
Un avertissement sévère lancé par un ancien député du régime, le 1er juillet 2025, a confirmé ce que les manifestations quotidiennes à travers l’Iran montrent déjà : le pays est une poudrière de mécontentement social et économique. Parvaneh Salahshouri, ancienne députée, a avoué la situation précaire du régime, déclarant : « L’Iran est actuellement comme un volcan endormi dont la moindre étincelle pourrait provoquer une explosion. » Elle a ajouté un avertissement aux responsables : « S’ils n’agissent pas, malheureusement, rien de bon ne nous attend.»
Cet aveu d’initié n’est pas une prédiction d’un avenir lointain, mais le reflet d’un présent instable, où les cris d’une population en souffrance s’amplifient, remettant en cause un régime dont les politiques sont la source directe de sa misère.
« Nos tables sont vides »
Les 28 et 29 juin 2025, des retraités, parmi les plus vulnérables de la société, sont de nouveau descendus dans la rue dans des villes comme Téhéran et Rasht pour protester contre les « politiques de pillage » du régime. À Rasht, leurs chants ont touché au cœur de la crise, liant directement leurs difficultés économiques à l’oppression politique : « Assez de tyrannie et d’oppression, nos tables sont vides.»
Leurs manifestations n’étaient pas seulement un plaidoyer, mais un appel à l’action pour l’ensemble de la population. Avec des slogans tels que « Notre douleur est votre douleur, rejoignez-nous, compatriotes », ces retraités démontrent une prise de conscience croissante de la nécessité d’un front uni pour affronter un système qui les a laissés tomber. Ces manifestations récurrentes soulignent les graves conséquences d’une inflation galopante et de retraites insuffisantes, qui privent des millions de personnes de leurs besoins fondamentaux.
13 millions de personnes perdent leurs revenus
Les tentatives du régime pour réprimer la dissidence par la répression alimentent activement la crise économique. Dans un aveu stupéfiant du 29 juin 2025, l’économiste Hossein Raghfar, proche du régime, a révélé que les coupures d’internet, imposées par le régime pendant la guerre de 12 jours contre Israël, ont privé 13 millions d’Iraniens de leurs revenus.
Cela inclut 5 millions de coursiers à moto et 8 millions de citoyens qui gagnent leur vie grâce à des services de VTC en ligne. Raghfar a souligné l’impact dévastateur sur les classes les plus démunies, déclarant : « Cette guerre a eu le plus grand impact sur la vie du grand public et des classes populaires ; des couches qui connaissaient déjà une situation critique avant la guerre, et maintenant la situation s’est aggravée. » Ces données apportent la preuve irréfutable que les tactiques de survie politique du régime provoquent directement un chômage de masse et une aggravation de la pauvreté.
Parallèlement à ces protestations économiques, un cri de défiance politique continue de remettre en cause les piliers du contrôle du régime. Le 1er juillet 2025, des familles de prisonniers politiques et des jeunes manifestants ont organisé des actions dans plusieurs villes sous le slogan « Non aux exécutions », soulignant le caractère indissociable de la lutte du peuple pour le pain et la liberté.
La convergence de ces manifestations dresse un tableau clair. Les chants des retraités de Rasht, la dévastation économique causée par les coupures d’internet imposées par l’État et le tollé général contre les exécutions ne sont pas des incidents isolés. Ils sont les étincelles qui s’allument sur le « volcan endormi » décrit par Parvaneh Salahshouri. Le régime, pris au piège d’un cycle de corruption et de répression qui ne fait qu’exacerber la colère populaire, est témoin des conditions mêmes qui menacent de déclencher l’explosion nationale qu’il redoute.