mardi, juillet 15, 2025
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Les Mardis contre les Exécutions en Iran ; 75e semaine

Les Mardis contre les Exécutions en Iran ; 75e semaine
La prison de Bam, dans le sud-est de l’Iran

Le recours croissant du régime iranien aux exécutions arbitraires et à la violence systémique constitue une tentative effrayante de museler la dissidence. Du 22 au 25 juin 2025, 17 prisonniers, dont une femme, ont été exécutés. Depuis le début de l’année perse 1404, le 21 mars 2025, un nombre effarant de 424 exécutions a eu lieu, dont 18 rien que la semaine dernière. « La semaine dernière, 18 prisonniers ont été exécutés ; un chiffre effroyable sans précédent ces dernières années », a déclaré la campagne des Mardis contre les Exécutions en Iran, à l’occasion de sa 75e semaine. Cette vague d’exécutions est une tactique délibérée visant à instiller la peur et à écraser la résistance. Cette campagne constitue une réponse puissante, exigeant l’abolition de la peine de mort et la libération de tous les prisonniers politiques et idéologiques.

La crise : les exécutions comme outil de contrôle
Le désespoir du régime se manifeste par la hausse du nombre d’exécutions. Les prisonniers politiques sont confrontés à des risques accrus, leurs peines étant instrumentalisées pour dissuader l’opposition. Le communiqué de la campagne souligne l’ampleur du problème : « Depuis le début de l’année 1404 (mars 2025), au moins 424 personnes ont été pendues.» Le passé du régime, qui néglige la sécurité des prisonniers, même en période de crise, révèle sa volonté de se venger par des exécutions massives, rendant une action urgente cruciale.

Non aux Mardis des Exécutions : Un mouvement pour la justice
La campagne des Mardis contre les Exécutions en Iran rassemble militants et familles autour d’une revendication audacieuse : « Nous, membres de cette campagne, aux côtés du peuple iranien, exigeons l’abolition de la peine de mort et la libération de tous les prisonniers politiques et idéologiques. » La campagne appelle les familles des détenus à rompre le silence en divulguant publiquement les noms de leurs proches et en exigeant leur libération, avertissant que « le silence ne fait qu’enhardir l’oppression du régime ». Elle exhorte également la communauté internationale à amplifier la voix des condamnés à mort.

Un nouveau point focal : la prison de Qarchak
Avec la fermeture de la prison d’Evin et le transfert des prisonniers vers le Grand Téhéran et Qarchak, la campagne a changé d’orientation : « Désormais, la prison de Qarchak remplacera la prison d’Evin dans la liste des prisons participant à la grève de la campagne. » Ce changement souligne la nécessité de maintenir la pression sur le régime, quel que soit le lieu de détention des prisonniers.

Grèves de la faim : une manifestation nationale
Le mardi 1er juillet 2025, la campagne marque sa 75e semaine d’action avec des grèves de la faim dans 47 prisons, dont la prison de Qezel Hesar (unités 3 et 4), la prison centrale de Karaj, la prison de Qarchak, la prison de Sheiban Ahvaz, la prison d’Adelabad Shiraz et la prison de Zahedan (quartier des femmes). Ces grèves symbolisent la résilience des prisonniers et de leurs soutiens face à une oppression implacable.

Appel mondial à l’action
La campagne appelle la communauté internationale à agir, soulignant que « le régime autoritaire a non seulement échoué à assurer la sécurité des prisonniers pendant la guerre et les bombardements, mais qu’il cherche maintenant, après la fin de la crise, à se venger du peuple et des prisonniers ». Elle appelle à :

  • Amplifier la campagne en partageant les témoignages des prisonniers iraniens ;
  • Faire pression sur le régime pour qu’il cesse les exécutions et libère les prisonniers politiques ;
  • Soutenir les droits humains par le plaidoyer et la sensibilisation ;

Défendre la justice
La lutte contre la peine de mort en Iran est un combat pour l’humanité. La campagne des « Mardis contre les exécutions » est une lueur d’espoir, unissant les voix pour exiger justice. « Le gouvernement corrompu et répressif poursuit ses exécutions arbitraires et sa répression systématique pour réprimer les soulèvements et les manifestations populaires », avertit la campagne.