Amnesty international – IRAN
Reza Haidari (m), 11 ans
Kazem Sayahi (m), 14 ans
Hashem Jassem Sawari (m), 18 ans
Hadi Washahi (m), 17 ans
Said Manabi (m), 20 ans
Saleh ‘Abidawi (m), imam
Sheikh Saleh al-Haydari (m), imam de la mosquée de Da’ira
Et beaucoup d’autres encore, etc.
Ces sept personnes et beaucoup d’autres encore, appartiennent toutes à une minorité arabe iranienne. Selon des rapports, elles ont été arrêtées le 11 et le 12 janvier dans la ville d’Ahvaz dans la province du Khouzistan. Il se peut qu’els soient maintenues secrètement en détention et risquent de se voir infliger des tortures et des mauvais traitements.
Les arrestations ont eu lieu après des affrontements à Ahvaz entre les forces de sécurité iraniennes et des membres de la communauté arabe Ahwazi. Ces affrontements ont succédé à une manifestation pacifique qui s’était déroulée le 11 janvier lors du festival musulman de Id al-Adha. Sheikh Saleh al-Haydari, l’imam (chef de culte) de la mosquée de Ahvaz, se trouvait à la tête de cette manifestation.
Selon les rapports, les manifestants exigeaient que cessent les persécutions contre les Arabes, que cessent la pauvreté et le chômage dans la communauté arabe. Ils exigeaient également la libération des prisonniers politiques arrêtés à la suite d’un soulèvement dans la province du Khouzistan qui a commencé en avril 2005.
Le lendemain, un plus grand nombre d’arrestations a eu lieu dans la ville de Hamidiya, après une manifestation contre les arrestations qui s’étaient déroulées la veille, lors de Id al-Adha. Selon les rapports, entre le 11 et le 12 janvier, trois hommes ont été tués par les forces de sécurité et environ quarante autres personnes ont été blessées au cours des affrontements dans la région du Khouzistan.
Selon des articles parus dans les journaux, Sheikh Saleh al-Haydari effectuait une grève de la faim depuis le 25 janvier pour protester contre sa détention. On rapporte que les autorités l’ont accusé de menacer la sécurité du pays. Un autre imam, Saleh Abidawi, et trois autres garçons mineurs figurent dans la liste des présumés détenus.