mardi, juin 24, 2025
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Iran : Un député du régime brandit la menace de l’arme nucléaire

Iran : Un député du régime brandit la menace de l’arme nucléaire

À la veille de la reprise des négociations nucléaires à Mascate, les responsables du régime iranien ont intensifié leur rhétorique en menaçant ouvertement d’abandonner la diplomatie et de se doter de l’arme nucléaire, révélant ainsi les véritables intentions du régime face à la pression internationale croissante.

Lors d’une séance parlementaire tenue le 11 mai, le député Mohammad Reza Ahmadi-Sangar a qualifié les négociations de « futiles » et a mis en garde contre toute confiance envers l’Occident. Il a accusé le président américain Donald Trump d’avoir formulé des exigences « insultantes », notamment le démantèlement des installations d’enrichissement de Natanz, Fordow et Ispahan : « Nous ne permettrons pas que l’histoire de la Libye se répète en Iran. » L’analogie avec la Libye, fréquemment utilisée par les responsables et les initiés du régime, est une justification à peine voilée de la défiance nucléaire, fondée sur le mythe selon lequel la remise des armes mène à l’effondrement du régime.

L’emportement d’Ahmadi a été suivi d’une déclaration encore plus alarmante du député Nader-Gholi Ebrahimi, qui a lancé un défi direct à la prétendue fatwa du Guide suprême du régime, Ali Khamenei, contre les armes nucléaires. « Si les États-Unis maintiennent leurs menaces », a-t-il déclaré, « nous sommes prêts à demander au Guide suprême de reconsidérer sa position sur les armes nucléaires. » Sa demande faisait écho aux appels croissants des initiés du régime à mettre fin à la fiction d’un programme nucléaire « pacifique » et à adopter une militarisation complète.

Ce n’est pas la première fois que Téhéran recourt au chantage nucléaire. Au cours des mois précédents, de hauts responsables du régime ont menacé à plusieurs reprises de militariser le programme nucléaire si la pression occidentale s’intensifiait. Le 31 mars, Ali Larijani, haut conseiller de Khamenei, a déclaré à la télévision d’État qu’une frappe américaine ou israélienne « justifierait » la quête de l’Iran pour l’arme nucléaire. Quelques jours plus tard, Ahmad Naderi, haut parlementaire, a ouvertement appelé l’Iran à tester et à annoncer la possession d’une bombe nucléaire, affirmant que cela dissuaderait les menaces américaines, tout comme il aurait sécurisé la Corée du Nord.

Ce schéma récurrent n’est pas motivé par la force, mais par la faiblesse. Le régime déploie des menaces nucléaires chaque fois qu’un consensus international se dessine autour d’une politique plus ferme. Son objectif est simple : semer la peur, freiner la dynamique diplomatique et contraindre l’Occident à des concessions. Confronté à l’aggravation des troubles intérieurs, à l’effondrement économique et à l’isolement international, Téhéran s’accroche à son influence nucléaire comme à son dernier atout.

Ces déclarations interviennent alors que le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) a publié de nouveaux renseignements révélant l’existence de sites secrets de développement d’armes nucléaires exploités par le CGRI sous couvert civil. Le rapport du CNRI a révélé des travaux en cours sur l’armement et l’intégration balistique, confirmant ce que les dissidents iraniens et de nombreux experts en non-prolifération affirment depuis longtemps : les ambitions nucléaires de Téhéran n’ont jamais été pacifiques.