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Jagland regrette le voyage parlementaire en Iran

Aftenposten, 12 juillet – Il n’était pas du voyage, mais le président du Parlement de  Norvège, Thorbjørn Jagland, pense maintenant que la commission des Affaires étrangères n’aurait pas du se rendre en Iran le mois dernier.

La critique de Jagland est surprenante, pour le moins parce que la commission est présidée par un politicien du même parti travailliste que lui, Olav Akselsen. Jagland a aussi critiqué la politique étrangère de la Norvège vis-à-vis de l’Iran, bien qu’elle soit guidée par un autre politicien du parti travailliste, le ministre des Affaires étrangères Jonas Gahr Støre.

Jagland, lui-meme ancien ministre des Affaires Etrangères, n’a nommé personne dans sa critique dans l’édition de jeudi du journal Aftenposten, mais il a fortement suggéré que la politique de la Norvège vis-à-vis de l’Iran n’ait pas été pensée sérieusement.

Les politiciens en Norvège "ne se sont pas consciemment concertés, ni n’ont discuté sur notre politique vis-à-vis de l’Iran," a affirmé Jagland.

Il a noté que les politiciens norvégiens se sont opposés à la lapidation lors de rencontres en Iran, mais qu’ensuite il en a eu une. Cela "montre que nous n’avons pas d’influence efficace", a dit Jagland.

Jagland a prétendu qu’il n’a pas participé à la demande de la commission des Affaires étrangères pour financer son voyage en Iran le mois dernier et s’inquiète que "les forts intérêts économiques en Iran" de la Norvège (surtout par la compagnie pétrolière d’Etat Statoil ) rende sa politique étrangère vis-à-vis de l’Iran "problématique." Jagland a noté qu’il s’était aussi opposé à la décision du gouvernement précédent d’envoyer une délégation commerciale en Iran, au moment où l’UE et les USA faisaient pression sur les Iraniens pour interrompre leur programme de développement nucléaire.

Il a souligné qu’il n’était pas en faveur de l’isolement de l’Iran, mais qu’il croyait que la communauté internationale devait "se tenir ensemble" pour tenter d’entraver la voie "destructrice" de l’Iran.

Les parlementaires du Parti progressiste de Norvège ont été les seuls politiciens à boycotter le voyage en Iran, pour protester contre la politique de ce pays. Jagland a admis qu’il était d’accord avec la position du Parti progressiste qui est d’habitude le rival de son propre parti.

La critique de Jagland dans les relations de la Norvège avec l’Iran est aussi partagée par Inge Lønning des Conservateurs. Il a déclaré à Aftenposten, cependant qu’il pense que les activités de Statoil en Iran sont beaucoup plus  problématiques que la visite du mois dernier de la commission des Affaires étrangères.