
Deux policiers bahreïnis ont été tués et six autres ont été blessés dans un attentat à la bombe qui a eu lieu le mardi 28 juillet dans l’Isle de Sitra, située au sud de Manama (la capitale de Bahreïn). Les explosifs utilisés pour commettre cet attentat ont été similaires aux explosifs récemment interceptés et provenant d’Iran, ont déclaré les autorités bahreïnies.
Selon le ministère de l’Intérieur de Bahreïn, l’un des policiers blessés se trouve dans un état grave.
Cet attentat est la dernière d’une série d’actes terroristes commis ces dernières années contre les forces de sécurité dans les pays riverains du golfe Persique.
L’explosion survenue à Bahreïn a eu lieu quelques jours seulement après que les autorités de ce pays ont annoncé l’arrestation des membres d’un réseau de contrebande de fusils d’assaut, de munitions et d’explosifs. La cargaison interceptée dans les eaux territoriales de Bahreïn au début de ce mois-ci contenait près de 44 kg d’explosifs C4 et de détonateurs, a rapporté BNA (l’agence de presse officielle de Bahreïn).
« Selon les premières informations, les explosifs utilisés dans l’attentat terroriste d’aujourd’hui sont du même type que ceux récemment intercepté et provenant d’Iran », a précisé BNA.
La police du Bahreïn a déclaré samedi avoir interpelé deux hommes bahreïnis liés à l’Iran qui tentaient d’introduire à Bahreïn des armes et des explosifs. A la suite de ces interpellations, Bahreïn a rappelé son ambassadeur de Téhéran.
Les Émirats-Arabes-Unis ont condamné mardi cet attentat et ont appelé le régime iranien à stopper ses « ingérences flagrantes » dans les affaires intérieures de Bahreïn. Dans un communiqué, Mohammad Anwar Gargash, le ministre émirati des Affaires étrangères, a accusé le régime iranien à s’immiscer dans des conflits interconfessionnels à Bahreïn. Il s’est surpris d’entendre l’appel du régime de Téhéran à ouvrir une nouvelle page dans ses relations avec ses voisins, alors que ce régime mène des opérations pour déstabiliser la région.
Il a souligné que les déclarations et les actes des officiels du régime iranien « ne montrent pas une volonté d’améliorer les relations ou favoriser la stabilité dans la région, mais une volonté de créer des tensions et enflammer les conflits interconfessionnels, avec des déclarations provocatrices qui sont contraires à toutes les chartes et les lois internationales et totalement incompatible avec les véritables valeurs de l’Islam, notamment la tolérance. »