jeudi, mars 28, 2024
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Iran : Montée de la guerre des loups à l’approche de la mascarade électorale : Les bandes rivales se dénoncent mutuellement

Mascarade électorale – N°2

– Rafsandjani : le gouvernement doit 950.000 millions de tomans (775 milliards $) à la population et aux banques du pays.
– Le quotidien de Khamenei taxe deux anciens présidents (Khatami et Rafsandjani) de 5e colonne de l’ennemi et de « corrompus sur Terre ».

A l’approche de la mascarade électorale, la guerre des loups entre les factions du régime atteint de nouveaux pics. Rafsandjani, ancien président du régime, tout en faisant connaitre son envie de présenter sa candidature, a révélé l’état catastrophique de l’économie et la dette colossale du pouvoir. La faction de Khamenei a taxé deux anciens présidents (Khatami et Rafsandjani) de 5e colonne de l’ennemi et de « corrompus sur Terre » avant de demander leur traduction en justice.

Selon l’agence Mehr, liée au ministère du Renseignement, le Vevak, Rafsandjani, âgé de 79 ans, dans sa réponse à des membres de sa faction qui veulent le voir présenter sa candidature, a laissé entendre qu’il le ferait en déclarant : « je ne dis pas que je n’irai pas ».  Puis il a enchainé : « en ce moment, le gouvernement à une dette publique de 500.000 milliards de tomans. Il doit aussi 200.000 milliards de tomans aux banques, 50.000 milliards d’actions et 200 milliards à des préteurs sur gage et des négociants.»

Cette dette qui revient à 775 milliards $ au cours de change officiel de la banque centrale, ne concerne pas la dette étrangère du régime. Evoquant le fait « qu’en ce moment le pays est à une étape dangereuse », il a ajouté : « Ahmadinejad était mon préfet, mon gouverneur à Khoy et gouverneur de district à Makou et je le connaissais. Mais sa politique a fait une mauvaise réputation aux forces révolutionnaires et les a éliminées. Et aujourd’hui nous voyons que notre politique n’a pas de programme et se fait au jour le jour (…) et même que s’il n’y avait pas de gouvernement, on ferait plus de progrès. »

A la suite de quoi, Hossein Chariat-Madari, un proche de Khamenei et patron du quotidien Keyhan, écrivait dans son éditorial du 29 avril : Il ne fait aucun doute que « leur compétence (à Rafsandjani et Khatami) pour une candidature à la présidence sera rejetée ».

L’éditorial de Keyhan qui reflète l’opinion de Khamenei, poursuit : Rafsandjani et Khatami sont deux anciens présidents du régime « qui clairement et sur le témoignage de centaines de documents irréfutables ont joué durant la sédition de 2009 le rôle de la 5e colonne de la troïka USA-Israël-Angleterre, et « corrompus sur Terre » est la qualification la plus claire pour montrer leur trahison et comment ils vendent la patrie. Apparemment – et il faut souligner cet « apparemment » – ils s’apprêtent à présenter leur candidature à la présidence et sur un air qui sonne bien aux oreilles de l’étranger, ils fredonnent la chanson d’un retour aux postes clés du système. »

L’éditorial renchérit : « Il est évident que les éléments et les dirigeants de la sédition non seulement sont dépourvus de la moindre compétence pour les postes clés les plus cruciaux, mais en plus ils doivent s’attendre à être jugés et condamnés (…) Ce sont des traitres à la patrie que l’on ne peut qualifier que de  » 5e colonne de l’ennemi ». »

Secrétariat du Conseil national de la résistance iranienne
Le 30 avril 2013