Le ministre de la Santé du régime iranien, Mohammadreza Zafarghandi, a révélé de nouvelles statistiques choquantes sur le bilan dévastateur des accidents de la route, faisant état de plus de 20 000 morts et 3 000 paralysés dans des accidents à travers le pays au cours de l’année écoulée. S’exprimant lors d’une conférence sur la sécurité routière le 15 mars, M. Zafarghandi a décrit cette crise comme un fardeau majeur pour la santé publique et l’économie.
« Plus de 20 000 personnes ont perdu la vie dans des accidents de la route l’année dernière. Plus d’un million de blessés ont dû être soignés et plus de 3 000 ont subi des lésions de la moelle épinière », a-t-il déclaré, selon le site web officiel Fararu.
Le nombre de décès sur les routes iraniennes a atteint des niveaux sans précédent, les données officielles confirmant que le nombre de victimes a dépassé son plus haut niveau en 12 ans. Tabnak News a comparé la crise à des catastrophes historiques majeures, affirmant que le nombre de morts sur les routes iraniennes en une décennie équivaut au nombre total de victimes des huit années de guerre Iran-Irak.
Zafarghandi a souligné l’impact économique considérable des accidents de la route, révélant que les dommages représentent près de 7 % du PIB iranien, dépassant même le budget total du ministère de la Santé.
Malgré les engagements du gouvernement à améliorer la sécurité routière, les accidents restent l’une des principales causes de décès, les jeunes constituant la majorité des victimes. Alireza Raisi, vice-ministre de la Santé, a indiqué que 83 % des personnes tuées dans des accidents de la route avaient moins de 50 ans et plus de la moitié moins de 30 ans.
L’Organisation nationale iranienne de sécurité des transports a déclaré qu’au cours des sept premiers mois de 1403 (mars-octobre 2024), 11 873 personnes ont perdu la vie dans des accidents de la route, soit une baisse de 5,6 % par rapport à la même période de l’année précédente. Cependant, plus de 238 000 personnes ont été blessées, ce qui souligne la persistance des dangers sur les routes iraniennes. Les données officielles sur les accidents mortels de la route en Iran ne sont pas entièrement fiables, car le régime a l’habitude de manipuler les statistiques à des fins politiques, minimisant souvent l’ampleur réelle des crises de sécurité pour éviter de rendre des comptes.
À l’approche du Nouvel An persan (Nowruz), les autorités se préparent à une nouvelle vague d’accidents. Les statistiques officielles montrent que pendant les vacances de Norouz 2024, 1 089 personnes ont été tuées dans des accidents de la route, soit une moyenne de 54,5 décès par jour.
L’Organisation iranienne de médecine légale a averti que le nombre de décès sur les routes pendant Norouz a atteint des sommets historiques, le record le plus élevé ayant été enregistré en 2023, avec 1 217 décès. Le nombre le plus bas enregistré a été enregistré pendant les restrictions de voyage liées à la COVID-19 en 2020, lorsque le nombre de décès est tombé à 534.
Bien que les autorités appellent à des mesures de sécurité routière plus strictes, la priorité accordée par le régime aux conflits régionaux au détriment du bien-être national a entraîné un grave sous-financement des infrastructures iraniennes, tandis que les constructeurs automobiles affiliés à l’État continuent d’inonder le marché de véhicules de qualité inférieure et dangereux, aggravant ainsi la crise.