vendredi, mars 29, 2024
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On sent la fin de règne en Iran – Michel Terrot

CNRI – « On a le sentiment qu’il y a quelque chose qui ressemble à une sorte de fin de règne, et que tout est aujourd’hui possible pour le retour de ce magnifique pays, de cette si belle civilisation, à un Iran démocratique », a déclaré Michel Terrot le 20 février à l’Assemblée nationale. Video

Le député du Rhône intervenait dans une conférence à la Salle Colbert, organisée à l’initiative du Comité Parlementaire pour un Iran démocratique dont il est vice-président et qui accueillait Maryam Radjavi, présidente élue de la Résistance iranienne. Il était entouré de nombreux parlementaires, notamment Bruno Leroux, président du groupe socialiste, républicain et citoyen, Dominique Lefebvre, vice-président du CPID, André Chassaigne, Président du groupe de la gauche démocrate et républicaine et vice-président du CPID, Pascal Terrasse, Pascal Deguilhem, William Dumas, Jean Grellier, Philippe Vitel, Jacques Valax, ainsi que des personnalités comme Alain Vivien, ancien secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, François Colcombet ancien magistrat, Yves Bonnet, préfet honoraire et ancien directeur de la DST, Pierre Bercis, président des Nouveaux Droits de l’Homme,  le Sénateur américain Robert Toricelli, et Tahar Boumedra, ancien directeur des droits de l’homme de la MANUI en Irak chargé du dossier d’Achraf.

Voici les temps forts de l’intervention de Michel Terrot :

C’est un vrai bonheur, Madame, que de vous accueillir une nouvelle fois dans cette salle prestigieuse de l’Assemblée Nationale qui est le lieu finalement de rencontres du groupe majoritaire dans cette maison.

Je voulais rappeler à mon tour combien cette affaire de Liberty est significative des difficultés que rencontre la résistance iranienne pour résister à tous ses ennemis, et dans la région ils sont nombreux. Il ne suffit pas aujourd’hui d’émettre des protestations, des pétitions, il faut avancer. Et Dominique Lefebvre a indiqué quelles étaient les solutions, si l’on veut éviter que de pareils actes ne se reproduisent.

C’est d’abord, vous le demandez, et nous vous appuyons au niveau du Comité Parlementaire pour un Iran Démocratique, très fortement dans cette volonté de retourner de Liberty à Achraf. Je n’y reviens pas, mais il est clair qu’une action à Achraf n’aurait pas eu les mêmes conséquences qu’à Liberty.

 

Et donc, il faut que notre diplomatie fasse savoir qu’il s’agit véritablement d’un préalable. C’est nécessaire, c’est indispensable. Il faut que la France le fasse savoir. Il faut que la France use de son influence sur l’Union Européenne pour que l’Union Européenne fasse la même démarche. Il faut naturellement que nos amis américains aillent dans le même sens. Et donc cet objectif est un objectif qui doit être atteint, et le plus vite sera le mieux.

Le deuxième point, il a aussi été évoqué, c’est le fait que le HCR, les instances de l’ONU doivent accorder ce statut de réfugié qui ne fait pas tout, mais ce statut de réfugié est tout de même un statut protecteur, et à partir de ce statut peuvent se mettre en place des mesures diplomatiques qui iraient dans le sens d’une protection infiniment meilleure des résistants qui sont aujourd’hui à Liberty et dont nous espérons qu’ils seront très vite demain à Achraf.

Moi, j’étais venu ici surtout dans la perspective de vous entendre plutôt que de nous voir parler, parce qu’on a besoin d’informations sur ce qui se passe, notamment la politique intérieure de votre pays. On sait que la situation économique est effroyable, on sait qu’aujourd’hui les différentes factions qui composent ce pouvoir théocratique sont de plus en plus en opposition.

On a le sentiment qu’il y a quelque chose qui ressemble à une sorte de fin de règne, et que tout est aujourd’hui possible pour le retour de ce magnifique pays, de cette si belle civilisation, à un Iran démocratique.

Donc, voilà, j’émets quelques vœux, quelques souhaits. Nous sommes un certain nombre à vous défendre du mieux que nous le pouvons, à faire connaître ici en France les raisons justes de votre cause, et espérer que dans un horizon qui ne soit pas un horizon éloigné, nous ayons le plaisir de vous accompagner dans un changement qui est ô combien nécessaire sur le plan politique en Iran.