CNRI Mardi, lagence des réfugiés de lONU a fait part de son inquiétude quant à la situation de quatre exilés arabes iraniens détenus en Syrie, après que lun dentre eux, dont la relocalisation en Europe avait été acceptée, ait été rapatrié de force.
Ron Redmond, porte-parole du Haut Commissariat de lONU pour les Réfugiés a déclaré quun total de sept Arabes iraniens étaient détenus ces dernières semaines par la Syrie, principal allié arabe du régime dIran, dans un contexte de troubles ethniques importants dans la ville pétrolière dAhvaz en Iran, peuplée en majorité dArabes.
Trois ont été libérés suite aux protestations officielles de lagence de lONU mais quatre restent en détention.
La commission a reconnu le statut de réfugiés pour six personnes sur les sept, tandis que la septième a obtenu la nationalité néerlandaise, selon Redmond.
« La commission est particulièrement préoccupée pour le sort de ces Ahwazis, puisque les autorités syriennes ont récemment déporté en Iran un Ahwazi arabe iranien », a-t-il ajouté.
Ce déporté a été renvoyé en Iran bien quil bénéficiait du statut de réfugié reconnu par la commission et quil devait sinstaller en Norvège au début du mois davril.
« La commission appelle fermement la Syrie à respecter ses obligations en vertu de la loi internationale », a-t-il ajouté.
Redmond a déclaré que les gouvernements avaient pour obligation de ne pas rapatrier les réfugiés lorsque leur vie ou leur liberté sont menacées » pour des raisons de race, de religion, de nationalité, dappartenance à un groupe social particulier ou pour leur opinion politique.
Les groupes de défense des droits humains se sont dits inquiets de la situation dans la province du Khouzistan, au sud-est de lIran, dont la capitale est Ahwaz, accusant la « République islamique » de réprimer les groupes arabes et dimposer une censure des médias.
Le gouvernement syrien a extradé en 2003 deux réfugiés iraniens séjournant en Syrie à qui lasile politique avait été accordé et reconnu par les autorités britanniques. Les deux réfugiés iraniens ont été livrés au ministère du Renseignement iranien et leur argent a été confisqué.
Selon des sources informées, les hauts dirigeants syriens avaient demandé une importante somme dargent afin de bloquer lextradition, mais a cependant poursuivi le processus en dépit de la large somme quils ont reçue.