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32 exécutions en cinq jours en Iran

Ces pendaisons ont eu lieu en même temps que la visite de plusieurs eurodéputés en Iran

Des vagues d’exécutions ne cessent de balayer l’Iran. Durant la seule période du 14 au 18 décembre, le régime a annoncé 32 pendaisons, soit une moyenne de plus de 6 personnes par jour. Deux des condamnés étaient mineurs au moment de leur arrestation. Cependant énormément d’exécutions, dont rien ne filtre, se déroulent dans le plus grand secret.

– A la centrale de Ghezel-Hessar, en banlieue de Téhéran, le 18 décembre, huit prisonniers ont été exécutés ensemble.
– A Chiraz, le 14 décembre, à la prison d’Adelabad, trois détenus ont été pendus. Selon les autorités de cette maison d’arrêt, 39 prisonniers doivent êtres exécutés dans les jours à venir. Nemat Parakandeh, un jeune détenu, sous le choc de la nouvelle de sa prochaine pendaison, a perdu l’usage de la parole. Un climat de terreur règne dans la prison.
– A Racht (nord de l’Iran), du 14 au 16 décembre, quatre condamnés ont été pendus.
– A Oroumieh (nord-ouest de l’Iran) a été le théâtre de deux exécutions collectives les 16 et 18 décembre. Sept prisonniers répondant aux noms de Peyman Mohammadi, Mehdi Agir-Kafach, Hossein Aghazadeh et Ghader Nikandich, Iradj Nassiri, Changuiz Salehi et Ahad Chakouri, ont été exécutés à la prison centrale de cette ville. Iradj Nassiri avait moins de 15 ans au moment de son arrestation.
– A Tabriz (nord-ouest de l’Iran), quatre jeunes ont été pendus le 18 décembre.
– A Zahedan (sud-est de l’Iran) trois condamnés ont été exécutés entre le 16 et le 18 décembre. Le prisonnier pendu le 16 décembre avait 24 ans. Lors de son arrestation, il avait moins de 18 ans. Les deux autres détenus sont Nasser Gomchadzehi, 31 ans, et Mehdi Djavanmard, 28 ans.  
– A Semnan, au nord de Téhéran, deux condamnés de 31 et 34 ans, ont été pendus le 17 décembre et à Ghazvine, (ouest de Téhéran), le 15 décembre un prisonnier de 46 ans a été exécuté.

Parvine Garavand, 52 ans, et mère de FereydounKhandjari, s’est suicidée le 8 décembre, trois jours après l’exécution de son fils à la prison de Diesel-Abad de Kermanchah (ouest de l’Iran), écrasée par la douleur de ce crime du régime.

Le recours du régime à la répression croissante et en particulier aux exécutions, trahit son incapacité à faire face à la montée des crises sur le plan intérieur et international et sa peur du développement des manifestations de colère d’une population excédée.

Ces exécutions se sont déroulées en même temps que la visite d’un groupe d’eurodéputés dans l’Iran des mollahs, qui ont ainsi marqué l’accueil de cette délégation. Cette visite a été désapprouvée par la plupart des députés européens.

Le silence mortifère sur les violations sauvages et permanentes des droits humains en Iran, de ces eurodéputés qui ont serré les mains des assassins du peuple iranien, ne signifie que de la complicité dans ces crimes.

Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 21 décembre 2013