vendredi, mars 29, 2024
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Iran-nucléaire : « Les règles du nucléaire au XXIe siècle » (Thérèse Delpech)

Le Figaro – Contrairement à la plupart des pays qui cherchent à contrecarrer ses projets, l’Iran a une idée précise de ce qu’il souhaite : devenir la puissance majeure du Moyen-Orient au XXIe siècle. Ce qui n’est pas un crime en soi.

Mais pour parvenir à cette fin, Téhéran compte à la fois sur un bouleversement régional de grande ampleur qui dépasse les distinctions entre les Perses et les Arabes ou les chiites et les sunnites, sur une infiltration efficace de ses agents dans l’ensemble de sa périphérie, et sur un programme nucléaire et balistique dont l’objectif immédiat est l’intimidation, comme en ont témoigné les grandes manoeuvres militaires du printemps et de l’automne 2006.

Le Figaro – Dans sa rubrique Opinions du 11 décembre le Figaro propose sous le titre Le monde libre doit faire preuve de fermeté avec l’Iran, les points de vue de plusieurs personnalités. Voici celle de Thérèse Delpech :
 
Contrairement à la plupart des pays qui cherchent à contrecarrer ses projets, l’Iran a une idée précise de ce qu’il souhaite : devenir la puissance majeure du Moyen-Orient au XXIe siècle. Ce qui n’est pas un crime en soi. Mais pour parvenir à cette fin, Téhéran compte à la fois sur un bouleversement régional de grande ampleur qui dépasse les distinctions entre les Perses et les Arabes ou les chiites et les sunnites, sur une infiltration efficace de ses agents dans l’ensemble de sa périphérie, et sur un programme nucléaire et balistique dont l’objectif immédiat est l’intimidation, comme en ont témoigné les grandes manoeuvres militaires du printemps et de l’automne 2006.
 
L’influence régionale est exercée au moyen de discours violemment anti-israéliens, qui auraient dû conduire les pays européens à rappeler leurs ambassadeurs. L’infiltration des agents iraniens est perceptible, non seulement au Liban et en Irak, où leur capacité de nuisance n’a plus besoin de démonstration, mais aussi en Asie centrale et au Caucase.
 
Quant aux efforts nucléaires de Téhéran, ils connaissent une accélération l’année même où le Conseil de sécurité demande – enfin – une suspension complète de toute activité liée à l’enrichissement et au retraitement. La question posée à la communauté internationale est simple : les règles qui vont régir les relations entre les acteurs nucléaires au XXIe siècle ne sont pas encore écrites. Avec ce qui précède, veut-on qu’elles le soient par l’Iran ?
 
Thérèse Delpech, chercheur associé au Ceri