IRAN : Nouveau cyber scandale du régime des mollahs : se faire passer pour le Secrétaire général de l’Elysée sur Twitter
Démenti de l’Elysée : Il ne s’agit pas du compte twitter d’Alexis Kohler, il n’a d’ailleurs pas de compte Twitter. »
Le régime clérical en Iran a de nouveau eu recours à de faux comptes de médias sociaux pour diffuser de fausses informations dans le but de remonter le moral en berne de ses forces. Ebranlée par les sanctions internationales et les soulèvements contre sa présence néfaste en Irak et au Liban, la dictature religieuse est incapable de contrer les activités croissantes de la Résistance iranienne en Iran et à l’étranger.
Hier soir et aujourd’hui, des sites appartenant au ministère du Renseignement et de la Sécurité (VEVAK) et à ses agents, citant un faux compte Twitter du nom d’Alexis Kohler, ont écrit : « Le secrétaire général de la présidence française a annoncé que les Moudjahidine du peuple (OMPI/MEK) seraient bientôt chassés de France » !
Ce matin, le Palais de l’Elysée a démenti cette déclaration, ajoutant que ce compte twitter n’appartenait pas à Alexis Kohler et que ce haut fonctionnaire français n’avait pas de compte twitter.
L’Agence France Presse (AFP) a écrit que des tweets de @Alexis_Kohler ont été interprétés comme reflétant la position de l’Elysée par son Secrétaire Général. Interrogé par l’AFP, Elysée a démenti et répondu : « Il ne s’agit pas de son compte Twitter. Il n’a d’ailleurs pas de compte Twitter.»
Dans un communiqué publié hier, le 4 novembre 2019, la Commission de la sécurité et de la lutte contre le terrorisme du CNRI a souligné que ces mensonges constituent une ruse sans scrupules du régime iranien, qui avait posté six faux tweets sous le nom d’Alexis Kohler, le Secrétaire général de l’Elysée. Le compte twitter non vérifié a été créé en février 2014 et était inactif jusqu’à il y a trois mois, car aucun tweet n’y avait été posté. Il ne comptait que 46 tweets, dont 40 sont des documents publics collés-copiés. Les seuls tweets originaux sont les six tweets postés le 30 octobre contre l’OMPI/MEK.
Curieusement, les six tweets ont été postés simultanément à 4h06 du matin, heure de Paris, ce qui montre clairement que la source n’était pas la présidence française, mais la cyber-armée du régime iranien. Aucun des six faux tweets du VEVAK n’apparaît sur d’autres sites ou médias connus du gouvernement français.
Dans une tactique souvent répétée, la cyber-armée du régime crée de faux comptes et les garde inactifs jusqu’à ce qu’elle décide d’y apporter les changements nécessaires et de les utiliser. Parce que les médias et autres plateformes de médias sociaux ont reconnu que ce compte était faux et l’ont ignoré, les sites du Vevak ont tenté de régurgiter les tweets six jours après.
Déjà, le 23 juillet 2019, les pasdarans avait publié une fausse information, affirmant que dans une série de tweets, Pierre Cochard, « un diplomate français résidant en Israël », avait fait état d’un déplacement en Israël de Mme Maryam Radjavi, « visant à rencontrer le Premier Ministre Benjamin Netanyahou et le chef du Mossad ». Par la suite, le ministère français des Affaires étrangères avait déclaré que le Consul général de France à Jérusalem, M. Pierre Cochard « avait été l’objet d’une usurpation d’identité sur le réseau social Twitter ».
Le 25 juillet 2019, le journal Le Monde citait un expert du renseignement numérique disant : « depuis deux ans, l’Iran investit énormément dans le piratage et la désinformation. Une des techniques consiste à l’usurpation du compte d’un officiel étranger pour faire passer de fausses informations en faveur du régime iranien. Le profil du consul pourrait être lié à une structure plus importante qui regroupe des centaines de profils usurpés. » Le Monde ajoutait : « les faux comptes iraniens avaient pour objectif de tromper des acteurs publics et les médias et de jouer une beaucoup plus ciblée stratégie d’influence. »
Conseil national de la Résistance iranienne
Commission de la Sécurité et du Contre-terrorisme
Le 5 novembre 2019