
Le Forum du 14 juillet au Parlement de l’Etat
de la Nouvelle Galle du Sud à Sydney
Une réunion s’est tenue le 14 juillet dernier au Parlement à Sydney, dans l’Etat de la Nouvelle Galle du Sud en Australie, commémorant le soulèvement étudiant de 1999 en Iran. Des parlementaires et des responsables d’organisations des droits de l’Homme y ont pris la parole pour réfléchir sur les conséquences de l’arrivée d’Ahmadinejad à la présidence de la République en Iran. Cette réunion s’est également penchée sur les violations des droits de l’Homme en Iran, notamment la situation des femmes.
Les débats étaient présidés par Sylvia Hill, députée du parti Verts de l’Etat de la Nouvelle Galle du Sud, qui a commencé par une minute de silence en l’honneur des victimes des opérations terroristes de Londres, ainsi que de tous ceux qui ont perdu la vie pour la défense de la liberté dans le monde. Mme Hill a également souligné que cette réunion se solidarisait avec la manifestation deux jours plus tôt devant l’Université de Téhéran qui appelait à la libération des prisonniers politiques et qui a été brutalement réprimée.
Les orateurs qui se sont précédés à la tribune étaient :
– M. Peter Murphy, responsable de la "Search Fondation" et un des responsables du Comité national pour la Paix à Sydney,
– Mme Josselin Scott, écrivain et juriste, ancien chef du Comité contre le racisme dans la Nouvelle Galle du Sud,
– Mme Nina Breach, vice-présidente du parti démocrate australien, Professeur à l’Université
– Mme Nosrat Hosseini, porte-parole des jeunes du parti travailliste de la Nouvelle Galle du Sud, militante de la mouvance étudiante.
– M. Peter Murphy, responsable de la "Search Fondation" et un des responsables du Comité national pour la Paix à Sydney,
– Mme Josselin Scott, écrivain et juriste, ancien chef du Comité contre le racisme dans la Nouvelle Galle du Sud,
– Mme Nina Breach, vice-présidente du parti démocrate australien, Professeur à l’Université
– Mme Nosrat Hosseini, porte-parole des jeunes du parti travailliste de la Nouvelle Galle du Sud, militante de la mouvance étudiante.
Un film a ensuite été diffusé sur la pendaison publique de trois jeunes Iraniens dans une ville de l’ouest du pays, Khorramabad. Ces images ont bouleversé l’auditoire et certains n’ont pu supporter le voir jusqu’au bout, préférant quitter provisoirement la salle.
La voie tremblante, dissimulant à peine ses larmes, Mme Hill a ensuite pris la parole. "Que dire après ces scènes" a-t-elle dit, sous le coup de l’émotion, avant de rappeler que l’Iran a connu 159 pendaisons publiques au cours de l’an dernier, la plaçant, après la Chine, au deuxième rang des pays effectuant des exécutions capitales en public, rappelant toutefois que le nombre de la population n’était pas comparable dans ces deux pays.
La voie tremblante, dissimulant à peine ses larmes, Mme Hill a ensuite pris la parole. "Que dire après ces scènes" a-t-elle dit, sous le coup de l’émotion, avant de rappeler que l’Iran a connu 159 pendaisons publiques au cours de l’an dernier, la plaçant, après la Chine, au deuxième rang des pays effectuant des exécutions capitales en public, rappelant toutefois que le nombre de la population n’était pas comparable dans ces deux pays.
C’est Mme Nosrat Hosseini qui a ensuite prononcé quelques mots au nom des étudiants iraniens résidant en Australie. Elle a exprimé sa reconnaissance pour la mobilisation contre les violations des droits de l’Homme en Iran, notamment après l’arrivée d’un terroriste professionnel à la présidence. Elle a rappelé que les média ont publié des articles sur l’implication d’Ahmadinejad dans l’assassinat des opposants politiques, et que le personnage avait lui-même déclaré que "nous n’avons pas fait la Révolution pour la démocratie".
Mme Hosseini a ensuite abordé la flambée des maux sociaux en Iran. Elle a notamment indiqué que la prostitution avait connu une poussée de 638% et que le phénomène des fugues des jeunes filles faisait des ravages, sans parler du trafic des fillettes et des femmes que l’on vend à 60 dollars.
Mme Hosseini a précisé que la vague d’arrestations arbitraires continuait à toute allure en Iran, ainsi que les pendaisons publiques qui ont pour objectif de terroriser la population. L’Iran a connu 7 pendaisons publiques au cours de la semaine dernière, a-t-elle encore révélé. Elle en est venue ensuite à la drogue qui fait des ravages dans la jeunesse, alors que les filiales de distribution sont aux mains de principaux dirigeants du pays.
La représentante des étudiants iraniens s’est également attardée sur le rôle de Téhéran dans les opérations terroristes au Moyen-Orient et dans le monde.
Elle a ensuite souligné que pour instaurer la démocratie et les droits de l’Homme en Iran, il fallait faire retirer au plus vite le nom des Moudjahidine du peuple iranien de la liste des organisations terroristes, rappelant qu’il s’agit là des premières victimes du terrorisme et de la répression de Téhéran.
M. Murphy, de la "Search Fondation" est ensuite intervenu. "Nous savons pourquoi nous nous sommes rassemblés ici" a-t-il dit, avant de rappeler que "le 9 juillet, au cours du soulèvement étudiant de Téhéran qui s’est emparé de la rue, les Iraniens ont appelé la communauté internationale à isoler le pouvoir en place". "Aujourd’hui, nous sommes le 14 juillet 2005 et nous nous sommes rassemblés pour rendre hommage à cet objectif qui a été la principale revendication des étudiants et du peuple iranien" a précisé M. Murphy, indiquant que des rassemblements avaient lieu en même temps dans une quarantaines de villes dans le monde, notamment à Sydney.
M. Murphy a également souligné que les Iraniens voulaient le départ de ce régime, alors que le gouvernement australien s’en tient à une politique de complaisance qui est la même que l’Europe et les Etats-Unis. Il a ensuite rappelé que le 14 juillet était un grand évènement en France, "le jour de la Bastille" qui était une journée nationale dans l’Hexagone. Un tel jour symbolise les valeurs de "Liberté, Egalité, Fraternité" qui ont été reprises d’ailleurs par l’Australie, ainsi que par le Conseil national de la résistance iranienne dont le siège politique se trouve en France même, a dit M. Murphy qui a cependant déploré que le gouvernement français fasse énormément de pressions sur le Conseil national de la résistance, suite à une mauvaise politique de complaisance avec les religieux de Téhéran.
"L’Iran, a poursuivi M. Murphy, compte une population de 70 millions de personnes qui souffrent en majorité d’une répression sauvage ". "Ce régime, a-t-il dit, est incorrigible pour la bonne raison qu’il a recours aux crimes les plus écoeurants". Il a rappelé que le chômage atteint les 30% dans le pays et que l’inflation y est toujours galopante. La population est étouffée par des problèmes économiques et les maux sociaux qui s’abattent sur le pays, a-t-il indiqué.
Le représentant de la "Search Fondation" a ensuite analysé les résultats du récent scrutin présidentiel en Iran: "Au cours des mises en scène électorales qui ont eu lieu en juin, un gardien de la Révolution est devenu Président de la République. Les dirigeants ont prétendu à un taux de participation de 63 à 67% de la population, alors qu’ils ont été obligés de reporter tout d’abord d’une heure le délai du vote, avant un report de 2 heures puis encore de cinq nouvelles heures, amenant le vote à après minuit! Les responsables des bureaux de vote étaient pour la plupart des Gardiens de la Révolution. Certains observateurs ont avancé un taux de participation bien dérisoire. Les Moudjahidine du peuple d’Iran parlent de moins de 10%, et ce dans des conditions où un bon nombre de fonctionnaires et d’enseignants avaient été obligés d’aller aux urnes pour éviter des représailles notamment économiques dont ils pourraient être victimes par la suite.
"Les présidentielles de juin 2005 et les législatives de 2004 ont eu toutes deux pour effet d’isoler d’avantage le pouvoir en place"
"Les présidentielles de juin 2005 et les législatives de 2004 ont eu toutes deux pour effet d’isoler d’avantage le pouvoir en place"
M. Murphy a expliqué que "Le premier objectif que recherche ce meeting est de supprimer le nom des Moudjahidine du peuple iranien de la liste des organisations terroristes. C’est devenu un objectif pour tous les démocrates et tous les défenseurs des droits de l’Homme, car c’est là le meilleur moyen de créer une alternative pour l’instauration de la démocratie en Iran".
M. Murphy a également rappelé qu’en 2003, peu avant le raid policier en France contre les bureaux du Conseil national de la résistance, la police fédérale australienne avait aussi donné opéré un raid contre les domiciles des militants iraniens dans trois Etats du pays, sous prétexte de l’étiquette terroriste, mais aucune preuve n’avait pu être avancée pour prouver les allégations. Il a aussi rappelé qu’un an après l’attaque américaine contre l’Irak pendant laquelle les bases des Moudjahidine avaient été bombardées, les Américains ont mené des investigations auprès de 4000 des Moudjahidine qui se trouvaient dans le camp d’Achraf, et là encore, aucune preuve n’a pu être avancée pour valider les allégations, c’est pourquoi ces résistants ont reçu le statut de « personnes protégées" par les Nations Unies, sous à la Quatrième Convention de Genève.
C’est ensuite la juriste et écrivain Josselin Scott qui a pris la parole qui s’est en particulier penchée sur la condition féminine en Iran. Mme Scott a commencé son allocution par le mot "silence", "ce qui est impossible dans les conditions actuelles de l’Iran, a-t-elle expliqué, c’est pourquoi j’ai choisi de parler de ce mot".
Elle a ensuite décrit la condition féminine en Iran, les discriminations dont sont victimes les femmes et les mouvements féminins pour un changement et les évolutions au sein des mouvements libérateurs qui combattent pour la démocratie et l’égalité dans le monde.
Dans son exposé, Mme Scott a mentionné le rapport présenté par le rapporteur spécial de l’Onu pour la condition féminine qui s’est rendue en Iran l’année dernière, ainsi que sa participation à la Conférence des Femmes à Paris organisée par le Conseil national de la Résistance iranienne.
Elle a présenté une synthèse de la situation catastrophique des femmes victimes du pouvoir intégriste iranien et des idéaux de Maryam Radjavi, Présidente élue de la résistance, sur l’islam et l’égalité des sexes.
Mme Scott a appelé à retirer le nom des Moudjahidine du peuple de la liste du terrorisme, soulignant que cet objectif est une priorité de ses activités et de son programme politique.