• Maliki est la meilleure alternative en Irak pour le régime;
• Les principaux points abordés dans les discussions avec Maliki : Le retrait de la domination américaine de l’Irak ; l’anéantissement de l’OMPI
La visite de Maliki à Téhéran l’a rendu encore plus honni aux yeux des Irakiens et plus isolé parmi les forces politiques irakiennes
CNRI – Selon des rapports du bureau de Khamenei et du Conseil de sécurité nationale (CSSN) du régime, obtenus par la Résistance iranienne, l’objectif principal du voyage de Maliki à Téhéran et de sa rencontre avec Khamenei était de démontrer à « toutes les forces politiques en Irak affiliées au régime ainsi qu’à toutes les entités chiites » que « le premier ministre Maliki bénéficie du soutien total de la République islamique d’Iran (IRI) » et que les autres forces « devraient être incitées à l’accepter ».
Un rapport du bureau de Khamenei rappelle que « nous avons toujours approuvé Maliki au poste de Premier ministre, parce qu’il est à cent pour cent en faveur des intérêts de l’IRI et qu’il est le meilleur choix. Toutefois, sa visite en Iran et ses rencontres avec les autorités de l’Etat sont un message à ceux qui impliquent que l’Iran persiste à croire que Maliki devrait être le prochain premier ministre. Quand Maliki rencontre son Excellence (Khamenei), cela signifie à l’attention de M. Ammar al-Hakim (chef du Conseil suprême islamique d’Irak-CSII) que nous voulons Maliki (comme premier ministre) ; c’est la signification de cette rencontre. »
Selon les rapports obtenus sur la réunion de Maliki et Khamenei, « Maliki a reçu quelques pistes d’action sur la façon de pousser les autres courants chiites, en particulier l’ISCI, à le soutenir ». Lors de la réunion, Maliki s’est fait expliquer « les problèmes sur lesquels il devait se focaliser et les questions sur lesquelles il devait s’abstenir. »
Les rapports soulignent que les deux principales questions discutées avec Maliki ont été « comment faire sortir totalement l’Irak de la domination américaine » et « parler de l’anéantissement des Monafeghine [terme péjoratif utilisé par le régime iranien pour l’OMPI] ». La rencontre de Maliki avec Jalili, secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale, « était centrée sur les Monafeghine et leur expulsion d’Achraf et d’Irak ».
« La solution proposée par la République islamique est d’accroître les pressions sur Achraf dans un premier temps et d’en assumer ensuite le plein contrôle, M. Maliki a été informé dans cette réunion sur les moyens d’imposer ces pressions. Dans un deuxième temps, les Monafeghine doivent être déplacés vers des lieux éloignés, vers deux ou trois camps, loin de la frontière iranienne pour les forcer à retourner en Iran. » Ce rapport ajoute que de nombreuses questions ont été discutées lors de rencontres officieuses ou à des « moments opportuns » car « tous ceux qui accompagnaient Maliki n’étaient pas des éléments de confiance ».
Durant la visite de Maliki à Téhéran, « des accords et des ententes préliminaires » ont été conclus. « Les parties ont convenu de former un » comité mixte « pour mener à bien ces accords », selon lesquels, « les amis irakiens seront informés des suggestions et des méthodes de la République islamique pour résoudre les problèmes ». Ce comité, entièrement sous contrôle de la force terroriste Qods, a immédiatement commencé ses travaux.
À la demande du régime, Maliki s’est rendu chez Moqtada al-Sadr à Qom. Les rapports indiquent que « Sadr peut à nouveau prendre ses distances de Maliki, sa coalition avec Maliki est fragile, vu qu’il a accepté cette coalition sous la pression de l’Iran ».
Un rapport final sur la visite de Maliki à Téhéran dit qu’ «en ce qui concerne Maliki, il a accepté toutes nos propositions et conditions (…) Toutefois, l’expérience a montré qu’en raison des énormes problèmes auxquels Maliki doit faire face en Irak et puisqu’’il n’est plus officiellement le Premier ministre, il n’a donc plus le pouvoir de signer des accords et il est incapable de remplir toutes ses promesses. Toutefois, les accords seront enregistrés dans le cadre de la commission mixte afin qu’ils soient mis en œuvre à son arrivée au pouvoir. »
Cependant, en raison de l’aversion croissante de la population irakienne, chiites, sunnites, Kurdes ou Arabes confondus, et en raison du fascisme religieux au pouvoir en Iran, la visite de Maliki à Téhéran et ses courbettes répugnantes comme sa prière derrière le criminel Hashemi Shahroudi, ancien chef du pouvoir judiciaire chargé de l’exécution et de la mort de milliers de prisonniers, ont considérablement affaibli sa position parmi les forces politiques irakiennes et ont fait de lui le personnage politique le plus méprisé d’Irak.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 23 octobre 2010