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L’Iran complète la technologie et le savoir-faire nécessaire à l’assemblement d’une bombe nucléaire

Témoignage du Dr. Alireza Assar, exilé iranien, scientifique nucléaire, dans une conférence de presse à Paris- juillet 2005Témoignage du Dr. Alireza Assar, exilé iranien, scientifique nucléaire, dans une conférence de presse à Paris- juillet 2005

Le département de recherches des gardiens de la révolution était engagé dans une étude détaillée de « la technique de l’implosion » dans une base militaire près de Kerman, et comme vous le savez cette technique est uniquement utilisée pour les bombes atomiques.

Témoignage du Dr. Alireza Assar, exilé iranien, scientifique nucléaire, dans une conférence de presse à Paris- juillet 2005Intervention du Dr. Alireza Assar,
Conférence de presse du 28 juillet 2005 à Paris
Sur les projets atomiques du régime de Téhéran

Alireza Assar est physicien en physique des hautes énergies et mathématicien, spécialisé en physique mathématique. Il est docteur en physique et en mathématique. Il a travaillé dans plusieurs instituts de recherches en Europe, où il a été invité en tant que scientifique, comme par exemple en Italie, ITC et la Scuola Normal Superiore, en Autriche, à l’université de Vienne. En 1984 à 1994, il a enseigné comme professeur associé au département de physique de l’université Chahid Bahonar de la ville de Kerman, en Iran.

Je vous suis reconnaissant de m’avoir invité à cette conférence de presse sur les projets nucléaires de l’Iran.

Comme j’ai eu l’occasion de le dire précédemment, dans la période 1986-1987, j’ai eu deux rencontres avec le commandant en chef des gardiens de la révolution. Lors de la première, nous avons discuté des possibilités de lancer un projet nucléaire militaire et estimé le coût de ce projet à environ 800 millions de dollars. Dans les contacts suivants, j’ai proposé d’acheter un Vandegraff qui revenait à 3 ou 5 millions de dollars, sans succès cependant à cause des sanctions américaines qui pesait sur l’Iran. On m’a demandé à plusieurs reprises de collaborer avec le centre de recherche des gardiens de la révolution et j’ai été pendant quelques temps conseiller pour certains programmes de recherches nucléaires dans l’établissement militaire susnommé.

En 1986, j’ai réussi à emmener dans un centre de recherche nucléaire à Padoue en Italie, un groupe de physiciens et d’ingénieurs qui travaillaient pour les gardiens de la révolution où nous avons recueilli un grand nombre de renseignements pour la mise en place d’un laboratoire pour la production de neutrons thermiques et de leur absorption Nous avons également visité le centre de recherche laser de l’université de Bologne en Italie.

Le département de recherches des gardiens de la révolution était engagé dans une étude détaillée de « la technique de l’implosion » dans une base militaire près de Kerman, et comme vous le savez cette technique est uniquement utilisée pour les bombes atomiques.

Témoignage du Dr. Alireza Assar, exilé iranien, scientifique nucléaire, dans une conférence de presse à Paris- juillet 2005Je dois ici vous informer qu’en 1983-1984, j’ai été invité par le régime islamique à établir un centre de « physique théorique » en Iran, et pour ce projet nous avions besoin d’environ 5 millions de dollars américains. Mais nous n’avons pas réussi à le terminer, parce que le régime disait à l’époque, pendant la guerre Iran-Irak, qu’il n’avait pas d’argent à consacrer à  des projets scientifiques. Cependant alors qu’il attirait les scientifiques dans ses projets militaires dans lesquels il focalisait son intérêt et il dépensait des centaines de millions de dollars.

C’est dans le cadre de cette politique que l’on m’a offert de mettre sur pied le soi-disant « centre de recherche du sud-ouest » dans la province de Kerman qui devait se charger de projets sur le laser et la physique nucléaire. C’est avec surprise que deux mois après les discussions préliminaires sur ce projet, j’ai reçu à mon bureau à l’université de Kerman une lettre d’un établissement atomique pakistanais. Dans cette lettre, ils se disaient heureux d’avoir appris notre projet d’installer un centre de physique près du Pakistan, et ils proposaient d’échanger du personnel et des experts sur des questions nucléaires !

Comment avaient-ils pris connaissance de nos projets ? En fait, certains éléments des gardiens de la révolution entretenaient des contacts secrets avec des personnes dans des établissements atomiques pakistanais.

Il ne fait à mes yeux aucun doute que le régime des mollahs a systématiquement, de 1986 à 2005 complété les technologies et le savoir-faire nécessaire à l’assemblement d’une bombe nucléaire. Leurs travaux sont exclusivement menés par les gardiens de la révolution sous la supervision directe du guide suprême, Ali Khameneï.

Nous vivons dans un monde dangereux et à une époque extrêmement critique. Un choix sage, net et ferme doit être fait et c’est celui de stopper une fois pour toute, le régime religieux de Téhéran pour qu’il ne se dote pas de la bombe atomique. Beaucoup de temps a déjà été gaspillé en discussion avec ce régime pour n’aboutir à rien. Le monde entier doit agir maintenant, rapidement ou faire face à de terribles conséquences dans un proche avenir.