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Une avocate dénonce la lapidation des femmes en Iran

Une avocate dénonce la lapidation des femmes en IranAKI (adnkronosinternational, agence de presse italienne) Téhéran, 25 juillet – Une Iranienne inculpée pour avoir tué son mari et pour avoir eu des relations sexuelles hors mariage a été condamnée à mort par lapidation. La sentence d’Achraf Kalhori pourrait être exécutée dans les semaines à venir, a annoncé son avocate.

Avec les différentes fatwas, ou décrets religieux, émises en 2003, certains ayatollahs avaient demandé aux juges d’arrêter de prononcer des peines de mort par lapidation et avaient plaidé en faveur de châtiments alternatifs. Mais ces derniers mois, les nouvelles d’Iran indiquent cependant que des sentences de peine de mort par lapidation sont encore émises : au moins cinq ces douze derniers mois.

« Les fatwas ne sont pas suffisantes pour arrêter ces pratiques barbares et médiévales », a affirmé Shadi Sadr, avocate pour les droits des femmes. « Les juges ne sont pas obligés de respecter les fatwas. Pour mettre fin aux lapidations, nous devons changer la loi », a déclaré Sadr dans une interview téléphonique avec Adnkronos International (AKI).

« Ma cliente, qui est détenue depuis cinq ans dans la prison d’Evine à Téhéran, a reçu il y a trois jours une ordonnance judiciaire annonçant que son exécution par lapidation était imminente », a-t-elle ajouté.

En tant qu’avocate d’Ashraf Kalhori, elle a rempli une déclaration de repentir et de remords au nom de sa cliente, mais répète que le problème doit être pris à sa source et a appelé l’opinion publique internationale à se mobiliser contre la pratique de la lapidation en Iran et dans d’autres pays musulmans où les lois découlent de la charia ou de la loi islamique.

« En Iran, au-delà du cas spécifique de Kalhori, les femmes sont très inquiètes à propos du retour de la pratique de la lapidation, qui a été suspendue pendant plusieurs années », a ajouté Shadi Sadr. « C’est pourquoi, des groupes de femmes et des féministes travaillent sur une campagne de sensibilisation du public afin de forcer le gouvernement à adopter un moratoire sur la lapidation », a-t-elle ajouté.

« Une telle campagne, même à l’étranger, pourrait nous aider dans notre bataille pour les droits des femmes et contre ces actes de barbarie », a-t-elle conclu.