Le mardi 24 septembre, la 35e semaine consécutive de la campagne les mardis « Non aux exécutions » a débuté dans 21 prisons en Iran, marquant une nouvelle vague de protestations contre le recours continu du régime iranien à la peine de mort. Ce mouvement, porté par des prisonniers politiques, vise à attirer l’attention sur le nombre croissant d’exécutions, en particulier celles liées aux manifestations nationales de 2022.
Les prisons participantes comprennent Evin, Ghezel Hesar, Téhéran Central et plusieurs autres dans des villes comme Karaj, Shiraz, Mashhad et Tabriz. Les prisonniers ont lancé une grève de la faim coordonnée pour sensibiliser l’opinion aux violations des droits humains perpétrées par le régime. Dans leur dernière déclaration, ils ont exprimé leur solidarité avec les victimes d’une récente catastrophe minière à Tabas, soulignant l’incident comme un autre exemple de la corruption systémique et de la mauvaise gestion du gouvernement.
Les prisonniers ont condamné les récentes condamnations à mort prononcées contre deux prisonniers politiques, Mehdi Hasani et Behrouz Ehsani, qui ont été arrêtés lors des manifestations de 2022. Ils ont également souligné les cas de deux autres détenus, Mohammad Javad Vafaee Sani et le prisonnier politique kurde Hatem Ozdemir, tous deux condamnés à mort pour leur activisme depuis 2019.
En signe de défi, les prisonniers en grève ont appelé les organisations internationales de défense des droits de l’homme, les dirigeants politiques et le public mondial à demander des comptes au gouvernement iranien pour sa série d’exécutions en cours. Ils ont exhorté les dirigeants mondiaux, en particulier ceux présents aux Nations Unies, à confronter le président iranien au sujet du bilan du régime en matière d’exécutions.
En dehors des murs de la prison, le soutien à la campagne continue de croître. Le 21 septembre 2024, une mère en deuil s’est rendue sur la tombe de Mohsen Shekari, un manifestant exécuté par le régime, tenant une pancarte en soutien à « Non aux exécutions le mardi ». Elle a déclaré sa solidarité avec la campagne, affirmant que son propre fils avait également été victime des mesures répressives du régime. Ses mots ont fait écho à la douleur de nombreuses familles iraniennes qui ont perdu des êtres chers à cause d’exécutions commanditées par l’État, soulignant encore davantage le désir profond de justice.
La campagne les mardis « Non aux exécutions» continue de faire entendre la voix des prisonniers politiques et de leurs familles, mettant en lumière le recours inquiétant à la peine de mort par l’Iran pour faire taire la dissidence. Alors que la campagne entre dans sa 35e semaine, elle est devenue un puissant symbole de résistance contre un régime accusé de graves violations des droits humains. La communauté internationale est de plus en plus appelée à répondre à la situation urgente dans les prisons iraniennes, où de nombreux détenus politiques sont toujours menacés d’exécution.