vendredi, mars 29, 2024
AccueilCommuniqués CNRICommuniqués CNRI: Terrorisme & intégrismeLes pasdaran iraniens et le Hezbollah à l'aide des rebelles chiites dans...

Les pasdaran iraniens et le Hezbollah à l’aide des rebelles chiites dans la capitale yéménite – Asharq Al-Awsat

CNRI – Les pasdarans iraniens et le Hezbollah libanais sont venus soutenir les rebelles Houthis à renforcer leur contrôle de Sanaa, capital yémenite, a rapporté le quotidien arabophone Asharq Al-Awsat.

Les rebelles houthistes (chiites zaïdites originaires du nord du pays), occupent depuis mi-août une partie de la capitale. 

Asharq Al-Awsat, qui cite une source des renseignements, précise que « des éléments des Gardiens de la Révolution iraniens et du Hezbollah, qui participaient à la formation des Houthis dans le nord du Yémen, sont actuellement présents dans la capitale Sanaa ».  Selon cette source, « les pasdaran et le Hezbollah aident les rebelles à mettre en œuvre leur programme politique et militaire dans le pays ».

 

Sur l’ingérence du régime iranien et l’exportation de l’extrémisme chiite au Yemen,  Mme Tawakkol Karman, figure de la révolution yéménite et Prix Nobel de la Paix 2011, déclarait au journal Le Monde le 11 septembre dernier:

« Le Yémen est confronté à une contre-révolution menée par les groupes armés houthistes, soutenus par l’ex-président Ali Abdallah Saleh et par l’Iran. Ces milices armées encerclent la capitale, Sanaa, et sont engagées dans une guérilla contre l’armée. Elles contrôlent aujourd’hui les deux gouvernorats de Saïda et d’Omran, dans le nord du pays. C’est l’Iran qui attaque le Yémen à travers ces milices.

« L’Iran chiite tente de diviser le Moyen-Orient selon une ligne de fracture communautaire. Il cherche à détruire le Yémen et à encercler l’Arabie saoudite sunnite pour l’assiéger. Cette dernière est toujours intervenue au Yémen, qu’elle considère comme son pré carré. C’est un rôle que je conteste, mais celui que joue actuellement l’Iran est plus dangereux car il remet en question les fondements de l’Etat. C’est une menace pour la sécurité de la région et pour l’ensemble de la communauté internationale.

« Le conflit au Yémen n’est pas un conflit entre chiites et sunnites. Les Yéménites le refusent, mais si on ne réagit pas, cela va poser problème dans toute la région.

« La révolution yéménite a eu lieu pour mettre fin à ces problèmes et offrir des solutions. L’une d’elles était la chute du régime Saleh. L’instauration d’un régime fédéraliste est une autre solution. Le mouvement houthiste et Al-Qaida remettent tout cela en question. Mais le peuple yéménite est déterminé à y faire face. Nous sommes déterminés à donner au Yémen la liberté, l’égalité, la citoyenneté et l’Etat de droit. (…) »