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L’Iran craint que la visite d’Amano à Téhéran ait des conséquences sur les pourparlers de Bagdad

Stop fundamentalism – Lundi 21 mai 2012 – Un rapport interne du Gardiens de la Révolution (pasdaran) considère le voyage urgent d’Amano en Iran comme étant très important. « En surface, Amano et sa délégation qui l’accompagne, viennent en Iran pour parler des modalités de résolution des problèmes concernant spécialement le site de Parchin » dit le rapport avertissant que «toutefois, il semble que le lieu où ces discussions sont destinées à être utilisées se situe à Bagdad ».

Le rapport met en garde les responsables iraniens que le résultat de la visite d’ Amano, lundi, peut avoir un effet considérable sur les discussions et les demandes formulées par les puissances occidentales à l’Iran, lors de la réunion du 23 mai à Bagdad.

Les responsables iraniens sont rencontrés les P5 +1, le mois dernier à Istanbul acceptant d’avoir une réunion de suivi cette semaine, mercredi, à Bagdad. En même temps, l’agence de surveillance nucléaire des Nations Unies, l’AIEA, a fait pression sur l’Iran depuis le début de cette année afin qu’elle ouvre les portes à un site nucléaire secret dans une zone militaire près de Téhéran, appelé Parchine.

Les Iraniens sont soupçonnés d’avoir testé un mécanisme de déclenchement nucléaire à l’intérieur d’une chambre de test explosive. Le test prouverait que le programme nucléaire iranien est en fait un programme d’armement.

Mais jusqu’à présent, l’Iran n’a permis aucune visite du site par les inspecteurs nucléaires de l’ONU. Cela comprenait les négociations de la semaine dernière à Vienne entre l’AIEA et la délégation iranienne alors que les négociations qui se sont tenues au sein de l’ambassade iranienne sont soudainement apparues s’arrêter au bout de cinq heures sans aucune nouvelle  information.

Il est dit que l’AIEA a demandé à avoir accès au site de Parchin plus de dix fois jusqu’à aujourd’hui et cela a été rejeté chaque fois par les responsables iraniens.

Mais le jour suivant, les deux parties annoncèrent leur satisfaction au sujet des négociations à Vienne et  elles ont dit qu’elles se poursuivraient cette semaine.

Soudain, à la fin de la semaine dernière, le chef de l’AIEA, Yukiya Amano, a annoncé qu’il se rendrait en Iran, lundi, et l’AIEA annula le plan programmé à Vienne.

Amano et son équipe ont atterri à Téhéran, tôt, lundi matin.
Les sources disent l’AIEA était déterminée à finaliser un accord avec l’Iran afin de visiter Parchin durant les pourparlers de la semaine dernière à Vienne. C’est parce que les pays occidentaux voulaient obtenir une réponse définitive à savoir si, en fait, le régime iranien permettrait ou non cette visite de l’AIEA.

Mais dans un mouvement  inverse, le régime iranien demanda à l’AIEA les documents que l’agence possédait quant des activités nucléaires à Parchin. L’agence était censée présenter les documents d’aujourd’hui. Cela devrait permettre au régime iranien de reporter toute réponse jusqu’à ce que les documents soient étudiés (ce qui serait le cas, après Bagdad).

Comme ça, l’Iran passerait un message à la réunion de Bagdad qu’il montre une sorte d’indulgence et une attitude positive à la demande de l’AIEA pour visiter Parchin alors qu’en même temps, il ne permet aucune visite véritable du site. L’Iran espérait que cela retarderait les sanctions de l’occident planifiées pour être mises en œuvre, cette année, en juillet.

Mais en se rendant à Téhéran, le chef de l’AIEA, Yukiya Amano, espérait avoir contré la tactique de l’Iran, en prenant les choses directement au point de détermination avec ce pays avant la réunion P5 +1  à Bagdad.

Le rapport interne du CGR dit aussi qu’ Amano a personnellement annulé la réunion de lundi à Vienne, et a alors insisté pour se rendre à Téhéran.