CNRI – Ayant pris fin le dimanche 20 février, la Conférence de Munich sur la sécurité s’est transformée en une scène de condamnation du régime des mollahs pour sa perturbation de la sécurité et de la stabilité dans la région.
Les délégations présentes à la conférence avaient une phrase en commun quand il s’agissait de s’exprimer contre le régime des mollahs : le régime des mollahs est le principal Etat sponsor du terrorisme dans le monde, a déclaré le vice-président américain, Mike Pence, ainsi que le ministre des Affaires étrangères saoudien, Adel al-Jubeir. Ce consensus à lui seul démontre quelle atmosphère hostile régnait contre le régime des mollahs lors de la conférence.
En outre, le ministre turque des Affaires étrangères, « Mevlüt Chavushoghlu », a posé ce même problème d’une autre façon tout en faisant référence aux interventions du régime en Syrie et en Irak. « Le régime des mollahs aspire au sectarisme dans la région », a-t-il déclaré.
Les propos du ministre saoudien des Affaires étrangères ont fait l’objet de nombreuses réactions dans les médias du régime, chacun mettant en titre un de ses propos avec préoccupation. Des titres comme « accusations portées par le ministre saoudien des Affaires étrangères : l’Iran est le plus grand sponsor du terrorisme / l’Iran accueillait les dirigeants d’Al-Qaida pendant que les Etats-Unis les combattaient », ont été observés dans tous les médias officiels.
Pendant ce temps, le ministre iranien des Affaires étrangères, ‘Mohammad Javad Zarif’, a tenté d’assurer à ses homologues étrangers la capacité du régime à suivre la formule de l’accord nucléaire pour initier une autre série d’accords gagnant-gagnant similaire aux pourparlers de Genève. « Nous n’allons contrarier aucun pays. Nous n’avons jamais provoqué de querelle et n’avons pas non plus l’intention de le faire », a déclaré Zarif dans son interview accordée à BBC World Service, le lundi 20 février.
La question qui demeure cependant est que précisément après la visite du « modérée » Hassan Rohani en Oman et au Koweït, et l’annonce par les responsables des deux pays que le régime a accepté les demandes du Conseil de coopération du Golfe Persique, pourquoi les propos de Zarif n’ont non seulement pas attiré l’attention, mais ont également eu des conséquences négatives ?
La réponse peut être facilement trouvée dans les journaux officiels. Etemad, par exemple, écrit le 21 février : « les dirigeants et l’élite d’Arabie Saoudite, d’Israël et de la Turquie ont eu cette vision ces dernières années qu’avec Barack Obama comme président, l’administration américaine ne prendrait aucune mesure spécifique contre l’Iran afin de mettre Téhéran sous pression. »
Ce qui veut dire que maintenant, l’époque a changé et que les pays de la région ne voient aucun obstacle quant au fait de sérieusement s’occuper du régime des mollahs et de régler les comptes avec lui. C’est pourquoi ils n’acceptent plus les commentaires et tactiques trompeurs du régime et les rejettent complètement.
Ce fait a été plus clairement indiqué par un journal officiel. « Pour franchir cette étape, deux options s’offrent à l’Iran. Premièrement, fortement contrecarrer les États-Unis dans les régions où ils ont des intérêts vitaux, et deuxièmement pour l’Iran agir dans le cadre établi par les États-Unis afin de continuer à avoir un rôle dans la région et de quitter son état de pays maîtrisé. Aucun doute sur le fait que la deuxième option assurerait des avantages plus stratégiques à l’Iran. » (Jahan-e-Sanat, le 20 février)
Ainsi, on pourrait dire que « l’ère d’or d’Obama » est révolue pour le régime. Et, par conséquent, les tactiques qui étaient appropriées à cette époque sont également rejetées, sans que personne dans la région ou dans le monde ne les accepte. Ainsi, le message de la Conférence de Munich sur la sécurité qui n’est rien d’autre que « Changement d’ère » a été transmis au régime, ce qui signifie que l’époque de s’en tirer impunément est révolue.
Ce fait est appuyé par trois facteurs importants. Le premier, c’est l’atmosphère explosive de la communauté iranienne, qui est également reconnue par les responsables du régime.
Le deuxième facteur est la pression internationale que nous appelons « changement d’ère », une dure réalité dont le régime s’est bien rendu compte malgré toutes les flatteries « modérées » et la poudre aux yeux dont il a fait montre lors de la récente conférence de Munich.
Le troisième facteur qui, pour Khamenei et les autres dirigeants du régime, est encore plus dangereux que les deux autres, car il dirige et fait que tous les deux se produisent, est la résistance organisée, nationale et forte de l’Iran. Plus le régime s’affaiblit et se paralyse, plus la résistance rajeunit et s’accroît, gagnant plus en réputation aussi bien sur le plan national qu’international.