis le 9 décembre 2022, elle a mené une vingtaine de perquisitions dans des résidences et des bureaux à Bruxelles, saisissant des téléphones portables, des ordinateurs et plus de 1,5 million d’euros en espèces.
En réaction à ces événements, le groupe des Socialistes & Démocrates (S&D) au Parlement européen a pris des mesures, suspendant l’un de ses conseillers politiques, Eldar Mamedov, et le déférant aux autorités belges. Cette décision faisait partie d’une enquête interne sur des allégations d’ingérence étrangère à Bruxelles, comme le rapporte POLITICO . Eldar Mamedov, de nationalité lettone, est conseiller S&D auprès de la commission des affaires étrangères du parlement. Le groupe S&D est le deuxième plus grand bloc au Parlement européen.
Le rôle de Mamedov et ses liens présumés avec le régime iranien
Le mandat d’Eldar Mamedov en tant que conseiller s’étend sur une décennie, se concentrant principalement sur les sujets du Moyen-Orient, dont l’Iran. Tout au long de cette période, Mamedov a constamment adopté des positions pro-iraniennes et maintenu des liens étroits avec Trita Parsi. Il a travaillé avec Parsi au Quincy Institute for Responsible Statecraft et il est l’auteur de nombreux articles conformes aux discours du régime iranien.
Il a également joué un rôle actif dans la calomnie de la principale opposition au régime des mollahs en Iran, l’OMPI.
Dans ses interactions avec les eurodéputés, Mamedov a fait écho à la propagande anti-OMPI de Téhéran et écrit de nombreux articles diabolisant l’OMPI tout en minimisant les crimes et la conduite agressive du régime dans la région.
Selon le quotidien italien Corriere Della Sera, Mamedov est connu à Bruxelles comme un « lobbyiste iranien ». Il s’est notamment rendu en Iran et a été photographié aux côtés de responsables du régime, dont l’ancien président Ali-Akbar Hachemi-Rafsandjani.
Activités et connexions transatlantiques
Le rôle de Mamedov en tant que lobbyiste iranien ne se limite pas au continent européen. Ses activités s’étendent de l’autre côté de l’Atlantique et englobent des liens étroits avec les lobbyistes et défenseurs du régime iranien à Washington, notamment Trita Parsi. Ses points de vue sont fréquemment publiés par le Quincy Institute, dont Parsi est désormais vice-président exécutif. Le magazine Responsible Statecraft, pour lequel Mamedov écrit, est un média du Quincy Institute.
En outre, Mamedov a publiquement défendu le NIAC et salué les écrits de Parsi concernant l’Iran. Il promeut activement les événements et les discussions de Parsi sur la politique iranienne et mène des entretiens avec d’éminents membres du NIAC et des apologistes du régime aux États-Unis, comme Negar Mortazavi.
Diabolisation de l’OMPI et propagande du régime
Afin de défendre efficacement les intérêts de Téhéran, des lobbyistes comme Trita Parsi et Eldar Mamedov sont obligés de saper l’OMPI. Au cours des 13 dernières années, Mamedov a été l’auteur de nombreux articles diabolisant l’OMPI, réitérant la propagande du régime. Il a fait pression contre l’organisation au sein des cercles européens, en particulier au Parlement européen, en utilisant des arguments obsolètes du régime et des accusations infondées contre l’OMPI.
Les affirmations de Mamedov, faisant écho au discours de Téhéran, minimisent le rôle de l’OMPI et suggèrent que les organes de décision en matière de politique étrangère de l’UE ne considèrent pas l’OMPI comme une alternative viable au gouvernement iranien actuel, alléguant un manque de soutien au sein de la population iranienne. Il affirme en outre que contrer la propagande de l’OMPI est essentiel aux efforts diplomatiques vis-à-vis de l’Iran, soulignant le potentiel d’une réforme gouvernementale de l’intérieur .
Mamedov entretenait également une relation avec Rouzbeh Parsi, l’un des membres de l’IEI récemment dénoncés et frère de Trita Parsi. Dans ses tweets anti-OMPI, Rouzbeh Parsi mentionne fréquemment Mamedov et d’autres agents rémunérés et apologistes du régime.
Faire écho à la propagande « pas d’alternative » du régime iranien
L’un des principaux objectifs des lobbyistes du régime aux États-Unis et en Europe est de propager le mensonge selon lequel il n’existe pas d’alternative viable. Par conséquent, ils affirment qu’il est impératif de dialoguer avec ce régime et de le légitimer. Le régime iranien a dépensé des centaines de millions de dollars dans la poursuite de ce programme, en recrutant stratégiquement des journalistes sympathisants au sein des grands médias, en entretenant des relations avec des groupes de réflexion influents aux États-Unis et en Europe et en obtenant le soutien de nombreux apologistes.
Au centre de ce récit se trouve la diffamation de la principale coalition d’opposition iranienne, le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) et de sa principale composante, l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK) . Cet effort concerté visant à ternir l’image de l’OMPI répond à un objectif essentiel : en propageant l’idée, tant au niveau national qu’international, que la principale et plus grande force d’opposition iranienne manque de soutien populaire, le régime cherche à rendre hors de propos la question d’une alternative.
Afin d’apprécier l’importance de cette question pour le régime iranien, il est crucial d’examiner ses efforts incessants en vue de diaboliser l’OMPI et de promouvoir ce récit.
Le régime iranien mène de manière persistante une campagne diffamatoire contre l’OMPI depuis plus de quatre décennies. Cet effort considérable vise à la dépeindre comme une secte marginalisée en Iran, en déployant pour cela une gamme de plus de 198 films, documentaires et séries télévisées, ainsi que 538 livres pour diffamer l’organisation.
Sous l’égide du ministère du Renseignement et de la Sécurité (Vevak), de nombreuses organisations écrans comme l’Association Nejat et la Fondation Habilian ont perpétué la propagande du régime. L’Association Nejat, avec des branches dans tout le pays, a diffusé un nombre stupéfiant de 25 331 articles, tandis que les sites Internet Faraq et Habilian ont publié respectivement 12 501 et 17 563 articles diffamatoires, alimentant le discours du régime contre l’OMPI.
Ce flot incessant souligne la peur profonde du régime face à l’influence de l’OMPI, mettant en évidence les mesures globales prises pour saper sa crédibilité et sa réputation en Iran et à l’étranger.
Les experts de l’IEI et les efforts synchronisés du régime iranien pour diffamer l’OMPI
Examiner la position du régime iranien sur cette question et l’aligner sur les points de vue des membres identifiés de l’IEI, ainsi que du réseau de membres et de partisans du NIAC aux États-Unis et dans les médias et groupes de réflexion européens, révèle sans aucun doute un récit coordonné. Ces individus ont rédigé des articles, des documents politiques et des commentaires sur les réseaux sociaux dans le but délibéré de ternir l’image de l’OMPI. Leur discours cohérent jette le doute sur la capacité de l’OMPI en tant qu’alternative viable au régime actuel, plaidant implicitement pour la poursuite du cap actuel, qui implique un engagement soutenu avec la théocratie au pouvoir.
Même s’il est d’une importance capitale de disséquer les opérations d’influence ayant un impact sur la politique américaine et européenne, le récit caché devient évident lorsqu’on examine le rôle des personnalités clés de l’IEI dans une campagne élaborée visant à vilipender l’OMPI. Par divers moyens, notamment des articles, des tables rondes, des commentaires dans les médias grand public et un engagement sur les réseaux sociaux, ces prétendus experts ont fait activement et vocalement écho aux allégations farfelues et aux déclarations diffamatoires du régime iranien contre l’OMPI. (Voir l’Annexe 1)
Conclusion
Depuis des décennies, l’Iran s’est engagé dans une danse de pouvoir complexe, utilisant divers moyens pour façonner sa politique en Europe et aux États-Unis. Le récent exposé du projet IEI n’est qu’un fragment du réseau d’influence plus large tissé par le régime iranien. Grâce à des investissements financiers substantiels et à l’entretien stratégique de lobbies influents, l’Iran a constamment cherché à influencer les processus décisionnels des institutions et des gouvernements occidentaux. Cette poursuite incessante a été en outre facilitée par une politique de complaisance de longue date, révélant l’étendue profonde de l’influence de l’Iran sur les politiques occidentales clés.
Une analyse fouillée des activités de l’IEI a révélé deux objectifs essentiels poursuivis par l’Iran. Premièrement, il a cherché à modeler les politiques des gouvernements occidentaux, en encourageant une voie de complaisance qui ferme les yeux sur les violations alarmantes des droits humains par l’Iran et ses actions déstabilisatrices tant au niveau régional qu’international. Deuxièmement, l’opération visait stratégiquement à ternir la réputation du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) et de sa principale composante, l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI-MEK), en les présentant comme des factions impopulaires en Iran. Cette décision calculée poursuit l’objectif de faire du régime iranien la seule option plausible de collaboration, appelant à la poursuite de la complaisance de l’Europe et des États-Unis.
Malgré le réseau complexe d’influence iranien et un soutien financier substantiel destinés à exclure de l’arène politique mondiale la résistance iranienne, cette dernière, s’appuyant sur son vaste soutien en Iran, a recueilli un soutien significatif de nombreux parlementaires et anciens responsables du monde entier comme la seule force capable de réaliser le changement fondamental que désir le peuple iranien. Ce soutien est apparu comme une lueur d’espoir, reflétant l’engagement résolu de diverses personnalités internationales en faveur du changement démocratique en Iran.
Au cœur du plan du CNRI se trouve la vision globale d’une république libre et démocratique d’Iran, présentée par Mme Maryam Radjavi il y a plus de deux décennies. Ce plan visionnaire en dix points a recueilli un large soutien de la part de divers parlements, élus, anciens chefs d’État et personnalités politiques estimées. Beaucoup considèrent ce Plan en dix points comme une garantie puissante pour le renversement éventuel du régime actuel et l’établissement d’un Iran libre et démocratique.
Les soutiens retentissants de 29 parlements du monde entier, de plus de 3600 représentants de peuples de 40 pays, de 61 assemblées législatives en Europe, en Amérique du Nord, en Australie et de pays arabes, ainsi que le soutien de 124 anciens dirigeants mondiaux et de 75 lauréats du prix Nobel, témoignent de la reconnaissance internationale croissante accordée à la cause du CNRI. Dans une lettre commune, les anciens chefs d’État et de gouvernement ont souligné leur croyance dans le droit fondamental du peuple iranien à déterminer son propre avenir, tout en reconnaissant la poursuite incessante du changement démocratique par le Conseil national de la Résistance iranienne. Ils ont apporté leur soutien sans équivoque au Plan en dix points, saluant son alignement sur les valeurs démocratiques, notamment la promotion d’élections libres, de la liberté d’expression, de l’égalité des sexes, de l’autonomie religieuse et d’un Iran dénucléarisé.
Alors que l’attention du monde se tourne vers la détermination inébranlable du peuple iranien en faveur d’un avenir meilleur, le soutien de la communauté internationale à la cause d’un Iran libre et démocratique continue de se répercuter, incarnant une position collective en faveur des droits humains fondamentaux et des principes démocratiques.
Annexe 1
Instantané : tweets et articles des membres de l’IEI faisant écho aux allégations sans fondement de Téhéran contre l’OMPI, révélant leur véritable mission
Ariane Tabatabai: Experte affiliée à l’IEI, l’article inaugural de Tabatabai visait notamment l’OMPI. Un examen attentif de son travail révèle des parallèles frappants avec la propagande du régime contre l’organisation.
Les écrits de Tabatabai portent des titres comme « Méfiez-vous de l’OMPI » et recopient des allégations de Téhéran.
Ariane Tabatabai affirme dans un article de National Interest que l’OMPI manque de soutien populaire en Iran, a un historique de violations des droits humains, est responsable d’actions anti-américaines dans le passé et manipule son image démocratique pour exploiter les craintes occidentales à l’égard du régime iranien. En outre, la véritable nature de l’OMPI est décrite comme un groupe communiste crypto-chiite, et l’auteur affirme que le soutenir ne conduirait pas au démantèlement du programme nucléaire iranien.
En mars 2018, Ariane Tabatabai a écrit un article affirmant que l’OMPI n’était pas une alternative viable au gouvernement iranien actuel et soulevait des inquiétudes quant au changement de régime en tant qu’approche politique.
Dans un article publié par Foreign Policy en 2020, Tabatabai établit des parallèles entre les groupes dissidents iraniens, dont l’OMPI, et QAnon, une théorie du complot qui a pris de l’importance dans la politique américaine, en termes de capacité à utiliser Internet et les plateformes en ligne pour la diffusion.
En 2014, elle a écrit pour le National Interest : « Les voix soutenant l’OMPI ignorent les leçons de certaines des erreurs de politique étrangère américaine les plus catastrophiques de ces dernières décennies, exhortant Washington à répéter l’histoire. »
Dans une étude de RAND présentée devant la sous-commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants des États-Unis sur le Moyen-Orient, l’Afrique du Nord et le terrorisme international le 28 janvier 2020, Tabatabai écrit : « Bien que la légitimité de la République islamique ait clairement souffert et que le mécontentement populaire continue de croître, la politique américaine envers l’Iran doit être fondée sur la réalité. De toute évidence, les États-Unis devraient chercher à se préparer à tous les scénarios, y compris un effondrement potentiel du régime, qui pourrait donner naissance à un gouvernement démocratique ami (ce qui reste un scénario peu probable dans un avenir proche) ou conduire à un autre régime autoritaire, comme celui dirigé par les Moudjahidin-e Khalq (MEK), un prétendant improbable au pouvoir avec une histoire troublante. »
🥳 A big congrats to @ArianeTabatabai for her new position! She will no doubt be an invaluable member of the Biden team! https://t.co/BNgfafiJBT
— NIAC (@NIACouncil) 17 février 2021
Dina Esfandiary, une autre figure incontournable de l’IEI, a activement utilisé sa plateforme Twitter pour critiquer la légitimité de l’OMPI. Ses messages laissent peu de place à l’interprétation, avec un tweet déclarant avec insistance : « S’il y a quelque chose sur lequel tous les #Iraniens sont d’accord, c’est que le #MEK n’est PAS une alternative. Merci pour vos idées, M. Pence. Ne nous embêtez plus. »
Certains de ses tweets sont les suivants :
If there’s anything all #Iran-ians everywhere, inside and out, agree on (and getting Iranians to agree on anything is mission impossible) is that the #MEK is NOT an alternative.
Thanks for your insights Mr Pence. Please don’t bother next time. https://t.co/QjfqdgXXDJ
— Dina Esfandiary (@DEsfandiary) 1 novembre 2021
« S’il y a une chose sur laquelle tous les #Iraniens du monde entier, à l’intérieur comme à l’extérieur, sont d’accord (et amener les Iraniens à s’entendre sur quoi que ce soit est une mission impossible), c’est que le #MEK n’est PAS une alternative. Merci pour vos idées, M. Pence. S’il vous plaît, ne vous dérangez pas la prochaine fois. »
Yes-RT @borzou:1 thng binds #Iran's liberals,islamists,leftists,monarchists,jews,bahais,christians,arabs,kurds,azeris=hatred of #mko #mek
— Dina Esfandiary (@DEsfandiary) 17 août 2011
« Oui-RT @borzou : 1 chose lie les libéraux, les islamistes, les gauchistes, les monarchistes, les juifs, les bahaïs, les chrétiens, les arabes, les Kurdes, les Azéris d’#Iran = haine du #mko #mek »
"#MEK is “Stalinism minus the vodka”: http://t.co/ebcvm9N #Iran
— Dina Esfandiary (@DEsfandiary) 19 août 2011
« #MEK , c’est « le stalinisme sans la vodka »
'Enemy of my enemy is my friend' doesn't work in this case says @ArianeTabatabai on #Iran and #MEK http://t.co/UqL2fxP2zf
— Dina Esfandiary (@DEsfandiary) 22 août 2014
« ‘L’ennemi de mon ennemi est mon ami’ ne fonctionne pas dans ce cas, dit @ArianeTabatabai sur l’#Iran et le #MEK »
« Au cas où vous auriez manqué cette opinion sur le @nytimes, la raison pour laquelle l’#OMPI iranienne est si détestée : http://nytimes.com/2011/08/14/opinion… »
Rouzbeh Parsi : En 2011, il a écrit dans un document politique pour l’Institut d’études de sécurité de l’Union européenne : « Il convient de souligner ici que l’OMPI n’est pas un interlocuteur viable et légitime. Le groupe prône la violence et a un bilan douteux en matière de compréhension et acceptation de la démocratie et du respect des droits de l’homme. »
Il a tweeté pas plus tard qu’en septembre 2023 (traduit du suédois) : « Les Moudjahidine du peuple n’ont aucun soutien populaire en Iran et peuvent presque être décrits comme une secte politico-religieuse ».
Certains de ses tweets sont les suivants :
Nåt att tänka på nu när UANI ska hålla möte i en lokal i svenska riksdagen – på initiativ av Alireza Akhondi (C). Mujahedin-e Khalq har inget folkligt stöd i Iran och kan närmast betecknas som en religiös-politisk sekt. https://t.co/4XNuPs4yB8
— Rouzbeh Parsi (@rparsi) 20 septembre 2023
« Si l’OMPI est la ‘principale opposition’, la situation est triste. En réalité, il s’agit d’un groupe marginal sans base en Iran. »
« @thekarami est intéressant car ils étaient catégoriques sur le fait que le #MEK n’est pas un groupe d’opposition viable, ni démocratique. »
« Un bon reportage sur le culte étrange du #MEK/MKO et de ses groupies politiques occidentales http://goo.gl/YaiGKO @tparsi@Ali_Gharib @mashabani »
« Si le Département d’État retire le #MEK de la liste (des organisations terroristes), cela constituerait un sérieux revers pour toute tentative de progrès sur la voie diplomatique avec l’#iran. @UE »
Adnan Tabatabai: Adnan Tabatabai n’a pas hésité à utiliser Twitter pour propager des sentiments négatifs à l’égard de l’OMPI. Dans l’un de ses tweets cinglants, il affirme : « Le peuple iranien méprise le MKO, sans doute encore plus que l’EI ou ALQAEDA, et vous pensez que M. Radjavi parle au nom du peuple iranien ? C’est pathétique. »
En 2019, il a été cité par l’Association Nejat du régime (une organisation de façade anti-OMPI et affiliée au Vevak), disant : « En raison de son rôle dans la guerre Iran-Irak, le groupe est désormais plus détesté par les Iraniens que al-Qaïda et ISIS. » Il a ajouté : « Il est fatal de croire qu’un tel groupe puisse influencer positivement le processus politique en Iran ».
Certains de ses tweets sont les suivants :
People of #Iran despise #MKO arguably even more than #ISIS or #ALQAEDA, and u think M Rajavi speaks for people of #Iran? This is pathetic.
— Adnan Tabatabai (@A_Tabatabai) 9 juillet 2016
« Les gens d’#Iran méprisent le #MKO, sans doute encore plus que #ISIS ou #ALQAEDA, et vous pensez que M Radjavi parle au nom du peuple d’#Iran ? C’est pathétique. »
« C’est plus que ridicule. L’#Albanie abrite la secte terroriste #MKO/#MEK que #Bolton a déclaré son groupe « dissident » #iranien préféré. Depuis l’#Albanie, le #MKO/#MEK mènent des opérations de manipulation des médias sociaux, comme le rapportent @Channel4News, @AlJazeera_World et d’autres. »
Fait intéressant, Tabatabai cite le tweet de Trita Parsi à cet égard :
Meet Maryam Rajavi, Chairwoman of the Digital Republic of Botistan…
…oh, plus a bunch of uniformed female cult members in the room.#MKOver pic.twitter.com/SF8l4HcPbB
— Adnan Tabatabai (@A_Tabatabai) 18 juillet 2020
« Rencontrez Maryam Radjavi, présidente de la République numérique du Botistan… oh, ainsi qu’un groupe de femmes sectaires en uniforme dans la salle. »
« Assurez-vous de regarder toutes les vidéos. @RichardEngel met en lumière la secte terroriste connue sous le nom de #MEK/#MKO. Bien qu’il soit dirigé comme une secte militante, il est courtisé comme un groupe d’opposition #iranien à Washington, et vient d’être enhardi (ou « em|#Bolton|ed ») par le NatSecAdvisor du président Trump. »
« Gingrich, Giuliani et Bolton sont des habitués des défilés du MEK . كثافتها”
« Voici un rapport révélateur sur l’usine de robots dirigée par le #MKO/#MEK pour déformer et empoisonner le débat sur l’#Iran sur @Twitter avec des dizaines de faux comptes. Travail exceptionnel de @will_yong. https://youtu.be/JKfSFa5tE_w »
Ces citations directes de leurs comptes Twitter, discours et articles soulignent l’effort stratégique et coordonné de ces membres de l’IEI pour dénigrer la crédibilité de l’OMPI dans la sphère publique. Il est crucial d’analyser de manière critique les sources et les motivations qui sous-tendent ces récits, car ils continuent de façonner le discours plus large entourant l’OMPI.
Annexe 2
Les liens étroits d’Adnan Tabatabai et Javad Zarif
Selon des courriels divulgués, Adnan Tabatabai entretenait des relations étroites avec Javad Zarif, l’ancien ministre des Affaires étrangères iranien. Dans un courriel daté du 19 mai 2014, Tabatabai a proposé d’écrire des articles fantômes au nom du ministère iranien des Affaires étrangères. Il a suggéré : « Notre suggestion pourrait être que nous, en tant que groupe, travaillions sur un essai (2 000 mots) concernant les pourparlers en cours. » Tabatabai a en outre proposé que l’article soit publié sous le nom d’un ancien responsable via le CSR ou l’IPIS, sous réserve des révisions de Zarif et de son équipe.
Quatre jours plus tard, le ministre des Affaires étrangères, Javad Zarif, répond à l’e-mail, avec Zahrani en copie. Zarif a accepté la proposition et a recommandé la publication de ces articles ou articles d’opinion sous les noms de divers Iraniens et non Iraniens à l’étranger, ainsi que d’anciens hauts responsables.
Outre les courriels divulgués, un bref examen de certains tweets d’Adnan Tabatabai révèle ses liens étroits avec Zarif.
When you run out of what to sanction you go for diplomats. This will further boost @JZarif‘s popularity in #Iran. https://t.co/xmlENbBOYH
— Adnan Tabatabai (@A_Tabatabai) 24 juin 2019
Lorsque vous n’avez plus rien à sanctionner, vous optez pour les diplomates. Cela va encore augmenter la popularité de @JZarif en #Iran.
#Iran's FM @JZarif reacts to Supreme Court demanding $2bn by #Iran's Central Back for US victims of 1983 bombing. pic.twitter.com/9apUm2NVlF
— Adnan Tabatabai (@A_Tabatabai) 25 avril 2016
Le MAE d’#Iran @JZarif réagit à la Cour suprême exigeant 2 milliards de dollars de la part de l’arrière central de l’#Iran pour les victimes américaines des bombardements de 1983.
Praise for #Iran‘s @JZarif from the person far too many falsely believe (and wishfully claim) is the foreign minister‘s staunch antagonist. He is not. https://t.co/QfvVMpUKK6
— Adnan Tabatabai (@A_Tabatabai) 27 février 2019
Éloge du @JZarif de l’#Iran de la part de la personne que beaucoup trop croient à tort (et prétendent avec espoir) qu’elle est l’antagoniste fidèle du ministre des Affaires étrangères. Il ne l’est pas.
#IRAN Today many dailies have @JZarif on frontpage covering his remarkable speech at #Majles yesterday. Even his opponents were impressed. pic.twitter.com/wZ5H9lAQd3
— Adnan Tabatabai (@A_Tabatabai) 3 octobre 2016
#IRAN Aujourd’hui, de nombreux quotidiens ont @JZarif en première page couvrant son remarquable discours au #Majles hier. Même ses adversaires étaient impressionnés.
Unsurprisingly, bots have “joined“ the #Twitter debate on @JZarif‘s resignation. cc: @geoffgolberg @marcowenjones @BBCMonitoring https://t.co/QDvc6CA5AK
— Adnan Tabatabai (@A_Tabatabai) 26 février 2019
Sans surprise, les robots ont « rejoint» le débat #Twitter sur la démission de @JZarif. Cc : @geoffgolberg
@marcowenjones @BBCMonitoring
Beyond pathetic!!! @SenTomCotton's four tweets of masculinity challenging #Iran's FM @JZarif pic.twitter.com/jbCmLc09mW
— Adnan Tabatabai (@A_Tabatabai) 29 avril 2015
Au-delà du pathétique !!! Les quatre tweets de @SenTomCotton sur la masculinité défient la FM iranienne @JZarif
#Iran's FM @JZarif at it again
Recalling value of #JCPOA, need for defense capabilities.https://t.co/MESrtylAxi pic.twitter.com/kzkQJIELho— Adnan Tabatabai (@A_Tabatabai) 20 avril 2016
FM @JZarif incarne le changement de politique étrangère que le président Rohani a l’intention de mettre en œuvre. http://lobelog.com/nuclear-talks-paradigm-shift-in-iran-foreign-policy/ #Iran
FM @JZarif is embodiment of foreign policy shift president Rouhani intends to implement. http://t.co/AuFu6h9rcS #Iran pic.twitter.com/prpEsqoBkk
— Adnan Tabatabai (@A_Tabatabai) 25 juin 2015
Tweets du FM d’#Iran @JZarif à l’occasion du premier anniversaire du #JCPOA.
Tweets by #Iran's FM @JZarif on the occasion of the #JCPOA's first anniversary. pic.twitter.com/hb1TiJtq7R
— Adnan Tabatabai (@A_Tabatabai) 14 juillet 2016
Annexe 3
Les efforts unifiés des membres de l’IEI pour promouvoir les liens avec le régime iranien
Les membres de « Iran Expert Initiative » (IEI) ont travaillé ensemble de manière coordonnée, participant à de nombreuses réunions, conférences, interviews télévisées et articles collaboratifs. Leurs efforts collectifs visaient à promouvoir une approche conciliante envers le régime iranien, en utilisant essentiellement la voix collective de plusieurs « experts iraniens » pour valider leur position.
Notamment, Dina Esfandiari a participé activement à diverses réunions aux côtés d’autres membres de l’IEI tels qu’Ali Vaez, Rouzbeh Parsi, Ellie Geranmayeh et Arian Tabatabai. De plus, ils ont collaboré sur plusieurs articles communs publiés dans les médias.
Un examen rapide des photographies de ces réunions et des articles fournit un soutien évident à cette affirmation.