mercredi, septembre 11, 2024
AccueilActualitésActualités: Iran RésistanceIran : L'espoir de la Résistance en exil

Iran : L’espoir de la Résistance en exil

Iran : L'espoir de la Résistance en exilAu-delà d’éventuelles sanctions imposées à l’Iran par l’ONU, les opposants au régime prônent un « changement démocratique ».

L’est Républicain – Propos recueillis par Sébastien MICHAUX
Une conférence de presse, un « briefing » selon les termes employés dans l’entourage des responsables du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), s’est tenue à Paris mercredi, le jour où, après des mois de discussions discordantes, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU ont parlé d’une seule voix. Et décidé, la Chine et la Russie (partenaires de Téhéran) se ralliant finalement à la position de la France, de la Grande-Bretagne et de l’Allemagne, de signer une déclaration commune demandant le transfert par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) du dossier iranien au Conseil de sécurité, qui pourrait imposer des sanctions à l’Iran.

Maryam Radjavi, présidente élue du CNRI, le principal mouvement d’opposition au régime des mollahs en exil, en appelle une nouvelle fois à « soutenir un changement démocratique » dans son pays.

Une troisième voie

– Le dossier nucléaire iranien n’a jamais été aussi proche du conseil de sécurité. Comment voyez-vous les choses ?
– La décision du conseil des ministres de l’Union européenne et des cinq membres permanents du conseil de sécurité est un pas sur la bonne voie. Mais l’élément majeur demeure la nécessité d’un changement démocratique en Iran par le peuple et sa Résistance. La communauté internationale se trouve devant un choix délicat : continuer le compromis avec les mollahs et aboutir à la guerre, ou la fermeté pour écarter les obstacles au changement.

Quelles alternatives proposez-vous ?
– Entre la guerre et la complaisance, une troisième voie existe : un changement démocratique. Nous ne demandons ni armes, ni argent. Juste que les Etats occidentaux arrêtent les concessions aux mollahs, qu’ils coupent la manne des pétrodollars, qu’ils brisent le silence et qu’ils agissent face aux violations des droits de l’Homme, mais également qu’ils suppriment notre organisation de la liste noire du terrorisme.
(NDLR – Maryam Radjavi vit en banlieue parisienne et la plupart des opposants ont obtenu le statut de réfugiés politiques en France, leur mode de financement fait l’objet d’une enquête).

Quel est l’état des forces démocratiques en Iran ?
– Contrairement à ce que les mollahs veulent nous faire croire, le peuple iranien souhaite, à plus de 90 %, un changement de régime. Malgré la répression sauvage, les manifestations et les grèves se multiplient à travers le pays. Le mois dernier a vu 730 mouvements de protestation en Iran.

Elections libres

Tous les jours, dans mon pays, il y a des scènes terribles de pendaisons publiques, les femmes et les jeunes filles sont victimes de la répression, de la discrimination et de l’humiliation les plus dures. La Résistance constitue une coalition de forces démocratiques qui veulent une République basée sur la séparation de l’Église et de l’État. Nous avons appelé à plusieurs reprises à des élections libres sous l’égide de l’ONU, les mollahs n’ont jamais voulu.