vendredi, mars 29, 2024
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Solana et Larijani se penchent sur le dossier du nucléaire iranien

Solana et Larijani se penchent sur le dossier du nucléaire iranien par Slobodan Lekic

Associated Press – Un bon dîner pour arrondir les angles ? Le chef de la diplomatie de l’Union européenne, Javier Solana, recevait autour d’un repas, jeudi soir à Bruxelles, le négociateur iranien Ali Laridjani pour évoquer le délicat dossier du nucléaire, alors que les pourparlers officiels ont été repoussés à mardi prochain.

"Ce soir, Solana aura un dîner ‘en tête à tête’ avec Ali Laridjani, pour avoir la première réponse des Iraniens à l’offre internationale", a déclaré Cristina Gallach, porte-parole de l’UE.

Bruxelles attend un début de réponse sur les propositions internationales destinées à convaincre Téhéran de suspendre ses activités d’enrichissement de l’uranium.
La rencontre entre les deux hommes qui était prévue mercredi avait été annulée à la dernière minute et reportée à jeudi. Téhéran a évoqué comme raison son mécontentement à la tenue à Paris d’une manifestation de d’exilés, ainsi qu’à la présence mercredi au Parlement européen de Strasbourg de Maryam Radjavi, qui préside le Conseil national de la résistance, une organisation d’opposition au régime des mollahs.

"La rencontre va créer les conditions d’un début des négociations avec l’Iran", soulignent dans un communiqué les services de Mme Gallach.

La porte-parole de l’UE a ajouté que les deux délégations se rencontreraient à nouveau mardi prochain à Bruxelles pour aborder officiellement le dossier. Les dirigeants iraniens ont fait savoir qu’ils attendaient des explications sur "des ambiguïtés" contenues dans l’offre avancée par les Etats-Unis, la Russie, la Chine, la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne.

Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies -France, Grande-Bretagne, Etats-Unis, Russie et Chine- plus l’Allemagne, ont proposé une offre de coopération nucléaire civile, économique et politique à Téhéran en échange d’un gel de son programme d’enrichissement.

Des diplomates occidentaux ont menacé de relancer leurs efforts pour obtenir des sanctions contre l’Iran au Conseil de sécurité de l’ONU si Téhéran ne suspendait pas son programme d’enrichissement d’uranium d’ici le 12 juillet.

Jeudi, le président russe Vladimir Poutine a exhorté l’Iran à répondre plus rapidement aux propositions internationales pour apaiser les craintes concernant son programme nucléaire, mais il a ajouté qu’il était trop tôt pour discuter de sanctions contre Téhéran, laissant entendre que cela pourrait être contre-productif. "Je ne me précipiterai pas à parler de sanctions", a-t-il affirmé.

Parallèlement, à Ankara, le directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Mohamed El-Baradei, a affirmé que la Turquie avait un rôle crucial à jouer pour inciter l’Iran à revenir à la table des négociations sur son programme nucléaire.
"La communauté internationale devient un peu impatiente et le plus tôt ils pourront donner une réponse, le mieux ce sera pour tout le monde", a-t-il également déclaré, avant d’ajouter: "Je pense qu’une solution négociée à la question iranienne est une situation de gagnant-gagnant pour tout le monde".