Le programme nucléaire iranien, longtemps défendu par le régime comme une solution vitale aux besoins énergétiques du pays, est en contradiction flagrante avec les luttes quotidiennes de ses citoyens, qui sont confrontés à de fréquentes coupures d’électricité et à des pénuries d’eau. Malgré la rhétorique du gouvernement, l’investissement massif dans les infrastructures nucléaires n’a pas encore tenu ses promesses, mettant en évidence la vérité même sur les intentions réelles de Téhéran concernant ses ambitions nucléaires.
Au cours de la dernière décennie, le régime a investi des milliards de dollars dans ses projets nucléaires. Par exemple, la centrale nucléaire de Sirik devait à elle seule coûter 20 milliards de dollars et mettre une décennie à devenir opérationnelle. Pourtant, ces investissements n’ont pas fait grand-chose pour atténuer la grave crise énergétique qui frappe le pays. Pendant ce temps, la centrale nucléaire de Bushehr, le seul réacteur opérationnel d’Iran, ne produit que 3 000 mégawatts, soit à peine pour répondre aux besoins énergétiques du pays, qui dépassent 73 000 mégawatts en période de pointe.
En revanche, investir dans l’énergie verte pourrait apporter une solution plus rentable et plus rapide aux besoins énergétiques de l’Iran. Selon l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA), le coût moyen mondial des systèmes solaires photovoltaïques (PV) a chuté, le PV solaire à grande échelle coûtant environ 0,06 $ par kilowattheure (kWh) en 2020. L’Iran, avec son ensoleillement abondant, est bien placé pour exploiter l’énergie solaire à des coûts similaires.
Par exemple, si l’Iran investissait 20 milliards de dollars (le même montant que celui alloué à la centrale nucléaire de Sirik) dans l’énergie solaire, il pourrait potentiellement installer environ 33 gigawatts (GW) de capacité solaire, en supposant un coût moyen de 600 dollars par kilowatt (kW) pour les projets solaires à grande échelle. Cela dépasserait non seulement la production attendue de la centrale nucléaire, mais pourrait également être déployé en une fraction du temps. Les installations solaires prennent généralement quelques années entre la planification et l’exploitation, par rapport à la période de construction de près de dix ans pour les centrales nucléaires.
In light of @iaeaorg BoG resolution on the #Iranian regime's misconduct and failure to cooperate with the @UN watchdog, it's crucial to revisit over 3 decades of secretive activities and the NCRI's constant efforts to prevent a nuclear-armed pariah state.https://t.co/EiJenAsaiU https://t.co/lvD6qbumiY pic.twitter.com/qcXZLwOPO7
— NCRI-FAC (@iran_policy) 5 juin 2024
De même, l’énergie éolienne offre une autre alternative viable. Le coût moyen mondial de l’énergie éolienne terrestre est d’environ 1 300 dollars par kW. Avec un investissement de 20 milliards de dollars, l’Iran pourrait développer environ 15 GW de capacité éolienne, ce qui continuerait à fournir une énergie substantielle pour répondre aux besoins du pays, en particulier dans les régions dotées de fortes ressources éoliennes comme les zones du nord près de la mer Caspienne.
Ces investissements dans l’énergie verte offriraient non seulement un retour sur investissement plus rapide, mais réduiraient également l’impact environnemental, renforceraient la sécurité énergétique et créeraient des milliers d’emplois. En outre, en diversifiant ses sources d’énergie, l’Iran pourrait atténuer les risques associés à une dépendance excessive à une seule forme de production d’énergie.
Le régime a investi des milliards de dollars dans la centrale nucléaire de Bushehr, dont le coût total a dépassé les 11 milliards de dollars depuis sa création. Malgré ces dépenses énormes, les bénéfices pour les Iraniens ordinaires ont été négligeables, la centrale ne contribuant qu’à une fraction des besoins énergétiques du pays.
Pendant ce temps, les ambitions nucléaires du régime n’ont apporté que pauvreté et misère à la nation. La négligence systématique de Téhéran envers les infrastructures essentielles au profit de son programme nucléaire a laissé le réseau électrique iranien surchargé et sa population souffrant de coupures de courant et de pénuries d’eau fréquentes. L’accent mis par le régime sur le développement de ses capacités en matière d’armes nucléaires a également conduit à de sévères sanctions internationales, paralysant encore davantage l’économie et aggravant le déclin des infrastructures essentielles.
Alors que le régime croit qu’il peut se maintenir au pouvoir en réprimant brutalement la dissidence et en extorquant des fonds nucléaires sur la scène internationale, il crée des conditions de plus en plus intolérables pour ses citoyens. Chaque jour, le peuple iranien est poussé au bord du gouffre, où il n’a plus rien à perdre.