vendredi, septembre 13, 2024
AccueilActualitésActualités: NucléaireNucléaire iranien : Fabius veut de la "transparence" et prône la fermeté

Nucléaire iranien : Fabius veut de la « transparence » et prône la fermeté

AFP, 6 octobre – Le chef de la diplomatie française Laurent Fabius a réclamé dimanche de la « transparence » sur les installations nucléaires iraniennes et prôné la fermeté à quelques jours de la reprise des discussions sur le nucléaire iranien les 15 et 16 octobre à Genève.

« Nous disons oui à l’utilisation du nucléaire civil (iranien) mais non au nucléaire militaire. (…) Nous n’arrivons pas depuis des années que nous négocions à avoir une transparence complète sur ce qui se passe », a souligné M. Fabius, invité du Grand rendez-vous d’Europe1, i-Télé, Le Monde.

Les Cinq plus l’Allemagne reprennent mi-octobre des négociations avec l’Iran, sous le coup d’importantes sanctions de l’ONU et de pays occidentaux en raison de son programme nucléaire.

Le ministre français des Affaires étrangères a réclamé notamment la transparence sur les activités d’enrichissement d’uranium du site nucléaire de Fordo (nord), « une installation en profondeur surdimensionnée par rapport à un objectif civil », a-t-il décrit, ainsi que sur le réacteur à eau lourde d’Arak. « Si ce réacteur vient jusqu’à complétude, on ne pourra pas le détruire », a affirmé M. Fabius, estimant que ce pourrait être le cas dans « à peu près un an ».

Alors que le président iranien Hassan Rohani, récemment élu, a manifesté des signes d’ouverture à l’ONU fin septembre, le guide suprême Ali Khamenei lui a exprimé samedi un soutien mitigé, critiquant certains aspects de son voyage.

Interrogé sur ce point, M. Fabius a observé que « la population (iranienne) veut des changements, elle a voté pour M. Rohani mais celui qui donne le la, c’est le Guide, M. Khamenei. Je veux dire que pour l’instant, il y a des paroles, ces paroles sont ouvertes et c’est important mais nous, nous voulons des actes ».

« Nous ne sommes pas dans un monde de bisounours. Il faut être ferme. Pas guerrier, ferme. Ceci vaut que ce soit la Syrie, que ce soit l’Iran ou d’autres pays », a-t-il affirmé.