jeudi, mars 28, 2024
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Appel en faveur de la situation des femmes en Iran

Sarvnaz Chitsaz, présidente de la Commission des Femmes du CNRICNRI – Dans une lettre adressée au Haut Commissaire aux droits de l'homme des Nations Unies, Sarvnaz Chitsaz, présidente de la commission des Femmes du Conseil national de la Résistance iranienne, lui a demandé de condamner le régime iranien pour ses crimes contre les femmes et de renvoyer son dossier de violations des droits humain devant le Conseil de sécurité de l’ONU pour l'adoption de mesures urgents et contraignantes.

Mme Chitsaz déclare dans sa lettre que « selon des informations, 18 femmes sont mortes à la prison de Kahrizak en Iran (dans la banlieue sud de Téhéran), en raison de traitements inhumains et des conditions de détention intolérables. Le régime des mollahs a incarcéré 18 détenues dans des bungalows métalliques pendant de la chaleur torride du mois d'août car il n'y avait pas de quartier réservé aux femmes dans cette prison. À la suite de cet acte criminel et parce que les problèmes des prisonnières n’ont pas été réglés à temps, elles sont toutes mortes de déshydratation et de problèmes respiratoires. Les autres prisonniers ont compris la tragédie à cause de l’odeur des cadavres en décomposition qui a envahi toute la maison d’arrêt. Les hommes de main du régime non seulement n'ont pas tenté d'enlever les cadavres, mais ils ont décidé de les laisser dans les bungalows métalliques pour créer un climat de terreur. Pour couvrir ce crime, les autorités pénitentiaires de Kahrizak ont publié de fausses allégations comme quoi les prisonnières étaient mortes d'insuffisance cardiaque ou s’étaient suicidées. »

« Le mois dernier, dans un rapport, M. Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations unies, avait exprimé l’inquiétude de la communauté internationale devant la montée des violations des droits humains en Iran. Le 28 juillet 2008, les médias internationaux ont annoncé l'exécution d’un groupe de 29 personnes à la prison d'Evine. Le Figaro a estimé à l'époque, qu’il s’agissait d’un nouveau record d'exécutions en Iran en un jour. Dans la matinée du 26 novembre 2008, au lendemain de la Journée internationale contre la violence à l'égard des femmes, le régime a pendu 10 prisonniers dans la sinistre prison d'Evine, dont une femme de 37 ans», a-t-elle ajouté

Elle a poursuivi : « Le 1er janvier 2008, Raheleh Zamani, 27 ans, mère de deux enfants âgés de 3 et 5 ans, a été pendue en Iran. Shabnam Setayesh, 34 ans, a été pendue le 28 août 2008. De même, le 26 novembre 2008, Fatemeh Haghighat Pajouh, mère de deux jeunes filles, a également été pendue avec neuf autres prisonniers. »

« Ces derniers mois, le régime des mollahs a augmenté de manière spectaculaire sa répression des femmes et des jeunes. La mesure répressive a annoncé le 20 avril 2008 et dénommé « sécurité publique », visaient différents secteurs sociaux, et en particulier des femmes et des jeunes, sous les prétextes de « mal-voilées » et « arrondissement voyous et hooligans ». Conformément aux statistiques du régime, dans le cadre de la mise en œuvre des différentes étapes de cette mesure, plus de 1.200.000 femmes honorables ont été confrontées à des interrogatoires de rue, des milliers ont été arrêtées, et des jeunes ont été pendus.

« L’Agence de presse Fars a indiqué que pendant les trois premiers mois de l'année civile iranienne, plus de 200.000 personnes dans les provinces d’Ispahan et de l’Azerbaïdjan de l'Est ont été arrêtés dans les rues et les lieux publics sous prétexte d’être mal-voilées » (Fars, mai 28, 2008).

Dans le cadre de la mise en œuvre des mesures répressives de sécurité publique, le régime des mollahs a également rendu des jugements dans les lieux publics. L’agence de presse officielle Fars dit à ce sujet, « un juge du pouvoir judiciaire, avec ses officiers, a traité le cas en question et rendu des verdicts dans la rue » (Fars, 6 juillet 2008).

« Au nom du Comité des femmes du Conseil national de la Résistance iranienne, j’attirer votre attention sur la terrible situation des droits de l'homme en Iran, et en particulier la dégradation de la situation des femmes, et vous demande d'adopter des mesures urgentes et de condamner vigoureusement ce crime. Je demande également que le dossier des atteintes aux droits humains par les mollahs soit renvoyé devant le Conseil de sécurité pour l'adoption de mesures d'urgence et contraignantes », a-t-elle conclu.