vendredi, mars 29, 2024
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Un prisonnier politique iranien se voit refuser un traitement après une suspicion de crise cardiaque

Un prisonnier politique iranien se voit refuser un traitement après une suspicion de crise cardiaque

CNRI – Afshin Baymani, un prisonnier politique souffrant dans la sinistre prison de Rajai-Shahr à Gohardasht, se voit refuser des soins hospitaliers par les autorités après avoir été victime plus tôt dans la journée du dimanche de ce qui semble être une crise cardiaque.

M. Baymani âgé d’une quarantaine d’années, qui souffre d’une lourde pathologie cardiaque, est retenu dans la cellule 4 du bloc 12 de la prison Rajai-Shahr à Karaj, dans le nord-ouest de Téhéran.

Selon ses compagnons prisonniers politiques, M. Baymani a été premièrement emmené à l’infirmerie où les docteurs ont affirmé que sa pathologie est sérieuse et qu’il doit être hospitalisé, une requête qui a été refusée par le gardien malgré l’insistance des docteurs qu’il ne doit pas être ramené dans la cellule dans son état actuel.

Il a finalement été ramené dans la cellule après deux injections. Les docteurs ont dit qu’il ne doit à aucun moment être laissé seul avec sa maladie, même pendant son sommeil puisqu’il risque une insuffisance cardiaque. Il lui a été dit qu’en plus de son cœur, ses poumons ont également de sérieux problèmes.

Le personnel médical de la prison Rajai-Shahr a précédemment indiqué que M. Baymani a eu besoin d’une chirurgie à cœur ouvert.

M. Baymani, père de deux enfants, a été emprisonné pendant 16 ans dans la sinistre prison d’Evin puis à la prison Gohardasht à Karaj pour avoir prétendument aidé son frère à échapper à une arrestation.

M. Baymani était au départ condamné à être exécuté le 6 septembre 2000, mais sa peine a été réduite à un emprisonnement à vie six ans plus tard.

M. Baymani a précédemment souffert de crises cardiaques et se trouve dans un état de santé déplorable. En 2014, il faisait partie d’un groupe de prisonniers politiques qui ont été en grève de la faim en solidarité avec les femmes iraniennes d’Isfahan, dans le centre de l’Iran, qui, à l’époque, avaient été victimes d’une vague d’attaques à l’acide des gangs fondamentalistes organisés affiliés au régime.

Il a encore été en grève de faim en décembre 2015 en protestation contre son transfert à la cellule des prisonniers ordinaires.