vendredi, mars 31, 2023
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Des réfugiés iraniens menacés d’extradition

ImageCNRI – Mardi, l’agence des réfugiés de l’ONU a fait part de son inquiétude quant à la situation de quatre exilés arabes iraniens détenus en Syrie, après que l’un d’entre eux, dont la relocalisation en Europe avait été acceptée, ait été rapatrié de force.

 

Ron Redmond, porte-parole du Haut Commissariat de l’ONU pour les Réfugiés a déclaré qu’un total de sept Arabes iraniens étaient détenus ces dernières semaines par la Syrie, principal allié arabe du régime d’Iran, dans un contexte de troubles ethniques importants dans la ville pétrolière d’Ahvaz en Iran, peuplée en majorité d’Arabes.

Trois ont été libérés suite aux protestations officielles de l’agence de l’ONU mais quatre restent en détention.

La commission a reconnu le statut de réfugiés pour six personnes sur les sept, tandis que la septième a obtenu la nationalité néerlandaise, selon Redmond.

« La commission est particulièrement préoccupée pour le sort de ces Ahwazis, puisque les autorités syriennes ont récemment déporté en Iran un Ahwazi arabe iranien », a-t-il ajouté.

Ce déporté a été renvoyé en Iran bien qu’il bénéficiait du statut de réfugié reconnu par la commission et qu’il devait s’installer en Norvège au début du mois d’avril.

« La commission appelle fermement la Syrie à respecter ses obligations en vertu de la loi internationale », a-t-il ajouté.

Redmond a déclaré que les gouvernements avaient pour obligation de ne pas rapatrier les réfugiés lorsque leur vie ou leur liberté sont menacées » pour des raisons de race, de religion, de nationalité, d’appartenance à un groupe social particulier ou pour leur opinion politique.

Les groupes de défense des droits humains se sont dits inquiets de la situation dans la province du Khouzistan, au sud-est de l’Iran, dont la capitale est Ahwaz, accusant la « République islamique » de réprimer les groupes arabes et d’imposer une censure des médias.

Le gouvernement syrien a extradé en 2003 deux réfugiés iraniens séjournant en Syrie à qui l’asile politique avait été accordé et reconnu par les autorités britanniques. Les deux réfugiés iraniens ont été livrés au ministère du Renseignement iranien et leur argent a été confisqué.

Selon des sources informées, les hauts dirigeants syriens avaient demandé une importante somme d’argent afin de bloquer l’extradition, mais a cependant poursuivi le processus en dépit de la large somme qu’ils ont reçue.