vendredi, mars 29, 2024
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Anniversaire des manifestations de janvier 2020 en Iran : Le régime continue de violer les droits des manifestants

Le 11 janvier a marqué le premier anniversaire des protestations nationales en Iran qui ont éclaté après que le régime a reconnu avoir abattu un avion de passagers ukrainien, tuant les 176 passagers, après trois jours de mensonge et de déni.

Deux mois après les grandes manifestations de novembre 2019 et malgré la répression sévère du régime et le massacre de 1500 manifestants, les Iraniens sont descendus dans la rue en janvier 2020, exigeant une fois de plus un changement de régime et identifiant à juste titre les mollahs comme la seule source des problèmes de l’Iran.

Ces protestations ont commencé le 11 janvier, lorsque des responsables ont reconnu que les Gardiens de la révolution (pasdaran) avaient abattu le vol PS752, quelques minutes après son départ de Téhéran vers Kiev, avec deux missiles sol-air.

Les responsables, dont le président du régime Hassan Rohani et les commandants des pasdaran, ont attribué l’accident à des problèmes techniques pendant trois jours consécutifs. Pourtant, les preuves, y compris les images, indiquent clairement que deux missiles ont été tirés sur l’avion.

Une fois incapable de soutenir le mensonge, les mollahs ont reconnu avoir abattu l’avion de ligne. Les Iraniens sont descendus dans la rue et ont scandé des slogans anti-régime et ont principalement exigé la démission du Guide Suprême, Ali Khamenei, en tant que commandant en chef de l’Iran. Ils ont rejeté les affirmations du régime selon lesquelles ce crime était dû à une « erreur humaine ».

Le régime a réprimé les manifestants, arrêté des dizaines d’entre eux et les a emmenés dans ses chambres de torture.

Amnesty International a rapporté par la suite que « les 11 et 12 janvier, les forces de sécurité ont tiré des balles pointues à partir de fusils à air comprimé, habituellement utilisés pour la chasse, sur des manifestants pacifiques, provoquant des hémorragies et des blessures douloureuses. Les forces de sécurité ont également utilisé des balles en caoutchouc, du gaz lacrymogène et du gaz poivré pour disperser les manifestants. Elles les ont également roué de coups de pied et de poing, les ont battu avec des matraques et ont procédé à des arrestations arbitraires ».

Le 15 janvier 2020, Amnesty a confirmé que les « forces de sécurité du régime ont tiré des balles pointues, causant des blessures douloureuses et nécessitant un traitement chirurgical pour retirer les balles, ainsi que des blessures compatibles avec l’utilisation de balles en caoutchouc. Ces balles sont utilisées pour la chasse au petit gibier et sont totalement inappropriées pour une utilisation dans n’importe quelle situation de police ».

« Il y a des rapports selon lesquels des dizaines de personnes, y compris des étudiants universitaires, ont été arrêtées dans les villes où ont eu lieu des manifestations », a écrit Amnesty, ajoutant qu’elle a « également reçu des allégations choquantes de violence sexuelle contre au moins une femme arrêtée arbitrairement par des agents de sécurité en civil et détenue pendant plusieurs heures dans un poste de police ».

« Selon une source avisée, pendant sa détention, la femme a été emmenée dans une pièce où elle a été interrogée par un agent de sécurité qui l’a violée en la forçant à lui faire une fellation, puis a tenté d’avoir des rapports sexuels forcés », a ajouté Amnesty.

Parallèlement à son refus de rendre des comptes pour le crime qu’il a commis en tuant 176 passagers innocents, les mollahs ont continué à arrêter et à torturer ceux qui ont participé aux manifestations de janvier.

Le 2 mai, le tribunal révolutionnaire de Téhéran a condamné Seyed Mostafa Hashemzadeh à cinq ans de prison et 74 coups de fouet pour avoir participé aux manifestations de janvier.

Le régime a non seulement enquêté sur son crime de meurtre de 176 innocents, mais il continue de punir de façon cruelle ceux qui ont protesté contre l’abattage barbare du PS752.

L’avion de ligne ukrainien PS752 a été abattu par les Gardiens de la révolution le 8 janvier 2020, tuant les 176 personnes à bord.

Le régime n’enquêtera jamais sur ses propres crimes et continuera à violer les droits des citoyens iraniens.

Les mollahs continueront à refuser d’enquêter sur son crime parce qu’ils craignent les conséquences internationales de ce crime odieux. En fait, le régime n’a enquêté sur aucun de ses nombreux crimes contre l’humanité au cours des 41 dernières années et n’a engagé aucune poursuite.

Le régime a refusé et n’a pas enquêté sur le massacre de plus de 30 000 prisonniers politiques en 1988. Sept experts des Nations Unies, dans une lettre adressée au régime en septembre 2020, qui a été publiée en décembre, ont souligné que le massacre de 1988 « pourrait constituer un crime contre l’humanité ».

Ces experts des Nations Unies ont clairement déclaré : « À ce jour, aucun responsable en Iran n’a été traduit en justice et nombre des responsables impliqués continuent d’occuper des postes de haut rang, notamment dans les principaux organes judiciaires, de poursuite et gouvernementaux chargés de veiller à ce que les victimes reçoivent justice. »

En fait, comme l’ont souligné les experts de l’ONU, « l’inaction de la communauté internationale a eu un impact dévastateur sur les survivants et leurs familles ainsi que sur la situation générale des droits humains en Iran et a encouragé le régime à continuer à dissimuler le sort des victimes et à maintenir une stratégie de déviation et de déni qui se poursuit à ce jour ».

Cette inaction s’est poursuivie jusqu’à ce jour, permettant à Téhéran de massacrer 1500 manifestants, de tuer 176 passagers et d’arrêter et torturer ceux qui protestent contre ces actes criminels.

Le régime poursuivra ses violations des droits humains jusqu’à ce qu’il soit tenu pour responsable.

L’Union européenne a récemment adopté un nouveau régime de sanctions globales contre les auteurs de violations des droits humains. Malheureusement, les dirigeants de l’UE poursuivent leurs relations économiques avec l’Iran, où règnent les meurtriers de masse. L’inaction de l’UE et la priorité donnée aux intérêts financiers sur les valeurs des droits humains dans ses relations avec Téhéran ne font qu’encourager le régime de poursuivre ses violations des droits humains. Depuis des années, les dirigeants de l’UE ont exprimé leur inquiétude face aux violations des droits humains en Iran et ont condamné le régime. Mais ces « condamnations » et ces expressions d’« inquiétude » n’arrêteront pas les mollahs.

L’UE devrait prendre la tête d’un effort international pour que les dirigeants du régime soient tenus responsables de leurs crimes contre l’humanité. La communauté internationale devrait dépêcher une mission d’enquête dans les prisons iraniennes et obtenir la libération de tous les prisonniers, en particulier ceux qui ont été arrêtés lors des manifestations nationales en Iran.

L’UE devrait imposer des sanctions aux dirigeants du régime pour les violations des droits humains et conditionner toutes les relations avec Téhéran à la fin des violations des droits de l’homme par le régime.