Iran : Le prisonnier politique kurde Hedayat Abdollahpour a été exécuté par le régime iranien
Le régime iranien a secrètement exécuté le prisonnier politique kurde Hedayat Abdollahpour il y a 21 jours sans en informer sa famille.
Le régime a également refusé de remettre le corps du défunt à sa famille pour l’enterrement, au lieu de cela, ils l’ont enterré dans un endroit secret.
Selon le principal groupe de défense des droits de l’homme, Iran Human Rights Monitor (IRAN HRM), le père d’Abdollahpour a appris hier, à son arrivée au bureau du procureur islamiste d’Oroumieh, que son fils a été exécuté le 21 mai, après avoir été transféré dans un lieu tenu secret le 9 mai.
Sa famille a désespérément tenté d’obtenir des informations sur son sort auprès de la prison centrale d’Oroumieh, du Centre pour l’application des peines d’Oroumieh, des parquets d’OOroumieh et d’Oshnavieh et des bureaux du ministère du renseignement et de l’unité du renseignement des pasdaran, mais leurs efforts ont été en vain.
Le 12 mai, l’épouse d’Abdollahpour a fait un suivi auprès du procureur adjoint du régime à Oroumieh, qui a déclaré que lorsque personne ne vous dit où se trouve votre mari, « vous feriez mieux de vous référer au cimetière ».
Abdollahpour était dans le quartier des condamnés à mort de la prison centrale d’Oroumieh depuis février 2017, à la suite de son procès inéquitable sur l’accusation de «guerre contre Dieu» à la 2e branche du Tribunal révolutionnaire d’Oroumieh.
Il a été arrêté le 15 juin 2016, avec de dizaines d’autres, à la suite d’un affrontement dans son village à Qarah Soqol entre le Parti démocrate du Kurdistan iranien et le CGRI (pasdaran). Les personnes arrêtées étaient soupçonnées de soutenir le groupe kurde.
Abdollahpour, qui avait deux enfants, a été détenu et torturé au centre de détention du CGRI d’Oroumieh pendant trois mois.
L’acte cruel du régime d’exécuter et d’enterrer Abdollahpour en secret n’est pas rare dans le cas des prisonniers politiques et des minorités ethniques. Parfois, leur sort est caché pendant des années.
Amnesty International avait précédemment écrit que trois autres prisonniers appartenant à des groupes ethniques minoritaires – Hossein Silawi, Ali Khasraji et Naser Khafajian – ont récemment disparu de force et risquent d’être exécutés en secret.
Le régime iranien a une longue histoire d’exécutions secrètes. Au cours de l’été 1988, plus de 30 000 prisonniers politiques, pour la plupart des sympathisans de l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI / MEK), ont été exécutés en quelques mois. Le régime n’a jamais publié d’informations sur ce massacre.
Le régime iranien est le plus grand bourreau du monde par rapport au nombre de sa population.
La communauté internationale doit conditionner toute relation avec le régime des mollahs à l’arrêt immédiat des exécutions. Des milliers d’autres prisonniers politiques dans les cachots du régime risquent d’être exécutés et sont soumis à diverses formes de torture. La communauté internationale, en particulier les Nations Unies, doit intervenir et envoyer une mission d’enquête dans les prisons iraniennes et forcer le régime à arrêter les exécutions et la torture.