Les manifestations de mécontentement croissant de retraités, de travailleurs et de citoyens face à la gabegie économique, à la corruption et à l’inaction du gouvernement se sont étendues en Iran. Les manifestations, impliquant divers groupes sociaux, soulignent l’aggravation des crises financières et sociales qui frappent le pays.
À Ahvaz, dans le sud-ouest de l’Iran, les retraités de la compagnie iranienne de télécommunications (TCI) ont repris leurs manifestations, exigeant des retraites plus élevées et des besoins fondamentaux tels que définis dans les propres lois du régime. Les manifestants ont exprimé leur frustration en scandant des slogans tels que « Les prix élevés et l’inflation ont ruiné nos vies », soulignant l’impact dévastateur de la crise économique sur les moyens de subsistance des retraités.
À Kermanshah, dans l’ouest de l’Iran, les retraités de TCI ont organisé un autre rassemblement, scandant des slogans tels que « Les retraités se lèvent contre la tyrannie et la discrimination ». Les manifestants ont condamné l’inaction du gouvernement, soulignant le désespoir croissant des retraités qui luttent pour joindre les deux bouts.
À Qazvin, dans le nord de l’Iran, les créanciers de la société de logement publique Maskan Melli se sont rassemblés devant le gouvernorat. Ils ont exigé la livraison des logements promis depuis longtemps, accusant les responsables de mauvaise gestion et de corruption qui les ont laissés sans abri pendant des années.
January 13—Tehran, Iran
Recently retired teachers and educators resume weekly rallies to protest low pensions and unpaid retirement bonuses despite the passage of 16 months.
Protesters chant, "Educators are aware and despise discrimination"#IranProtestshttps://t.co/Jv5IIugMW0— People's Mojahedin Organization of Iran (PMOI/MEK) (@Mojahedineng) 13 janvier 2025
À Téhéran, des enseignants et des éducateurs récemment retraités ont organisé leur manifestation hebdomadaire pour exiger des primes et des ajustements de retraite en souffrance. Les manifestants ont scandé « Les éducateurs sont conscients et méprisent la discrimination », soulignant la disparité entre leurs contributions et la négligence de leurs droits par le gouvernement.
À Shahrekord, dans l’ouest de l’Iran, les retraités de TCI se sont rassemblés devant le siège provincial de l’entreprise. Les manifestants ont appelé à la mise en œuvre de réformes des retraites basées sur les lois existantes, accusant les responsables de retarder les mesures essentielles à leur survie dans un contexte d’inflation galopante.
À Urmia, dans le nord-ouest de l’Iran, les retraités de TCI ont repris leurs manifestations habituelles, faisant écho aux revendications de droits financiers et sociaux fondamentaux. Ils ont souligné l’incapacité du régime à répondre à des griefs de longue date malgré des promesses répétées.
À Ispahan, dans le centre de l’Iran, les retraités de TCI ont organisé un rassemblement de protestation, accusant les institutions du régime de vol et de négligence. Leurs chants « Les institutions de l’État ont volé nos droits » reflétaient le sentiment général de méfiance et de colère envers les entités gouvernementales.
January 13—Urmia, northwest Iran
Retirees of the Telecommunication Company of Iran (TCI) resume protest rallies, demanding higher pensions and other basic needs based on the regime's own laws. #IranProtests pic.twitter.com/4KDo7DVHrb— People's Mojahedin Organization of Iran (PMOI/MEK) (@Mojahedineng) 13 janvier 2025
À Sanandaj, dans l’ouest de l’Iran, les retraités de TCI ont repris leurs manifestations hebdomadaires, réclamant des ajustements des retraites et la satisfaction des besoins fondamentaux comme le prévoit la loi. Les manifestants ont souligné leur détermination à poursuivre les rassemblements jusqu’à ce que leurs revendications soient satisfaites.
À Hamedan, dans l’ouest de l’Iran, des retraités de la TCI ont manifesté devant les bureaux provinciaux de l’entreprise, exigeant des augmentations de retraite et dénonçant l’incapacité du régime à garantir les droits fondamentaux.
À Birjand, dans le nord-est de l’Iran, des chauffeurs routiers de Nahbandan et Sarbisheh se sont rassemblés devant le gouvernorat du Khorasan du Sud, protestant contre le blocage de leurs cartes de carburant. Les chauffeurs ont accusé les autorités de les laisser sans moyens de travailler, aggravant encore leurs difficultés financières.
À Marivan, dans l’ouest de l’Iran, des retraités de la Telecommunication Company of Iran (TCI) ont organisé un rassemblement de protestation, exprimant leur frustration face aux promesses non tenues et exigeant que le gouvernement mette en œuvre des lois garantissant des retraites plus élevées et une sécurité financière.
À Meymand, dans la province de Fars (sud de l’Iran), des manifestations de grande ampleur ont éclaté lorsque les habitants sont descendus dans la rue pour exiger la fin de la confiscation de leurs terres par les gardiens du sanctuaire de Shah Cheragh. Les manifestants ont accusé les responsables du sanctuaire d’avoir saisi illégalement leurs biens et ont exigé le retour de leurs droits. Les manifestations ont dégénéré en affrontements avec les forces de sécurité, qui ont utilisé des méthodes violentes pour disperser la foule, notamment des agressions physiques et d’autres outils de répression. Des témoins ont rapporté que plusieurs manifestants ont été arrêtés, bien que les chiffres exacts restent inconnus. Malgré la répression, les habitants ont juré de poursuivre leurs manifestations si leurs revendications sont ignorées.
January 13—Ahvaz, southwest Iran
Retirees of the Telecommunication Company of Iran (TCI) resume protest rallies, demanding higher pensions and other basic needs based on the regime's own laws.#IranProtestspic.twitter.com/42Z3aW0zVs— People's Mojahedin Organization of Iran (PMOI/MEK) (@Mojahedineng) 13 janvier 2025
Ces manifestations sont les dernières d’une série de manifestations reflétant le mécontentement généralisé à l’égard de la gestion des questions économiques et sociales par le régime. Les retraités de TCI à travers le pays ont protesté à plusieurs reprises contre l’échec de la mise en œuvre des réglementations établies il y a plus de dix ans, comme le règlement exécutif de 2009 exigeant le respect de leurs droits financiers.
Le contexte plus large comprend la hausse de l’inflation, la chute du rial et les avertissements de pénuries alimentaires potentielles. Des responsables comme Salman Zaker, membre de la commission parlementaire de l’industrie iranienne, ont ouvertement mis en garde contre la possibilité d’une famine si l’instabilité économique actuelle persiste.
Ajoutant aux troubles, les tactiques répressives du régime et la corruption systémique, les manifestants ont accusé des entités influentes telles que l’Exécution de l’ordre de l’imam Khomeini (EIKO) et la Fondation coopérative du CGRI, des actionnaires majeurs d’entreprises comme TCI, de détourner des fonds et de privilégier leurs intérêts au détriment du bien-être public.
January 13—Qazvin, northern Iran
Creditors of the state-run Maskan Melli housing company rally in front of the governorate to protest the company's failure to deliver their homes and the government's refusal to address their demands.#IranProtestspic.twitter.com/7ihUeIIxS1— People's Mojahedin Organization of Iran (PMOI/MEK) (@Mojahedineng) 13 janvier 2025
La vague de manifestations du 13 janvier rappelle brutalement la frustration croissante du peuple iranien face à l’injustice économique et au régime autoritaire. Avec des appels à la solidarité entre les groupes sociaux et professionnels, l’élan de ces manifestations signale une intensification du défi à la capacité du régime à réprimer la dissidence et à maintenir le contrôle dans un contexte de crises croissantes.