Agence France Presse – Le Premier ministre britannique Gordon Brown a réaffirmé mardi que la Grande-Bretagne était prête à soutenir une nouvelle résolution de l’Onu sanctionnant l’Iran si ce pays poursuivait son programme d’enrichissement d’uranium.
M. Brown a estimé que la pression internationale commençait à porter ses fruits, même si le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a affirmé dimanche que l’Iran avait atteint un nouveau cap dans son programme nucléaire en faisant tourner plus de 3.000 centrifugeuses d’enrichissement d’uranium.
"Je continue de penser que le processus (de pression internationale, ndlr) que nous avons commencé, et qui bien sûr pourrait conduire à une troisième résolution de l’Onu, est le bon", a déclaré le Premier ministre lors de sa conférence de presse mensuelle.
"Nous devons concentrer nos efforts sur la façon de faire avancer ce processus, mais nous soutiendrons s’il le faut une troisième résolution de l’Onu sur cette question", a-t-il insisté.
La République islamique s’est engagée auprès de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) à répondre au plus tard d’ici la fin décembre à un ensemble de questions en suspens sur la nature de son programme nucléaire.
Les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne ont prévenu que cette forme de coopération ne serait pas suffisante pour éviter à l’Iran de nouvelles sanctions de l’ONU s’il ne suspendait pas aussi son enrichissement d’uranium.
L’Iran a de son côté averti dimanche qu’il reverrait sa coopération avec l’AIEA si le Conseil de sécurité de l’Onu adoptait une nouvelle résolution contre son programme nucléaire.
L’Iran est déjà sous le coup de deux résolutions lui infligeant des sanctions à cause, notamment, de son refus de suspendre ses activités d’enrichissement d’uranium.