Légalisation de l’entrée des forces répressives dans les établissements scolaires pour mater les protestations et les soulèvements
Le protocole d’accord honteux signé entre le ministère de l’Éducation de la dictature religieuse en Iran et les forces de sécurité révèle la peur du régime face aux soulèvements et protestations des élèves. Il témoigne également de la légalisation de l’ingérence et de la présence ouverte ou secrète des forces de sécurité dans les écoles et établissements éducatifs.
Ce protocole, signé le 20 avril par le général des pasdarans Ahmadreza Radan, commandant des forces de police, et Alireza Kazemi, ministre de l’Éducation de Pezeshkian, a été publié par l’agence de presse Tasnim, affiliée à la Force Qods, citant le ministère de l’Éducation. Lors de la signature, Kazemi a déclaré à Radan : « Dans tous les domaines, je suis le soldat du général Radan (…) L’Éducation nationale est entièrement à votre service. »
Les objectifs annoncés dans le protocole d’accord incluent notamment « la coopération pour instaurer la sécurité », « la promotion et le développement de l’ordre et de la discipline sociale » et « la prévention des nouveaux fléaux sociaux et des comportements à risque ». Des formulations qui signifient uniquement des mesures sécuritaires, de contrôle et de répression contre les élèves et les enseignants. Il est évident que le texte publié ne contient pas l’ensemble des accords passés.
Le protocole énumère dix engagements du ministère de l’Éducation envers les forces de police, parmi lesquels « la collaboration et la participation » des forces de police à l’élaboration « des manuels scolaires et du contenu pédagogique ». Dans un autre point, il s’agit de l’engagement « dans l’exécution des plans des diverses polices spécialisées (cyberpolice, police des stupéfiants, police routière, prévention, renseignement criminel, et services de renseignement) » et la coopération pour « sensibiliser le personnel administratif et éducatif, les élèves et leurs parents à la création d’une culture ». La coopération avec les forces de police à l’élaboration de directives pour réduire les facteurs de risque. La coopération avec la police pour utiliser les ressources éducatives, pédagogiques et sportives.
De son côté, la police s’engage notamment à « participer à l’élaboration d’un plan de lutte contre les dangers du cyberespace et à la fourniture de services de sécurité », « collaborer à la mise en œuvre d’un système de surveillance sociale des élèves », « notifier ou appliquer les verdicts judiciaires contre les enseignants, le personnel administratif ou les élèves hors des établissements scolaires. » Cela témoigne de la prolifération des condamnations répressives visant les élèves et les enseignants.
La commission de l’Education du Conseil national de la Résistance iranienne condamne ce protocole honteux. Elle appelle les enseignants et les élèves à s’y opposer et à protester. Elle demande également à toutes les instances internationales de défense des droits humains, ainsi qu’aux syndicats et associations d’enseignants, d’élèves et d’étudiants, de condamner les mesures répressives du régime des mollahs à l’encontre du corps enseignant et des élèves.
Commission de l’Education du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 22 avril 2025