mardi, mai 13, 2025
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Le président libanais déclare des progrès dans le désarmement du Hezbollah et met fin à l’impunité des milices

Le président libanais déclare des progrès dans le désarmement du Hezbollah et met fin à l'impunité des milices
Al Araby TV, du 15 avril 2025, relatant les propos du président Joseph Aoun sur le désarmement du Hezbollah

Selon un reportage d’Al Araby TV du 15 avril 2025, le président libanais Joseph Aoun a annoncé que le processus de désarmement du Hezbollah « progresse efficacement » et que « 2025 sera l’année où l’État libanais monopolisera toutes les armes ». Cette déclaration marque un rare moment de clarté politique dans la longue lutte du Liban pour reconquérir sa souveraineté face aux forces mandataires de Téhéran.

L’émission a cité Aoun confirmant que l’armée libanaise était active dans le sud du Liban et la vallée de la Bekaa – bastions traditionnels du Hezbollah – où elle a fermé des tunnels et saisi des caches d’armes. Il est important de noter que ces opérations se sont déroulées « sans résistance du Hezbollah », ce qu’Aoun a présenté comme la preuve que « la voie vers un contrôle national des armements n’est pas bloquée ».

Il s’agit d’un défi direct au régime iranien, qui s’appuie depuis longtemps sur le Hezbollah, non seulement comme atout militaire stratégique, mais aussi comme levier politique au Liban. Pendant des décennies, le Hezbollah a agi comme un État dans l’État ; ses stocks d’armes et ses forces paramilitaires échappaient entièrement à la chaîne de commandement de Beyrouth. Mais le dernier message d’Aoun reflète un changement : cette impunité pourrait enfin prendre fin.

Le président Aoun a déclaré que le Hezbollah « ne souhaite pas s’engager dans une nouvelle guerre » et s’est abstenu de riposter aux violations israéliennes. Il a également précisé que cette position avait été transmise aux États-Unis, laissant entendre que le Hezbollah – et par extension, l’Iran – souhaitait éviter toute confrontation directe.

Tout en prenant soin de souligner que le désarmement ne sera pas imposé par la force, Aoun a clairement indiqué que les seules armes légitimes au Liban devaient être sous l’autorité de l’État. Pour le régime iranien, cela témoigne d’une érosion croissante de son influence dans une région où ses mandataires agissaient autrefois en toute impunité.