Suite à deux séismes modérés de magnitude 3,0 et 3,3 survenus à Javadabad, au sud de Téhéran, le 14 mars, des experts iraniens ont lancé des avertissements urgents concernant le risque d’un séisme catastrophique dans la capitale.
Ali Beytollahi, membre du Centre de recherche sur les routes, le logement et le développement urbain du régime, a déclaré : « Toutes les failles de Téhéran sont actives.» Il a averti que « les micro-séismes sont des indicateurs clairs de contraintes tectoniques, signalant le potentiel d’une activité sismique beaucoup plus intense. »
Le sismologue Fariborz Nateqi-Elahi a souligné que Téhéran est exposé à un risque imminent de séisme de magnitude 7,0 ou plus, déclarant : « Un séisme majeur à Téhéran n’est pas une question de “si”, mais de “quand”. Le retard dans sa survenue ne fait qu’accroître le risque.»
Un récent rapport de Nournews, dirigé par le Conseil suprême de sécurité nationale du régime, a souligné le caractère inévitable d’un puissant séisme frappant Téhéran, affirmant qu’un tel événement n’est « pas une possibilité lointaine, mais une réalité certaine qui se produira tôt ou tard ».
Téhéran est situé sur plusieurs failles actives, notamment la faille de Robat Karim, la faille de Rey et la faille nord de Téhéran. La faille de Robat Karim, qui s’étend sur 90 kilomètres, a été identifiée comme la cause probable des récentes secousses. Les experts avertissent qu’une rupture le long de ces failles pourrait entraîner de nombreuses victimes et la dévastation des infrastructures.
Malgré des avertissements répétés, les autorités iraniennes n’ont pas mis en œuvre les mesures nécessaires de préparation aux tremblements de terre, laissant la capitale très vulnérable. Selon les données officielles, plus de 2,5 millions de personnes vivent dans des structures délabrées sur 4 420 hectares à Téhéran, zones les plus exposées à l’effondrement en cas de séisme majeur.
L’Iran a connu plusieurs séismes catastrophiques par le passé. Le séisme de Bam en 2003, d’une magnitude de 6,6, a fait plus de 34 000 morts et détruit 95 % des bâtiments de la ville. De même, le séisme de Kermanshah en 2017, d’une magnitude de 7,3, a fait 620 morts et plus de 9 000 blessés.
Compte tenu de la forte densité de population de Téhéran, de la faiblesse des infrastructures et du manque de préparation aux situations d’urgence, les experts craignent qu’un séisme de magnitude 7,0 ne fasse plus de 6 millions de victimes.
Malgré ces avertissements alarmants, le régime iranien a détourné des ressources de la préparation aux catastrophes, privilégiant l’expansion militaire et la guerre régionale. Les critiques affirment que la corruption systémique, la mauvaise planification urbaine et l’absence de stratégies de gestion de crise ont transformé Téhéran en une bombe à retardement.
Alors que les experts affiliés à l’État continuent de tirer la sonnette d’alarme, la question se pose de savoir si les autorités iraniennes prendront des mesures urgentes avant que la catastrophe ne frappe ou laisseront les habitants de Téhéran subir les conséquences d’une catastrophe sismique attendue depuis longtemps.