Abbas Araghchi, le ministre des Affaires étrangères du régime iranien, a averti que les menaces occidentales de réimposer des sanctions des Nations Unies pourraient pousser les débats sur la politique iranienne vers le développement d’armes nucléaires. S’exprimant lors de son voyage à Lisbonne, Araghchi a déclaré : « Si l’Occident continue ses menaces, les discussions au sein de l’Iran évolueront inévitablement vers l’acquisition d’armes nucléaires. » Cette déclaration fait partie de la stratégie plus large d’extorsion nucléaire du régime, visant à intimider l’Occident pour qu’il évite une politique ferme à l’égard de Téhéran.
Araghchi a annoncé que l’Iran avait commencé à exploiter des milliers de centrifugeuses avancées en réponse à une récente résolution de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). « L’injection de gaz dans ces centrifugeuses de pointe a déjà commencé », a-t-il déclaré, attribuant cette décision à la « pression » occidentale. Il a ajouté que, pour l’instant, l’Iran s’abstient d’enrichir de l’uranium au-delà de 60 %, mais a précisé que cette retenue est conditionnelle et pourrait changer en fonction des actions occidentales.
« L’Iran a déjà eu la capacité et les connaissances nécessaires pour fabriquer des armes nucléaires, mais cela ne faisait pas partie de la stratégie de sécurité de Téhéran », a souligné Araghchi.
Le ministre des Affaires étrangères a tenté de présenter Téhéran comme une victime de la duplicité occidentale tout en émettant simultanément des menaces voilées destinées à intimider. « Nous avons respecté toutes leurs demandes [occidentales], mais quand leur tour est venu de lever les sanctions, rien ne s’est concrétisé », a affirmé Araghchi, présentant les échecs du régime dans les négociations comme une preuve de la mauvaise foi occidentale. Il a averti que le déclenchement du mécanisme de retour en arrière, qui rétablirait les sanctions de l’ONU, pourrait pousser l’Iran à abandonner sa politique nucléaire actuelle. « Si cela se produit, tout le monde en Iran sera convaincu que notre approche a été fondamentalement erronée, et nous serons confrontés à une crise », a déclaré Araghchi, signalant que le régime est prêt à une escalade en réponse à une action ferme de l’Occident.
Il a nié les allégations selon lesquelles le régime fournirait des missiles balistiques à la Russie, qualifiant sa coopération militaire avec Moscou de « longue date et entièrement légitime ».
Les remarques d’Araghchi, ainsi que le déploiement par Téhéran de centrifugeuses avancées, soulignent la stratégie du régime consistant à exploiter son programme nucléaire pour intimider et extorquer l’Occident afin qu’il ne fasse rien. Au lieu de répondre aux préoccupations mondiales concernant ses violations nucléaires, l’Iran intensifie ses menaces, espérant éviter de nouvelles sanctions. Ces menaces font partie d’un pari calculé pour exploiter la peur de l’escalade de l’Occident tout en poursuivant ses activités illicites.
Alors que la défiance du régime s’accroît, l’unité internationale et une action ferme sont essentielles. Les remarques d’Araghchi ne sont pas des signes de force mais plutôt une tentative de projeter sa puissance face à l’agitation intérieure croissante, à l’effondrement économique et à l’isolement international. La stratégie de chantage nucléaire de Téhéran doit être contrée par des mesures décisives, notamment le mécanisme de retour en arrière pour rétablir les sanctions de l’ONU. Seule une réponse ferme et unie peut empêcher une nouvelle escalade et tenir le régime responsable de ses actes.