dimanche, janvier 19, 2025
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Iran: Paris n’exclut pas de nouvelles sanctions dans le cadre de l’UE

Agence France Presse  – Paris a estimé mardi que de nouvelles sanctions pour amener Téhéran à se conformer aux demandes de l’ONU sur son programme nucléaire devraient être prises "prioritairement" dans le cadre onusien, sans exclure que cela se fasse dans un autre cadre, comme celui de l’UE.

"Tant que les Iraniens n’auront pas suspendu leurs activités sensibles, nous souhaitons qu’il y ait des mesures de sanctions additionnelles qui soient prises à l’égard de l’Iran", a rappelé la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Pascale Andréani.

"Prioritairement nous souhaitons qu’il y ait des sanctions adoptées dans le cadre du Conseil de sécurité" des Nations unies, a-t-elle souligné, tout en précisant "qu’il existe des sanctions en dehors du Conseil de sécurité".

Mme Andréani a rappelé que l’Union européenne "a déjà pris des mesures additionnelles qui s’ajoutent à ce qui est prévu dans le cadre du Conseil de sécurité".

Il s’agit en particulier de l’inscription d’entités et de personnes nouvelles sur les listes de gel d’avoirs et d’interdiction de visa, d’un embargo général sur les armes (alors que l’embargo de l’ONU est ciblé sur certains types d’armes), ainsi qu’un embargo sur les biens à double usage civil-militaire plus large que celui des Nations unies, a-t-elle dit.

"Vous avez de fait des sanctions (européennes) qui vont au delà de ce qui existe dans le cadre du Conseil de sécurité. Il ne faut pas exagérer le caractère exceptionnel de ce qui peut se passer", a-t-elle ajouté.

Interrogée sur d’éventuelles sanctions unilatérales françaises, Mme Andréani a semblé se démarquer de cette option. "Plus le cadre dans lequel ces sanctions sont adoptées est large, plus ces sanctions sont efficaces. Donc nous privilégions la voie multilatérale", a-t-elle déclaré.

Le Conseil de sécurité de l’ONU a déjà adopté deux résolutions instaurant des sanctions contre Téhéran pour son refus de suspendre ses activités d’enrichissement d’uranium.

L’Iran s’est engagé auprès de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) à répondre au plus tard d’ici la fin décembre à un ensemble de questions en suspens sur la nature de son programme nucléaire, mais Washington, Paris et Londres estiment sa coopération insuffisante.