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La brutalité en Iran : Les femmes et les enfants d’abord

Par James Zumwalt

Human Events, le 14 avril – Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, on a beaucoup écrit sur les démocraties occidentales ignorant l'agression des Etats voyous qu’étaient alors l’Allemagne et le Japon – en optant pour la complaisance –  jusqu'à ce que cette agression ne puisse plus être tolérée. La question posée à maintes reprises est de savoir pourquoi les signaux d'avertissement sont restés lettre morte. A un moment, dans l’avenir, les historiens d'une autre génération poseront la même question à la suite d'une attaque nucléaire d’un État voyou du 21ème siècle.

Alors que le temps compte, il est clair que l’Iran finira par posséder une arme nucléaire. Si on le laisse faire, il ne fait aucun doute dans l'esprit de l’historien que le président fou de l’Iran, Mahmoud Ahmadinejad, en fera usage.

Il y a des signes avant-coureurs que nous avons reçus et, comme nos dirigeants d’avant la Seconde Guerre mondiale, que nous avons ignorés. Mais encore plus révélateur est la preuve de la violence perpétrée sur deux groupes de son propre peuple – des groupes que la culture occidentale a longtemps considérés comme méritant une protection particulière : les femmes et les enfants.

Lors de la guerre de huit ans entre l'Iran et l'Irak, Téhéran a très vite appris que son armée n'était pas de taille à affronter l'Irak. Lorsque les champs de mines irakiens ont commencé à décimer les soldats iraniens, le guide suprême, l'ayatollah Rouhollah Khomeiny a concocté un plan pour réduire ces pertes. Il a encouragé les enfants iraniens à se porter volontaires dans une force spéciale connue sous le nom du Bassidj. Légèrement armés, mais le plus souvent désarmés pour éviter la perte d'armes, les Bassidji ont été entrainés à former des vagues humaines pour traverser les champs de mines irakiens en allant vers l'ennemi. Ce processus – causant des pertes considérables d'enfants – a finalement dégagé un champ de mines, offrant aux soldats professionnels de l'Iran une voie d'approche sans encombre des défenses irakiennes.

La plupart de ces enfants étaient analphabètes et issus de familles pauvres dans les campagnes. Souvent, leur seul bien avant de sacrifier leur vie avec enthousiasme était une clé en plastique remise à chaque jeune martyr – qui selon les dires de leurs instructeurs Bassidjis, allait lui ouvrir les portes du paradis dans l'au-delà.

Khomeiny a commandé 500.000 clés en plastique à Taïwan à cette fin. Pendant la guerre, il a envoyé 450.000 enfants sur le front. Cet homme "de robe" a sans doute estimé que ces 50.000 clés en trop était un gaspillage, et non pas l’ordre d’envoyer des dizaines de milliers d'enfants innocents à la mort.

La logique extrémiste islamiste est entrée en jeu durant la guerre, quand des croyants se sont inquiétés des corps des enfants vaporisés par les mines ou éparpillés sur le champ de bataille. Pour ne pas se laisser décourager par ces préoccupations, la logique appliquée a été d’envelopper les enfants dans des couvertures à l'avance pour que leurs corps restent intacts !

L'un des instructeurs du Bassidj était un jeune extrémiste islamique qui est aujourd’hui président de l'Iran. En raison de cette relation spéciale entre les Bassidji et Ahmadinejad, les premiers ont été amenés par le dernier à jouer un rôle agressif dans la répression des manifestations en Iran après le vol par Ahmadinejad de la présidence dans les élections frauduleuse de 2009.

C'est Ahmadinejad qui supervise aujourd'hui une autre politique flagrante : celle qui vise les femmes non mariées qu’il veut exécuter. En vertu de l'Islam, il est interdit d'exécuter des vierges. Les arrestations, les procès et les exécutions ordonnées de militantes de la réforme créent un problème. En raison de l'interdiction par l'Islam d’exécuter des vierges, si une femme n'est pas mariée, des mesures doivent être prises pour y remédier, mais sans violer l'interdit. Pour le contourner, la détenue est droguée et un mariage blanc est réalisée avec un gardien de prison qui la viole ensuite sauvagement. Un témoin de cet acte brutal a rapporté : « je pourrais dire que les filles ont plus peur de la nuit de “noces” que de l'exécution qui les attend dans la matinée ». Des preuves vidéo de cette atrocité ont récemment été sorties clandestinement d'Iran.

Le président Obama s’est dit sûr de pouvoir arrêter les ambitions nucléaires du leadership iranien en lui tendant un rameau d'olivier. Ça ne se fera jamais – car ce régime est incapable de raisonner ! La génération future d'historiens demandera un jour comment Obama a-t-il pu être aussi naïf sur les intentions d’Ahmadinejad. Elle se demandera, conscient de la brutalité d’Ahmadinejad envers les femmes et les enfants d’Iran, comment les Américains ont-ils pu ne pas avoir prévu le sort qui les attendait une fois doté d’armes nucléaires.

* James Zumwalt, un vétéran des Marines au Vietnam et des guerres du Golfe, qui écrit souvent sur la sécurité et la défense nationale. Il est l'auteur de « Pieds nus, Volonté de fer: Histoires de l'autre côté du champs de bataille du Vietnam » ("Bare Feet, Iron Will: Stories from the Other Side of Vietnam's Battlefields" ) (qui se trouve à l'adresse: www.jgzumwalt. com).