vendredi, mars 29, 2024
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Examen de l’accord nucléaire iranien lors d’une conférence à Washington

CNRI- L’Accord Nucléaire Iranien et son impact sur la sécurité régionale, les armes nucléaires, les défis posés par les inspections, et sur la situation en Iran ont été les thèmes abordés lundi lors d’une conférence au National Press Club de Washington, retransmise en streaming live sur le site ncr-iran.org.

Le panel était composé : du Dr. Olli Heinonen, inspecteur nucléaire très respecté du Belfer Center de Harvard et ancien directeur adjoint de l’agence de surveillance nucléaire des Nations Unies (AIEA) ; du Commandant Kirk Lippold, qui commandait l’USS Cole lors de l’attaque terroriste au Yémen en 2000 ; et de M. Alireza Jafarzadeh, auteur de « La menace iranienne », et directeur adjoint du Conseil National de la Résistance Iranienne aux États-Unis (CNRI) qui fut le premier à révéler les principaux sites nucléaires du régime iranien à Natanz et Arak en 2002.

M. Olli Heinonen a déclaré qu’en tant qu’expert technique, il n’était pas là pour prendre parti ou juger si l’accord nucléaire est bon ou mauvais – il n’est présent que d’un point de vue technique. Quoi qu’il en soit, il a affirmé que la première chose qui l’a frappé lors de l’annonce de l’accord nucléaire est que l’Iran « ne change pas de cap sur le nucléaire ».

Il a également affirmé que le délai de 24 heures avant que l’AIEA puisse avoir accès aux sites nucléaires est la grande « faiblesse » de l’accord. Comme cela a été prouvé par le passé, il peut y avoir « beaucoup de sabotage » dans les 24 jours avant que l’accès soit autorisé aux inspecteurs. Il a exprimé son espoir que le gouvernement américain et les autres gouvernements rendront public le rapport de l’AIEA.

Le commandant Kirk Lippold, dans sa déclaration préliminaire, a déclaré qu’il s’opposait à l’accord parce qu’il échoue à prévenir la menace balistique. Selon lui, les armes nucléaires et balistiques sont les plus destructrices pour l’humanité. Ignorer la question du développement et de la prolifération des armes balistiques ne profite qu’au régime iranien – aucune autre partie de l’accord ne profite de cela.

Autre raison de s’opposer à l’accord, les milliards de dollars dégelés par l’accord seront utilisés par le régime pour maintenir son statut de sponsor principal du terrorisme. Le commandant Lippold a affirmé que l’argent irait au terrorisme plutôt qu’aux infrastructures, au système de santé, à l’éducation en Iran, etc. À moins que l’accord ne soit modifié, il ne servira qu’à légitimer les activités terroristes du régime.

Lippold a également souligné que, contrairement à ce qui a été prétendu, ceux qui s’opposent à l’accord ne sont pas bellicistes. Il a affirmé que le régime iranien « nous engage sur la voie de la guerre » et que nous ne pouvons lui faire confiance étant donné la manière dont il a agi dans le passé.

Il s’est interrogé sur l’inquiétude exprimée par tous les pays de la région au sujet de l’accord nucléaire – c’est sans doute un indicateur fort des défauts majeurs de l’accord. Il a ajouté que nous devons « admettre que notre gouvernement a fait une erreur. »

M. Alireza Jafarzadeh a commencé par dire qu’une portion importante du programme nucléaire du régime iranien aurait du être démantelée pendant les négociations, mais ça n’a pas été le cas – les négociations ont échoué à mettre fin à la menace nucléaire. Il a insisté sur le fait que le peuple iranien est exaspéré par l’accord et a confirmé que contrairement à ce que les mollahs ont prétendu, ce n’est pas une « fierté nationale ».

M. Jafarzadeh a déclaré qu’il aimerait que les gouvernements exercent davantage de pression sur le régime – une étape importante qu’il faut franchir pour affaiblir le régime et ouvrir la voie à la solution ultime : le changement démocratique.

L’une des préoccupations majeures de M. Jafarzadeh réside dans les nombreux accords que le régime a maintenant avec l’AIEA. Le régime a une connaissance approfondie du fonctionnement de l’agence et utilise à présent ce savoir pour améliorer ses dissimulations et ses opérations de nettoyage avant que l’accès soit donné aux inspecteurs. Ce délai de 24 jours donne au régime une chance de le faire. Il a ajouté que le régime, « pourri jusqu’à la moelle », se voit offrir l’occasion d’affiner ses tricheries et ses supercheries.

M. Jafarzadeh a soutenu que le régime avait déjà conçu et mis en place des plans de dissimulation pour les sites restés clandestins. Cela signifie qu’une fois qu’une requête d’accès sera faite, le régime amorcera son plan pour effacer les traces d’uranium enrichi, dissimuler ses activités et continuer à duper comme il en a l’habitude.