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ONU: l’Assemblée générale dénonce la situation des droits de l’homme en Iran

AFP, NEW YORK (Nations unies), 27 novembre – L’Assemblée générale de l’ONU a adopté mardi une résolution condamnant « des violations graves et récurrentes des droits de l’homme » en Iran.

La résolution dénonce notamment la pratique de la torture, « l’application de la peine de mort en l’absence de garanties internationalement reconnues », et l’augmentation du nombre des exécutions capitales.

Le texte déplore que Téhéran n’ait pas « renoncé à exécuter des mineurs » et affirme que les défenseurs des droits de l’homme en Iran, dont des avocats et des journalistes, sont « pris pour cibles de manière croissante et systématique ».

Le texte, adopté par 83 voix pour, 31 contre et 68 abstentions, dénonce une discrimination envers les femmes et les membres de minorités ethniques ou religieuses. Il demande au gouvernement iranien de « libérer immédiatement et sans condition tous ceux qui ont été arrêtés et détenus de manière arbitraire pour avoir simplement exercé leur droit de se rassembler pacifiquement ».

L’Assemblée « s’inquiète particulièrement de l’incapacité du gouvernement iranien à mener des enquêtes » et des poursuites pour lutter contre ces violations des droits de l’homme. Elle invite Téhéran à suivre les recommandations du rapporteur spécial de l’ONU sur la situation des droits de l’homme en Iran, Ahmed Shaheed.

Dans son rapport, celui-ci avait demandé à l’Iran « d’envisager d’interdire l’exécution des mineurs » et avait réitéré sa demande d’un « moratoire » sur la peine de mort dans le pays « jusqu’à ce que la mise en oeuvre effective des droits de la défense pour ces cas puisse être suffisamment démontrée ».
Il avait aussi suggéré que la peine capitale ne soit pas appliquée pour les délits liés à la drogue, à l’adultère ou au blasphème.

Le rapporteur avait fait état en 2011 de 670 exécutions, soit le taux le plus élevé d’application de la peine capitale par rapport à la population.

L’ambassadeur iranien à l’ONU Mohammed Khazaee a dénoncé lors du débat « l’exploitation sélective et à des fins politiques » de la procédure qui permet à l’Assemblée d’évaluer la situation des droits de l’homme dans certains pays.

« L’adoption de cette résolution rend doublement nécessaire pour la communauté internationale de renvoyer devant le Conseil de sécurité de l’ONU le dossier des crimes de ce régime, de lui imposer des sanctions générales et de traduire en justice ses dirigeants », a estimé dans un communiqué la présidente du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI, groupe d’opposition en exil) Maryam Radjavi.