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L’Iran déplace un site nucléaire, selon un groupe d’opposants

Les Echos, 10 octobre – Le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), branche politique en exil de l’Organisation des Moudjahiddine du peuple (OMPI), a dit jeudi détenir des informations selon lesquelles Téhéran avait déplacé un centre de recherche sur l’arme nucléaire, afin d’éviter qu’il soit repéré.

Depuis l’élection du président Hassan Rohani en juin, Téhéran s’est engagé dans une offensive de charme pour tenter de sortir de son isolement diplomatique.

Des négociations sur le programme nucléaire iranien sont prévues les 15 et 16 octobre à Genève avec le groupe P5+1, qui réunit les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’Onu, ainsi que l’Allemagne.

Selon le CNRI, qui cite des sources présentes en Iran, un centre de recherche, destiné à développer une arme nucléaire, a été déplacé d’environ 1,5 km dans un complexe du ministère de la Défense, en vue d’une éventuelle visite d’experts de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

« Il y a certainement un lien entre ce transfert et la date de la conférence de Genève, puisque le régime a besoin d’écarter le risque de visites par les inspecteurs de l’AIEA », a dit Mehdi Abrichamtchi, auteur du rapport, selon lequel le site emploie une centaine de chercheurs et d’ingénieurs.

Le CNRI, basé à Paris, a notamment révélé en 2002 l’existence du site de Natanz destiné à l’enrichissement de l’uranium, mais la majorité des analystes doutent de la crédibilité de cette organisation, notamment en raison de son positionnement politique clairement opposé à la République islamique.

« Si le CNRI est au courant de l’existence d’un centre de recherche et de planification sur l’arme nucléaire en Iran, alors vous pouvez être certain que la CIA l’est aussi, et pourtant rien ne le laisse penser dans les déclarations officielles ou les fuites », explique Mark Fitzpatrick, spécialiste du nucléaire pour l’Institut international pour les études stratégiques (IISS).