mercredi, février 19, 2025
AccueilActualitésActualités: Iran & MondeLa Jordanie intensifie ses opérations frontalières contre le trafic de drogue liés...

La Jordanie intensifie ses opérations frontalières contre le trafic de drogue liés à l’Iran

La Jordanie intensifie ses opérations frontalières contre le trafic de drogue liés à l’Iran

Les forces jordaniennes ont intensifié leurs opérations militaires le long de la frontière nord avec la Syrie, ciblant les réseaux de trafic de drogue liés aux milices soutenues par l’Iran, dont le Hezbollah. Ce changement de position plus agressive fait suite à une série d’affrontements violents avec des groupes armés qui tentent de s’infiltrer sur le territoire jordanien.

Selon Al-Arabiya, le 12 janvier 2025, les gardes-frontières jordaniens se sont livrés à un affrontement féroce avec des trafiquants armés qui tentaient de traverser la frontière depuis la Syrie. L’armée jordanienne a confirmé que ces groupes font partie de réseaux organisés soutenus par le régime iranien, le trafic de drogue et d’armes étant des éléments clés de leur stratégie de déstabilisation dans la région. Selon des responsables militaires, les opérations de contrebande sont orchestrées par des milices opérant sous l’influence de Téhéran pour financer leurs activités.

La réponse renforcée de la Jordanie comprend des frappes aériennes sur des installations de production de drogue dans le sud de la Syrie, ce qui signale un changement stratégique par rapport aux efforts diplomatiques précédents à un engagement militaire direct. Le gouvernement jordanien a présenté ces actions comme faisant partie d’une « guerre contre la drogue », soulignant le besoin urgent de sécuriser ses frontières. Ces mesures interviennent dans un contexte d’inquiétudes croissantes concernant la prolifération du Captagon, une amphétamine hautement addictive qui est devenue une source importante de revenus pour les syndicats du crime et les milices.

Les rapports de Reuters et d’autres sources révèlent que ces réseaux de contrebande, très actifs dans le sud de la Syrie, sont liés aux forces mandatées par l’Iran, notamment le Hezbollah, et ont été liés à la quatrième division de l’armée syrienne, auparavant commandée par Maher al-Assad. La quatrième division a joué un rôle important dans la facilitation de la production et du trafic de drogue avant l’effondrement du régime Assad. Le nouveau gouvernement syrien, qui souhaite lutter contre cette crise, aurait démantelé des dizaines de laboratoires de fabrication de drogue liés à l’ancien régime.

L’influence des milices soutenues par l’Iran sur les opérations de contrebande de drogue est bien documentée. Les experts de l’ONU, ainsi que des responsables américains et européens, ont déclaré sans équivoque que le commerce illicite de drogue, en particulier du Captagon, est une bouée de sauvetage financière majeure pour ces groupes. La Jordanie et ses alliés occidentaux ont accusé le Hezbollah et d’autres milices d’utiliser le sud de la Syrie comme plaque tournante pour le trafic de drogue et d’armes afin de déstabiliser les États voisins.

Un accord de sécurité conjoint entre la Jordanie et le nouveau gouvernement syrien a renforcé ces efforts, les deux parties s’engageant à lutter contre la contrebande transfrontalière. Les forces de sécurité syriennes ont effectué des raids sur de nombreux sites de fabrication de drogue, dont beaucoup étaient auparavant protégés par la Quatrième Division. Cependant, l’ampleur des opérations et les enjeux financiers impliqués posent des défis permanents pour les deux pays.

Les actions de la Jordanie mettent en évidence les risques sécuritaires plus vastes que représentent les liens entre le trafic de drogue et les activités des milices. « Ce n’est pas seulement une question de frontière, c’est un impératif de sécurité nationale », a déclaré un responsable militaire jordanien. « Nous ne pouvons pas permettre à ces réseaux, financés par Téhéran, de continuer à déstabiliser la région. »