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Un général fustige l’Iran comme un ennemi de l’Irak

Par Sara A. Carter

The Washington Times, 25 août – Un haut commandant de l’armée en Irak a déclaré hier que les Gardiens de la révolution de l’Iran essayaient de mettre à mal les acquis de l’armée américaine en faisant passer des armes aux groupes chi’ites radicaux et en les entraînant.

"Nous sommes face à une nouvelle vague de mortalité soutenue par les ennemis du peuple irakien et de son gouvernement", a dit le général Rick Lynch, commandant d’une division dans le centre de l’Irak.

Il a souligné que retirer des troupes de l’Irak serait "un pas géant en arrière" – un jour après que le sénateur républicain John W. Warner de Virginie ait recommandé un retrait essentiellement symbolique de quelques troupes avant Noël.

"Nous trouvons des munitions iraniennes et des systèmes d’armes partout dans notre secteur," a dit le général Lynch. "Le fait est que nous avons une frontière de 200 km avec l’Iran dans la province Wassat et cela continue à être préoccupant."

Les déclarations du général Lynch interviennent un jour après qu’un rapport de renseignement de 16 organes ait dit que des améliorations "mesurables" sur le plan de la sécurité ont été faites dans cette région déchirée par la guerre depuis janvier qui exige une pression militaire continue.

Des autorités à la Maison Blanche ont dit hier que l’ingérence iranienne en Irak allait à l’encontre des affirmations récentes de l’Iran comme quoi il soutiendrait la paix dans la région.

Le porte-parole de sécurité nationale Gordon Johndroe a dit que le gouvernement iranien ne se respectait pas les promesses faites à l’ambassadeur américain Ryan Crocker à Bagdad pour aider à stabiliser cette région inondée de violence continue.

"Les Iraniens déclarent publiquement chaque fois qu’ils rencontrent l’ambassadeur Crocker qu’ils veulent jouer un rôle constructif en Irak", a dit M. Johndroe. "Ces armes fournies par les Iraniens aux milices sont responsables de la mort de soldats américains. Le soutien à ces milices est responsable de la mort d’Irakiens innocents. C’est un euphémisme de dire que ce genre d’activité n’est pas utile, ni bénéfique."

Le général Lynch – dont la division a connu de violents combats dans le sud de Bagdad – a dit que les anciens sympathisants civils d’Al-Qaïda en Irak ne soutiennent plus le régime radical.

Le lourd dispositif de sécurité américain dans la région a mené à une baisse de 26% des attaques contre le Centre des forces multinationales, et les pertes humaines civiles ont diminué de 36 %, a annoncé le général Lynch lors d’une téléconférence avec la presse au Pentagone.

Jeudi, M. Warner, éminent républicain de la Commission des services armés du Sénat, a dit que le retrait de troupes américaines ferait pression sur des factions dans le gouvernement irakien afin de surmonter des différences en faveur de bénéfices politiques.

"Je dis avec respect au président de choisir le chiffre qu’il veut", a dit M. Warner. "Vous ne voulez pas perdre le rythme, mais certainement sur plus de 160.000 soldats, disons que 5.000 pourraient commencer à être redéployés et être chez eux avec leurs familles et leurs proches pas plus tard qu’à Noël cette année."

La proposition de M. Warner est bien plus timide que les appels répétés des démocrates de retirer les troupes américaines de ce pays chaotique. Le général Lynch a dit que si le nombre de troupes américaines venait à être réduits, les insurgés "rempliraient ce vide en à peu près 48 heures."

"Et tous  ceux qui dans le pays aident la coalition pour sa sécurité", a-t-il dit, "sont maintenant soumis à des actes de violence atroces et nous ne pouvons pas laisser faire ce qui arrive."

M. Johndroe a appelé à la patience, disant qu’il restait 19 jours avant la publication du rapport très attendu du général d’armée David Petraeus et de M. Crocker.