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Le 3e comité de l’AG de l’ONU condamne les violations des droits de l’homme en Iran

Maryam RadjaviLe 3e comité de l’AG de l’ONU condamne les graves violations des droits de l’homme en Iran, la montée des exécutions et la répression des manifestants.

Mme Radjavi se félicite de cette 56e résolution de l’ONU condamnant le régime iranien et appelle la communauté internationale à mettre le régime au banc des nations

CNRI – Le 3e comité de l’Assemblée générale de l’ONU a condamné en termes vigoureux, dans une résolution adoptée vendredi 20 novembre, les « violations graves et répétées des droits de l’homme » en Iran notamment le nombre croissant des exécutions, les lapidations, la discrimination et la répression sauvage des femmes et des minorités religieuse et ethniques. Il condamne la terreur répandue par les organes paramilitaires du régime contre les manifestants qui s’est traduite par d’innombrables morts et blessés. Il condamne aussi les procès collectifs et les aveux forcés, la torture et les viols.

Cela fait des mois que le régime des mollahs à Téhéran comme dans d’autres capitales, à Genève et à New York, directement ou par le biais d’autres violateurs des droits humains, cherche par la menace et des manigances à empêcher l’adoption de cette résolution.

Tout en se félicitant de cette 56e résolution onusienne sur les violations des droits de l’homme en Iran, Maryam Radjavi, Présidente élue de la Résistance iranienne, a estimé qu’il s’agit de la manifestation du consensus de la communauté internationale contre le fascisme au pouvoir en Iran. Bien que cette résolution ne révèle qu’une partie des crimes du régime, a-t-elle dit, elle confirme que les violations des droits humains après le début du soulèvement populaire en juin, ont pris une ampleur bien plus dramatique.

Elle a ajouté que cette résolution, rend les relations et les marchandages avec ce régime doublement illégitimes, d’autant plus que des millions d’Iraniens se sont dressés et manifestent contre la dictature religieuse. La poursuite et le développement des relations avec le régime des mollahs doivent être conditionnés à l’arrêt total de la répression et à l’amélioration des droits de l’homme. Ce régime ne mérite pas de place au sein de la famille des nations et doit être mis au ban de la communauté.

La quête de la bombe atomique, a poursuivi Mme Radjavi, comme la répression cruelle, sont des moyens dont le régime a besoin pour se maintenir au pouvoir. C’est pour cela que ni les négociations, ni les concessions ne le feront reculer d’un pas. Par conséquent il est temps que la communauté internationale impose des sanctions globales à ce régime. Ceux qui hésitent ou empêchent ces sanctions, qu’ils le veuillent ou non, mettent en danger la paix dans la région et dans le monde et prolongent les massacres et la répression en Iran.

Cette résolution, la plus sévère jamais adoptée par le 3e comité « se déclare profondément préoccupée par des violations graves et répétées des droits de l’homme » notamment le « recours à la torture et à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, y compris la flagellation et l’amputation » ; la « persistance d’un nombre élevé et croissant d’exécutions, y compris les exécutions publiques et celles de mineurs » ; la « lapidation », la « répression violente des femmes » et la « discrimination persistante à l’égard des femmes et des filles » ; « l’intensification de la discrimination et des autres  violations des droits de l’homme à l’égard de personnes appartenant à des minorités religieuses, ethniques,
linguistiques ou autres » ; les « Restrictions persistantes, systématiques et graves de la liberté de réunion et d’association pacifiques et de la liberté d’opinion et d’expression, visant notamment les médias, les internautes et les syndicats, et recours de plus en plus fréquent au harcèlement, à l’intimidation et à la persécution des opposants politiques et des défenseurs des droits de l’homme dans tous les secteurs de la société iranienne, avec notamment l’arrestation et la répression violente de dirigeants syndicalistes, de travailleurs exerçant leur liberté de réunion pacifique et d’étudiants».

Concernant la répression du soulèvement populaire, la résolution se dit «particulièrement préoccupée » par les « actes de harcèlement, d’intimidation et de persécution, avec notamment arrestation, détention arbitraire ou disparition » des manifestants des couches et groupes diverses, du « recours à la violence et à l’intimidation par des milices à la solde du gouvernement » conduisant à « un grand nombre de morts et de blessés », la « tenue de procès collectifs », le « recours présumé aux aveux forcés (…) au viol et à la torture ».

La résolution « constate avec une vive inquiétude » que depuis quatre ans les experts des droits de l’homme de l’ONU, n’ont pu se rendre en Iran, notamment « le Rapporteur spécial sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires, le Rapporteur spécial sur la torture, le Rapporteur spécial sur la promotion et la protection du droit à la liberté d’opinion et d’expression, la Rapporteuse spéciale sur la situation des défenseurs des droits de l’homme, le Groupe de travail sur la détention arbitraire, et le Groupe de travail sur les disparitions forcées ou involontaires  en vue d’enquêter et d’établir des rapports sur les diverses violations des droits de l’homme qui se sont produites depuis le 12 juin 2009 ».

Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 20 novembre 2009