par Abby W. Schachter
Nypost.com – 21 mai 2012 – Nous avons eu le plaisir de participer à une interview avec l’ambassadeur John Bolton lors du dîner Duquesne de 2012 parrainé par l’école St. Vincent et, sans surprise, la plupart de notre conversation a porté sur la prochaine réouverture des négociations entre l’Iran et les cinq membres permanents du Conseil sécurité de l’ONU ainsi que l’Allemagne.
Lorsqu’on lui a demandé de faire une prédiction pour le résultat de ces discussions, Bolton a mis en garde sur le fait que les Iraniens étaient susceptibles de tenter de jeter de la « poudre aux yeux » des diplomates occidentaux.
Bolton pointa du doigt les pourparlers en cours entre l’AIEA et l’Iran concernant le programme nucléaire de ce pays et la façon dont ces négociations sont censées se diriger vers une direction positive comme preuve que les puissances occidentales voulaient avoir quelque chose de positif en main, en allant aux dernières réunions à Bagdad cette semaine . Comme ça, dit Bolton, les «Iraniens feront comme s’ils coopéraient » avec l’Occident et ça rend encore plus probable le fait que « l’Occident accordera quelque chose».
Bolton pense que les Iraniens feront ce qu’ils ont toujours fait depuis plus de deux ans maintenant et cela en faisant traîner en longueur le processus de négociation aussi longtemps que possible afin qu’ils puissent simultanément garder leur objectif d’une arme nucléaire.
Lorsque nous avons demandé si les sanctions marchaient, Bolton a admis que la restriction sur les ventes de pétrole iranien leur avait causés quelques pertes mais rien de très important. « L’Iran préfèrerait ne pas être soumis à des sanctions », a expliqué Bolton, mais ce n’est pas comme si ils avaient des problèmes dans la contrebande du pétrole et l’acheminer où cela nécessite d’aller.
Bolton s’inquiète du fait que les Européens sont à la recherche d’un moyen de sortir d’une confrontation avec l’Iran parce qu’ils ont d’autres problèmes à traiter, et que pendant ce temps « les Etats-Unis se dirigeront vers un accord qui satisfera les Européens ».
Nous avons demandé pourquoi les Etats-Unis ne se contentent pas d’utiliser la Syrie comme un vecteur auprès de l’Iran et pourquoi ne pas affronter l’Iran là-bas, en aidant l’opposition au régime de Bachar al-Assad.
Bolton rejeta cette possibilité en raison de l’actuel occupant de la Maison Blanche. « Il n’y a pas de moyen de contenir la confrontation avec la Syrie juste en Syrie », a expliqué Bolton. Il a ajouté qu’avec les troupes des Gardiens de la Révolution iranienne déjà en Syrie, il n’y avait pas de chose telle qu’une politique syrienne sans l’Iran.
«La solution à long terme pour les deux pays est d’encourager de nouveaux régimes» a déclaré M. Bolton, « mais Obama n’est pas prêt pour une confrontation avec la Syrie et certainement pas avec l’Iran».
Lorsque nous avons demandé à savoir si Obama n’était pas en train d’entamer son image en ne confrontant pas la Syrie (ou l’Iran, à cet égard), Bolton a convenu que le président « voit les risques avec un regard faible ». Mais, comme Bolton le voit, ces préoccupations ne sont pas très importantes pour Obama et sur ce point, il a beaucoup moins peur d’un Iran nucléaire que d’une frappe militaire d’Israël sur l’Iran.