vendredi, mars 29, 2024
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Le dernier rapport d’Amnesty international mentionne le terrible massacre des prisons en 1988 en Iran

Le dernier rapport d’Amnesty international mentionne le terrible massacre des prisons en 1988 en Iran

Dans son dernier rapport sur l’Iran, l’ONG défenseur des droits de l’homme, Amnesty international, a mentionné la question du terrible massacre de 1988 en Iran à l’orée d’une campagne en Iran et sur le plan international pour faire justice aux victimes.

Les organes de justice et de sécurité en Iran ont lancé une répression virulente contre les défenseurs des droits humains depuis l’accession d’Hassan Rouhani à la présidence en 2013, diabolisant et emprisonnant les militants qui osent se battre pour les droits des citoyens, écrit Amnesty International dans un nouveau rapport rendu public le 2 août 2017.

Le rapport offre un aperçu exhaustif de la répression visant un large éventail de défenseurs des droits humains qui livrent des batailles clés en Iran. Il met en lumière 45 cas – militants anti-peine de mort, défenseurs des droits des femmes, syndicalistes, défenseurs des droits des minorités, avocats spécialistes des droits humains et militants en quête de vérité, de justice et de réparations pour les exécutions extrajudiciaires collectives et les disparitions forcées qui ont eu lieu dans les années 1980.

Voici la traduction d’un extrait du rapport de 94 pages concernant ce crime déploré comme un crime contre l’humanité resté impuni :

« Les défenseurs des droits humains recherchent la vérité, la justice et la réparation pour des milliers de prisonniers qui ont été sommairement exécutés ou qui ont disparu par la force dans les années 80 en doivent faire face à de nouvelles sortes de représailles de la part des autorités. Cela comprend les proches des victimes, qui sont devenues des défenseurs des droits de l’Homme par nécessité, et de jeunes défenseurs des droits de l’Homme qui se sont emparés des réseaux sociaux et d’autres plateformes pour discuter des atrocités commises par le passé.

La nouvelle répression a ravivé les appels pour une enquête sur le meurtre de plusieurs milliers de prisonniers politiques dans une vague d’exécutions extrajudiciaires dans le pays pendant l’été 1988. Elle a été déclenchée par un enregistrement audio, publié en août 2016, d’une réunion en 1988 dans laquelle on peut entendre des dirigeants discuter et défendre les détails de leurs plans pour mener à bien les exécutions collectives. 103

La publication de l’enregistrement audio a déclenché une chaîne de réactions sans précédent de la part des dirigeants qui ont dû admettre pour la première fois que les exécutions collectives en 1988 ont été planifiées dans les hautes sphères du gouvernement. 104

Depuis lors, plusieurs défenseurs des droits de l’Homme ont été l’objet de représailles ou de persécutions sur des accusations vaguement liées à la sécurité nationale pour leurs efforts pacifiques dans le but d’apprendre le sort de leurs proches. Les signaux de persécution ont ravivé les efforts des autorités pour faire passer sous silence toutes discussions concernant les violations atroces commises dans les années 80, avec pour but de l’effacer de la mémoire collective.

Aujourd’hui, nous ne savons toujours pas combien de victimes ont été exécutées de manière extrajudiciaire et où elles ont été enterrées en secret. Jusqu’à maintenant, aucun dirigeant iranien n’a fait l’objet d’une enquête et n’a été traduit en justice pour les exécutions extrajudiciaires. Les autorités ont mis en œuvres différentes tactiques pour effacer les preuves des tombes collectives, comme les passer au bulldozer, les transformer en décharges, les cacher en dessous de nouvelles tombes ou en coulant du béton par-dessus. 109

Les défenseurs des droits de l’Homme visés pour chercher la vérité et la justice incluent de jeunes défenseurs des droits de l’Homme nés après la révolution de 1979 qui utilisent les réseaux sociaux et d’autres plateformes pour discuter des atrocités commises dans le passé et pour assister aux rassemblements de commémoration qui ont lieu à Kharavan.

Amnesty International a reconnu que dans les verdicts des Cours concernant les discussions à propos du massacre de 1988, celles-ci ont été citées comme des preuves d’activité « criminelle » qui menacent la sécurité nationale et qui insultent le fondateur de la République islamique d’Iran. »