
Lors d’une audience très médiatisée devant la Cour nationale espagnole, l’ancien vice-président du Parlement européen, le Dr Alejo Vidal-Quadras, a réaffirmé sous serment que le régime iranien était responsable de la tentative d’assassinat à laquelle il a survécu à Madrid le 9 novembre 2023. Cette déclaration a été faite dans le cadre d’une enquête pour terrorisme en cours, supervisée par le juge Santiago Pedraz.
Comme le rapportent RTVE Noticias et EFE, le Dr Vidal-Quadras a déclaré que son soutien de longue date à la Résistance iranienne et son opposition déclarée au régime clérical de Téhéran faisaient de lui une cible. « Je défends l’opposition iranienne depuis des années. C’est pourquoi mon nom figure sur la liste des ennemis du régime », a-t-il déclaré au juge, faisant référence aux sanctions officielles imposées par l’Iran en 2022.
La tentative d’assassinat a eu lieu en plein jour près de son domicile, au retour d’une promenade dans le parc du Retiro à Madrid. « Un homme m’a dit : “Bonjour, monsieur”, puis j’ai senti la balle m’atteindre le visage », a déclaré Vidal-Quadras au tribunal. Il a perdu connaissance et s’est réveillé quatre jours plus tard en soins intensifs. La balle a provoqué des lésions nerveuses permanentes, une paralysie faciale partielle et une perte auditive de 40 %. Il continue également de recevoir un traitement pour stress post-traumatique.
Le tireur présumé, un ressortissant français d’origine tunisienne de 38 ans, est actuellement détenu aux Pays-Bas. Il a été arrêté à Haarlem alors qu’il préparait une nouvelle tentative d’assassinat, cette fois contre un journaliste iranien critique du régime. La police espagnole et les autorités internationales soupçonnent des liens entre le tireur et la Mocro Maffia, un réseau criminel violent néerlando-marocain qui serait sous-traité par le régime iranien.
Selon RTVE, le Dr Vidal-Quadras a réitéré à l’extérieur du tribunal que « toutes les preuves pointent de plus en plus vers l’Iran », citant la tendance des assassinats extraterritoriaux perpétrés par Téhéran depuis 2018. Malgré le traumatisme, il a promis de poursuivre son plaidoyer : « J’irai de l’avant avec encore plus d’énergie, de motivation et d’engagement.»
Huit personnes ont été arrêtées à ce jour en lien avec l’attentat, dont des ressortissants en France, en Espagne, au Venezuela et aux Pays-Bas. Le commanditaire est toujours en fuite et fait l’objet d’un mandat d’arrêt international.
Cette affaire a relancé l’attention sur la campagne de terrorisme d’État menée par le régime iranien en Europe, notamment contre les figures de l’opposition et les responsables politiques occidentaux proches du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI). Le Dr Vidal-Quadras, qui préside le Comité international pour l’application de la justice (ISJ), est un allié clé du CNRI et un critique constant des violations des droits humains commises par Téhéran.