CNRI – « A quoi bon négocier avec un régime dont la raison dêtre est dutiliser lislam et lidéologie fasciste à des fins expansionnistes, à des fins de simposer dans la région comme un interlocuteur obligé. Donc il sagit de trouver la troisième voie », a déclaré lancien Premier Ministre algérien Sid Ahmed Ghozali, lors dune réunion à lAssemblée nationale à Paris.
CNRI – « A quoi bon négocier avec un régime dont la raison dêtre est dutiliser lislam et lidéologie fasciste à des fins expansionnistes, à des fins de simposer dans la région comme un interlocuteur obligé. Donc il sagit de trouver la troisième voie », a déclaré lancien Premier Ministre algérien Sid Ahmed Ghozali, lors dune réunion à lAssemblée nationale à Paris.
Le 25 octobre, le Comité Français pour un Iran démocratique invitait un Think-tank américain, Iran Policy Committee. Parlementaires et personnalités politiques françaises et américaines ont débattu des solutions devant la menace que constitue le régime iranien. Le sénateur Jean-Pierre Michel, le député Pascal Terrasse, lancien magistrat et député François Colcombet, le président du Conseil français des démocrates musulmans Abderrahman Dahmane, lancien secrétaire du Conseil des gouverneurs de lAIEA Georges Le Guelte, et le Pr. Raymond Tanter de luniversité de Georgetown aux USA sont intervenus.
Voici des extraits de lintervention de M. Ghozali :
Face à la problématique iranienne qui nous interpelle tous, en Europe et dans le monde musulman, toute démarche qui ne se fondrait pas sur le passage par la récupération par le peuple iranien de son propre destin serait vaine.
A partir du moment où lon emprunte des chemins qui font fi de ce nécessaire passage par le peuple iranien, on senferme davantage et on laisse les problèmes se compliquer. Cest une sorte de politique de lautruche qui annonce des lendemains encore plus lugubres que ce que nous vivons aujourdhui.
Eliminez donc lhistoire de la guerre à laquelle beaucoup de gens pensent au sein de ladministration américaine. Dabord la guerre à lirakienne est impossible. Lopinion américaine ne donnera jamais lautorisation à ladministration dintervenir à lirakienne. Et puis la guerre, cest à terme le renforcement dun régime qui se nourrit dexpansionnisme, daugmentation de sa capacité de nuisance.
La complaisance, lhistoire nous montre ce quelle a donné, lexpérience contemporaine, algérienne par exemple. LAlgérie a été un pays qui a tout le temps été du coté de la révolution islamique, il a toujours eu une position amicale et solidaire avec la république islamique. Cest notamment à travers lAlgérie que le problème de la prise dotage dans les ambassades et toutes ses conséquences a été résolu par lintervention de lAlgérie à la veille de larrivée de Reagan à la Maison Blanche.
Et jai été moi-même ministre des Affaires étrangères, jai entretenu des relations très amicales avec Velayati. Cela na pas empêché quen 1989 1990 quand lislamisme sest déclenché en Algérie, lIran a soutenu les islamistes terroristes chez nous et cest ce qui ma poussé en tant que chef du gouvernement à rompre les relations diplomatiques avec le gouvernement iranien.
Alors pourquoi les relations ont été reprises à larrivée de Boutéflika ? Il a pensé quen reprenant les relations diplomatiques avec lIran, il était en train dentrer dans une politique de réconciliation nationale avec les islamistes. Il pensait avoir un peu lamitié et le soutien du régime iranien en reprenant les relations diplomatiques. Huit ans après re rupture et les nouvelles qui nous arrivent de lAlgérie malheureusement ces années-ci montrent que malgré tout cela, lAlgérie est encore aux prises avec le terrorisme dAl Qaïda.
A quoi bon négocier avec un régime dont la raison dêtre est dutiliser lislam et lidéologie fasciste à des fins expansionnistes, à des fins de simposer dans la région comme un interlocuteur obligé. Donc il sagit de trouver la troisième voie. Celle qui se fonde sur ni guerre impossible et source de désordre – ni complaisance, parce que ça conduit au contraire au renforcement [du régime].
On parle de soutien à la résistance et je suis entièrement daccord avec le Pr. Tanter quand il souligne cette différence capitale entre lIrak et lIran. En Irak, il ny a jamais eu dopposition. Ici nous avons affaire à une résistance qui a 40 ans dexistence. Elle ne demande pas à être soutenue comme la dit le professeur Tanter, elle ne demande pas darmes, elle ne demande pas dargent, elle demande simplement quon ne laffaiblisse pas.
Moi je crois quil y a un moyen. Il y a un nouveau président, il y a un nouveau pouvoir et qui veut apporter une plus value. Il faut le convaincre que sil veut apporter une plus value à la problématique dans la région, notamment à une solution au problème irakien, il faut quil valide avec quelque chose de nouveau. Et ce quelque que chose de nouveau, nous avons en France un cas qui se présente immédiatement, cest lever cette hypothèque qui est très gênante sur la résistance et les Moudjahidine du peuple par laffaire dAuvers-sur-Oise.
Il faut arriver à clore définitivement ce dossier. Et je pense quon peut être en mesure dapporter une plus value à tous ces problèmes qui sont très liés les uns les autres, comme ce qui se passe en Irak.