vendredi, mars 29, 2024
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Le point de vue général est que l’OMPI n’aurait jamais dû être proscrite (Me Geoffrey Bindman)

CNRI – « La majorité des députés britanniques et plus de 160 pairs sont opposés à la proscription de l’OMPI, tout comme des milliers d’avocats en Grande-Bretagne », a affirmé Geoffrey Bindman, avocat renommé des droits de l’homme, fondateur de Bindman & Partners et professeur associé de droit à University College de Londres, lors d’une conférence au parlement britannique le 15 décembre sur le statut en Irak des Moudjahidine du peuple d’Iran, le principal mouvement d’opposition iranien. Voici le texte de son intervention :

Je suis extrêmement attaché aux valeurs de l’OMPI et admire énormément la lutte qu’ils mènent pour établir une société démocratique en Iran. Je suis certain qu’il ne faudra pas attendre longtemps pour qu’ils parviennent à leur objectif.
 
Ce qui me tracasse et m’étonne, c’est la façon dont les gouvernements occidentaux continuent de calmer et d’apaiser le gouvernement iranien tout en faisant pression et en plaçant des obstacles sur le chemin de l’OMPI et du CNRI. Notre gouvernement a avancé qu’il menait une guerre en Irak pour défendre la démocratie et pour apporter la démocratie dans ce pays. Si nous voulons apporter la démocratie en Irak, pourquoi faisons-nous barrage aux efforts de la Résistance iranienne pour amener la démocratie en Iran ? Pourquoi ne soutenons-nous pas les forces démocratiques du CNRI qui cherchent à renverser le régime intégriste d’Iran?
 
La majorité des députés britanniques et plus de 160 pairs sont opposés à la proscription de l’OMPI, tout comme des milliers d’avocats en Grande-Bretagne. Un des pires aspects de la procédure utilisée pour
proscrire l’OMPI est le fait que 21 organisations aient été placées d’un seul bloc sur une seule et même liste. Le parlement a dû alors soit approuver, soit rejeter la liste dans son ensemble.
 
Le point de vue général est que l’OMPI n’aurait jamais dû être proscrite. Sa proscription constituait un acte lamentable de complaisance. En d’autres termes, l’OMPI n’a pas été proscrite en raison de la peur du terrorisme, mais dans l’intention de faire plaisir aux mollahs de Téhéran.
 
La décision extrêmement importante et progressiste du Tribunal de première instance à Luxembourg, a cassé la décision de geler les actifs de l’OMPI et levé les autres restrictions pesant sur l’OMPI en Europe. J’espère que ceci annonce un changement dans le climat juridique et que nous pouvons espérer le retrait de la proscription de l’OMPI non seulement dans le reste de l’Europe, mais aussi en Grande-Bretagne.
 
Je voudrais finir en soulignant une fois de plus le fait que nous devons nous opposer et défier l’hypocrisie flagrante, non seulement du gouvernement britannique, mais aussi des autres gouvernements occidentaux, qui d’un côté prétendent promouvoir et défendre la démocratie au Moyen Orient, et qui de l’autre, apaisent et légitiment le régime fondamentaliste d’Iran. Ils devraient plutôt soutenir l’idée d’un changement démocratique, promu et recherché avec une énergie et un courage immenses par la Résistance iranienne et sa présidente élue, Mme Maryam Radjavi.